Si j’étais un rookie – Caleb Williams (Chicago) : la première danse

Caleb Williams a été préparé pour ce moment.

Caleb Williams

Après avoir été des joueurs importants dans leurs universités, les rookies doivent à nouveau gagner leurs places chez les pros. Qui sont-ils et quels espoirs suscitent ils ? Aujourd’hui, le numéro 1 de la draft Caleb Williams.

Caleb Williams

Né le 18 novembre 2002 à Washington DC
1m86 pour 97 kilos
Quarterback, Chicago Bears

Attendu comme le sauveur

Après une saison 2022 fantastique, Caleb Williams est élu meilleur joueur universitaire. Et malgré une saison 2023 en deçà, il est choisi numéro 1 lors de la draft 2024. Il est habitué à cette pression inhérente aux joueurs possédant un talent supérieur.

Avec l’université de USC à Los Angeles, il a peaufiné son jeu avec le spécialiste offensif Lincoln Riley. Il y a aussi gagné beaucoup d’argent ! Environ dix millions de dollars avec des partenaires tel Nissan, Dr Pepper ou Sony PlayStation.

S’il a encore beaucoup de pain sur la planche pour déchiffrer les complexes défenses NFL, Caleb Williams est un épice rare : celui qui rend un plat ordinaire goûteux. Capable d’improvisation dévastatrice, il sait découper une défense pourtant bien en place. C’est en cela qu’il a reçu quelques comparaisons avec Patrick Mahomes.

Préparé depuis son enfance

En France, certains parents aiment à mettre leurs enfants dans un établissement pour « haut potentiel intellectuel ». Le père de Caleb Williams lui, l’a tout de suite prédestiné à devenir un joueur de football.

Si de six à neuf ans il jouait coureur et linebacker, il joue quarterback pour ses dix ans. C’est à ce moment que son père met en place « The Plan« . Carl Williams engage alors entraineurs particuliers, diététiciens et psychologues du sport. Et dès 5h30 tous les matins ou presque, il accompagne son fils pour recevoir leurs enseignements.

Quand il est en âge d’aller au lycée, il est courtisé par les meilleurs de la région. Et même au niveau national avec la prestigieuse IMG Academy : une sorte de classe de prépa pour pépites sportives, basée en Floride. Il rejoint finalement le lycée de Gonzaga dans la capitale Washington DC et pour le mettre dans les meilleures conditions, ses parents logent avec lui dans un appartement jouxtant le stade.

Là, il ravit tous les spectateurs avec trois saisons où il rafle tous les honneurs : d’un titre de conférence qui échappait au lycée depuis une quinzaine d’années, au titre de joueur de l’année du district. Pour lui laisser le temps de faire des différences, le tackle offensif Olu Fashanu s’occupait de sa protection (choix du 1e tour des Jets en 2024).

Un plan qui fonctionne

Malgré la pandémie qui en 2020 annule sa dernière saison lycéenne, Caleb Williams a l’embarras pour le choix de son université. Dès sa première année à Gonzaga, il reçoit déjà des offres de bourses des locaux de Maryland, mais aussi de facs aux programmes de football très réputés : Florida, Michigan, Clemson et Georgia !

Après sa 3e saison lycéenne, il est invité au fameux « Elite 11 ». Ses performances, lors de ce camp All Star lycéen, font qu’il est nommé meilleur joueur de la promo (MVP). Il semble désormais évident que l’investissement de son père est payant : Caleb Williams sort du lot dans un pays de 300 millions d’habitants !

« Tout bien que tu détiens est un souci qui te retient »

La famille Williams réfléchit : rien n’est fait au hasard. Si Caleb rejoint l’université de Oklahoma, c’est pour répondre à l’appel du gourou offensif Lincoln Riley. Tel un « Skippy » dans le sketch des Inconnus, cet entraineur est réputé pour savoir mettre les talents offensifs dans les meilleures dispositions.

En cours de saison 2021, il remplace le pourtant réputé Spencer Rattler (Saints) et affirme sa singularité avec des matchs à multiples touchdowns. Lorsque Lincoln Riley accepte le pont d’or de USC l’année suivante, il le suit et l’honore avec 42 touchdowns pour seulement 5 interceptions ! Ainsi, il remporte le Heisman Trophy.

En 2023, il garde trop longtemps le ballon en mains ce qui conduit à de multiples sacks et fumbles. Mais il montre également une capacité éminemment séduisante pour un entraineur en NFL : savoir attaquer la profondeur.

En phase d’optimalisation

Plus encore que le contrat de 38M$, les Bears investissent, à minima, leurs quatre prochaines années sur Caleb Williams. Logique alors qu’ils tentent de capitaliser sur cet engagement. Car possédant le premier choix de la draft 2024, le manager Ryan Poles a pu anticiper.

Tout d’abord, il fait venir Shane Waldron pour devenir le coordinateur offensif de l’équipe. En charge du jeu de passe des Rams de Sean McVay de 2018 à 2020, il a ensuite été un acteur majeur du rebond de Geno Smith à Seattle.

Ryan Poles signe ensuite un receveur rompu aux joutes NFL en Keenan Allen. Un joueur qui par la précision de ses tracés, ne peut qu’aider un quarterback rookie. Les dirigeants recrutent également Coleman Shelton, pour former le fondamental tandem entre un quarterback et le joueur au centre de la ligne offensive.

Toujours en anticipant la draft d’un jeune lanceur, Chicago signe aussi le coureur D’Andre Swift. Son ajout au costaud Roschon Johnson et au fiable Khalil Herbert devrait soulager le quarterback d’un poids trop important dans l’attaque. Enfin, lors de la draft 2024, Chicago profite d’avoir un second choix dans le top 10 pour lui adjoindre le receveur Rome Odunze.

Tout est fait en fonction de ce nouveau quarterback : tel un chef d’entreprise, Ryan Poles optimise ses chances que l’investissement en Caleb Williams soit rentable.

Le travail paye

Depuis son plus jeune âge, Caleb Williams connait la valeur du travail : celle qui fait progresser. Désormais confronté au niveau le plus élevé qui soit dans ce sport, il réédite cet adage. Kerry Joseph est l’entraineur des quarterbacks des Bears. Cet ancien lanceur lui-même et arrivant comme Shane Waldron de Seattle, confirme l’appétence du débutant en conférence de presse.

« Il veut toujours comprendre le pourquoi ! Pas plus tard que la nuit dernière, vers 23h, on a échangé des messages. « Pourquoi tel type de protection sur tel jeu ? » me demandait-il. Il se pose des questions et surtout il cherche à y répondre. Il veut entrer sur le terrain avec l’approche d’un entraineur. »

Sous le feu des projecteurs car numéro 1 de la draft, pourra-t-il connaitre une saison rookie aussi lumineuse que celle de CJ Stroud (Texans) l’an dernier ? La première rencontre entre Caleb Williams et CJ Stroud apporte déjà son lot de questions et de réponses.

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires