Chaque week-end, à l’occasion de la saison 2011/2012, Touchdown Actu vous propose d’en apprendre davantage sur l’histoire de vos franchises favorites. Au programme aujourd’hui, les Arizona Cardinals.
Fondés en 1898 par Christopher O’Brien, « le père du football américain à Chicago », sous le sobriquet de Morgan Athletic Club puis Racine Normals, les Cardinals adopteront le nom qu’on leur connaît aujourd’hui dès 1901, lorsque ce même O’Brien déclara qu’avec l’usure des maillots, ce qui était à l’origine marron était devenu rouge-cardinal.
La grande histoire des Cardinals ne débute qu’en 1920, avec la formation de l’APFA (American Professional Football Association), qui deviendra la NFL en 1922. Dès la création de la ligue, l’intensité des échanges entre Bears et Cardinals fait naître la plus vieille rivalité de l’histoire. Une rivalité qui influencera par ailleurs l’identité des champions jusqu’en 1926. Les Cardinals remporteront une première fois le titre de champion en 1925, en lieu et place des Pottsville Maroons, sanctionnés par le commissionnaire de l’époque pour non-respect des règlementations en vigueur. O’Brien refusera le titre, les Maroons ayant loyalement battu les Cardinals sur un score de 9 à 7 lors du dernier match de la saison.
Après un passage à vide d’une vingtaine d’années, incluant une série de dix saisons au bilan négatif de 1936 à 1946 ainsi que deux changements de propriétaire (David Jones puis Charles Bidwill, dont la famille est aujourd’hui encore à la tête de la franchise), les Cardinals obtiendront le second titre de leur histoire en 1947, notamment grâce à l’éclosion du premier « Million Dollar Backfield » de l’histoire.
Composé d’Elmer Angsman, Marshall Goldberg et (surtout) Pat Harder au poste de running-back, Paul Christman et Charley Truppy à celui de quarterback, ce « Million Dollar Backfield » a notamment détruit – au sens propre du terme – l’escouade défensive des Philadelphia Eagles lors de la finale du championnat de 1947 en amassant un total de 282 Yards à la course pour un score de 28 à 21.
De 1950 à 1959, les Cardinals n’obtiendront que 34 victoires pour 96 défaites à Chicago, entraînant le désintérêt de la population locale au profit des Bears et le déménagement de la franchise à Saint-Louis en 1960, puis son exil dans la ville de Phoenix en 1988. L’équipe ne prendra le nom d’Arizona Cardinals qu’en 1994 et le University of Phoenix Stadium ne deviendra leur domicile qu’en 2006, précédé par l’Arizona State University’s Sun Devil Stadium.
En 23 ans d’existence, aucun des cinq entraîneurs qui précéderont Ken Whisenhunt ne parviendront à enrayer la triste tradition des Cardinals. Joe Bugel, Buddy Ryan, Vince Tobin, Dave McGinnis et Dennis Green quitteront tous Phoenix avec un bilan négatif. Il faudra attendre 1994 pour que la franchise réalise sa première saison neutre (8-8) et 1998 pour une saison au bilan positif (9-7) et une place en Play-Off.
Ce n’est qu’avec l’arrivée de Whisenhunt en 2007 que les Cardinals reprennent goût à la victoire. Au lendemain d’une saison 2006 à 5 victoires, ils redressent la barre et clôturent la saison 2007 avec 8 victoires pour autant de défaites pour mieux gagner en puissance la saison d’après avec une fiche positive (9-7) et la première qualification de l’histoire de l’équipe pour le Super Bowl.
Entre temps, Kurt Warner est sorti de plusieurs saisons de disette pour retrouver un excellent niveau et pousser le décevant choix du premier tour Matt Leinart sur le banc.
A la conclusion d’un match fou, au cours duquel les Cardinals remontent un handicap de 13 points pour mener 23 à 20 avec 2 minutes et 37 secondes à jouer, ce sont les Steelers qui s’imposent sur une poussée de 78 Yards au terme de laquelle Santonio Holmes (MVP du match) capte une passe de 6 Yards adressée par Ben Roethlisberger pour sceller la victoire de Pittsburgh, 27 à 23, à 35 secondes de la fin du match.
Loin d’être démotivés par cet échec, les Cardinals retourneront en playoffs la saison suivante, fort d’une fiche de 10 victoires pour 6 défaites qui représente le record de la franchise depuis l’arrivée à Phoenix. Au cours du match le plus offensif de l’histoire des Playoffs, les Cardinals renouvellent leur rivalité avec les Packers sur une victoire en prolongation 51 à 45 avant de s’incliner face aux Saints la semaine suivante sur un score de 45 à 14.
Au lendemain de cette embarrassante défaite, Kurt Warner, quarterback de l’équipe depuis 2005 portera un coup fatal à la franchise en annonçant sa décision de jouir d’une retraite bien méritée, et ce malgré un contrat qui le liait aux Cardinals pour encore une saison. Incapable de le remplacer, Whisenhunt et son équipe s’effondreront en 2010, enregistrant un maigre ratio de 5 victoires pour 11 défaites.
A l’aube d’une nouvelle saison, l’espoir est néanmoins permis avec l’arrivée de Kevin Kolb en Arizona. Avec un peu de stabilité au poste de quarterback, les Cardinals peuvent prétendre à la couronne de leur (faible) division et donc à une qualification en playoffs pour la troisième fois sous l’égide de Whisenhunt.