Andrew Luck n’a pas été choisi en première position de la Draft 2012 pour rien ! Le quarterback des Colts a mené son équipe à une victoire de prestige face à son camarade de promo Russell Wilson. Les deux hommes se sont livré un beau combat mais le dernier mot est revenu à Luck.
Les Patriots sont l’autre équipe qui a perdu son invincibilité ce dimanche. La faute à des receveurs maladroits et à une grosse averse.
Invincibles, les Saints et les Chiefs le sont toujours. Les Giants, eux, aimeraient bien réussir à gagner de nouveau…
Indianapolis Colts (4-1) – Seattle Seahawks (4-1) : 34-28
Ce match était un test pour les Colts, et ils l’ont réussi ! Non seulement ils ont marqué 34 points aux terribles Seahawks, mais ils ont aussi réussi à stopper Russell Wilson (15/31, 210 yards, 2 TDs, 1 int) alors que ce dernier a récupéré le ballon à deux minutes de la fin avec l’occasion d’aller chercher l’égalisation. Le point d’exclamation d’un dernier quart-temps dans lequel les Colts n’ont pas autorisé le moindre point.
Au petit jeu du « clutch », Andrew Luck (16/29, 229 yards, 2 TDs) s’est encore montré très fort. Alors que son équipe était encore menée de 5 points à l’entame de la dernière période (23-28), le numéro 1 de la Draft 2012 a mené son équipe sur un long drive bouclé par un touchdown de Donald Brown et une conversion à deux points réussie (31-28). Après un three-and-out adverse, les Colts ont enfoncé le clou avec un field goal (34-28) avant de réussir à intercepter Wilson sur le dernier drive.
Les Seahawks avaient pourtant très bien commencé ce match en marquant les 12 premiers points. Mais T.Y. Hilton (5 rec, 140 yards, 2 TDs) a relancé son équipe avec la première de ses longues excursions dans la défense, bien aidé par un Brandon Browner souvent aux fraises. Delano Howell a ensuite remis les Colts devant en retournant un field goal contré pour un touchdown (14-12). Jermaine Kearse a relancé Seattle sur une superbe réception pour un touchdown (14-19). Mais la défense des Colts a serré la vice en n’autorisant aucun touchdown en deuxième mi-temps ) des Seahawks parfois trop conservateurs. Dans le même temps, Andrew Luck a mis les points nécessaires pour aller chercher cette victoire de prestige.
Cincinnati Bengals (3-2) – New England Patriots (4-1) : 13-6
Pour la première fois depuis 52 matches, Tom Brady (18/38, 197 yards, 1 int) n’a pas lancé une seule passe de touchdown. Mais le quarterback n’est pas totalement fautif pour cette affreuse soirée. D’abord pas aidé par des receveurs maladroits ou incapables de se démarquer, il a ensuite du faire face à une véritable déluge de pluie quand son attaque a récupéré le ballon avec l’occasion d’égaliser à 1mn32 de la fin. Après quelques passes et pénalités qui ont aidé les Patriots à avancer, Brady a fini par lancer le ballon dans les mains de Pacman Jones pour l’interception fatale à 16 secondes de la fin. Et la pluie s’est arrêtée juste après cette action !
Les Patriots ont de quoi avoir des regrets. Car même privée de Vince Wilfork, leur défense a tenu la baraque pendant trois quart temps avant de finalement autoriser un touchdown à BenJarvus Green-Ellis (19 courses, 67 yards, 1 TD) dans le dernier quart temps. Un touchdown qui a donné l’avantage 13-3 aux Bengals à un peu moins de 10 minutes de la fin. Sur le drive suivant, Julian Edelman (2 rec, 49 yards) a laissé échapper un ballon dans la end zone et New England a du se contenter d’un field goal (13-6). La défense a ensuite réussi à forcer un fumble puis à stopper Andy Dalton (20/27, 212 yards, 1 int) et les siens à un peu plus de deux minutes de la fin. Mais à chaque fois, l’attaque n’a pas profité de ces occasions pour revenir au score. Il faut dire qu’elle avait aussi fort à faire face à une excellente défense de Cincinnati.
Les Patriots concèdent donc leur première victoire, tout en espérant encore un peu plus que Rob Gronkowski sera bientôt de retour. Danny Amendola (4 rec, 55 yards) a effectué un retour correct. Les Bengals réussissent à l’emporter sans avoir été étincelants.
Green Bay Packers (2-2) – Detroit Lions (3-2) : 22-9
On s’attendait à un festival offensif, on a finalement eu tout le contraire pendant la première mi-temps, que les Packers ont bouclé avec l’avantage 6 à 3. C’est sûrement dans ces 30 premières minutes que les Lions ont laissé filer leur chance. Car même sans être vraiment exceptionnel, Aaron Rodgers (20/30, 274 yards, 1 TD) a ensuite mené son équipe à des points sur quatre drives de suite pour porter le score à 22-3.
Pendant ce temps, Matt Stafford (25/40, 262 yards, 1 TD) a distribué le ballon à huit receveurs différents mais sans qu’aucun ne se montre assez transcendant pour donner un véritable rythme à l’attaque. L’absence de Calvin Johnson était clairement trop difficile à surmonter.
Les Packers sont encore passé près d’avoir un coureur à plus de 100 yards, mais Eddy Lacy s’est arrêté à… 99 longueurs.
New York Giants (0-5) – Philadelphia Eagles (2-3) : 21-36
L’enfer des Giants continue. Alors que son équipe était menée 21-22 à l’entame de la dernière période, Eli Manning a lancé trois interceptions dans sa propre moitié de terrain pour permettre aux Eagles de prendre le large ! Après la première, Nick Foles (16/25, 197 yards, 2 TDs) a trouvé Brent Celek (3 rec, 47 yards, 1 TD) pour un touchdown de 25 yards (21-29). Quatre actions après la seconde, Foles a trouvé DeSean Jackson (7 rec, 132 yards, 1 TD) pour le touchdown de trop (21-36) à 8mn32 de la fin. Manning (24/52, 334 yards, 2 TDs, 3 int) en a lancé une troisième juste derrière pour faire bonne mesure…
Si Foles a mené son équipe en fin de match, c’est parce que Michael Vick (6/14, 105 yards – 7 courses, 79 yards) a quitté la rencontre avec une douleur aux ischios en fin de second quart temps. Le numéro 7 avait alors mené les siens à un avantage de douze points (19-7) à la pause. Reuben Randle a trouvé la end zone deux fois de suite pour redonner de l’espoir aux Giants dans le troisième quart (21-19). Mais Manning et ses coéquipiers se sont encore une fois tiré un boulet de canon dans le pied.
Chicago Bears (3-2) – New Orleans Saints (5-0) : 18-26
Les Bears ont fait du chiffre ce soir, mais Jay Cutler (23/32, 337 yards, 2 TD) et sa bande ont manqué de réalisme face une équipe des Saints qui a dominé les débats une grande majorité du match. A l’image de cette réussite, il y a Drew Brees (29/35, 288 yards, 2 TD) et Jimmy Graham (10 rec, 135 yards) qui ont à nouveau été les fers de lance de l’attaque de Sean Payton. Côté Bears, on regrettera d’importants drops de Earl Bennett (1 rec, 14 yards) et une faute de Lance Briggs sur une 4ème&1 qui aurait pu changer la face de la fin du match.
Mais le plus gros problème des Bears a surtout été d’avoir à courir après le score dès le premier quart après la perte d’un fumble par Cutler. Deux field goals de Garrett Harley (3/3) et une connexion de Brees à Pierre Thomas (17 courses, 30 yards, 9 rec, 55 yards et 2 TD) ont tôt fait de donner un avantage de 13 points aux Saints. Alshon Jeffery (9 rec, 197 yards, 1 TD), monstrueux ce soir, ramène le score à un écart de 6 points mais Brees et Thomas se rejoigne sur une screen-pass parfaite de 25 yards pour le majeur avant qu’un nouveau field goal ne place le match hors de portée des Bears (23-7).
Le reste n’est plus qu’une question de gestion pour les Saints : l’attaque de Cutler détonne mais cale dans la zone-rouge. Une perte de temps qui finit par coûter chère, même si Brandon Marshall (4 rec, 30 yards, 1 TD) trouve la end-zone pour une conversion de Matt Forte (12 courses, 55 yards, 4 rec, 40 yards) en fin de match (26-18).
Tennessee Titans (3-2) – Kansas City Chiefs (5-0) : 17-26
Aux qualités des Chiefs 2013, il va falloir ajouter celle de ne pas paniquer. Devant 13-0 à la pause, les hommes d’Andy Reid ont vu les Titans repasser devant (17-13) au début du dernier quart sur un touchdown de Ryan Fitzpatrick (21/41, 247 yards, 1 TD, 2 int – 6 courses, 50 yards, 1 TD). Mais leur réaction a été impeccable. Jamal Charles (22 courses, 108 yards, 1 TD) a d’abord remis son équipe devant sur un touchdown à 6mn27 de la fin (17-20). La défense a ensuite intercepté deux fois Fitzpatrick. Des erreurs à chaque fois sanctionnées par un field goal quelques actions plus tard. Suffisant pour maitriser la fin de match et s’imposer 26-17.
Même s’ils ont perdu deux ballons et que Alex Smith (20/39, 245 yards, 1 int) ne flambe pas, les Chiefs ont encore été solides. Et pour le moment, cela fait d’eux une équipe invaincue.
Miami Dolphins (3-1) – Baltimore Ravens (2-2)
Moins d’une semaine après être tombé face aux Saints, il n’aura manqué que quelques centimètres aux Dolphins pour tenir une première victoire de référence. Menés par Ryan Tannehill (21/40, 307 yards, 1 TD), les Dolphins ont remonté le terrain sur leur dernier drive pour positionner Caleb Sturgis (3/4) à 57 yards des poteaux et 38 secondes de la fin pour une tentative qui se meurt malheureusement hors du cadre, mettant fin à un beau spectacle où les équipes se sont échangés quatre fois le contrôle du match.
Justin Tucker (4/4) et Sturgis se répondent dans les deux premiers quarts (6-6) avant que Charles Clay (3 rec, 52 yard, 1 TD) ne trouve la end-zone pour débloquer le match (13-6). Réponse rapide d’un Ray Rice (27 courses, 74 yards, 6 rec, 28 yards) dont on savait qu’il allait être actif et qui n’a pas manqué de répondre présent avec deux touchdowns dans le troisième quart (16-23). Mais si l’attaque des Dolphins est à la peine avec un petit field goal marqué en deuxième mi-temps, Rashad Jones s’offre Joe Flacco (19/32, 269 yards, 1 int) sur une interception pour un touchdown (23-23) qui crée l’égalité. Un léger drive de 34 yards suffira néanmoins à la jambe de Tucker pour donner l’avantage aux Ravens en attendant l’échec de Sturgis (26-23).
Les receveurs des deux équipes auront été à l’honneur avec deux receveurs à plus de 100 yards de réception : Torrey Smith (6 rec, 121 yards) et Mike Wallace (7 rec, 105 yards) et 4 autres avec plus de 50 yards à leur actif. Les coureurs de Miami par contre n’ont porté que 9 fois le cuir pour 16 yards, ce qui a de quoi inquiéter pour la suite de la saison…
Saint Louis Rams (2-3) – Jacksonville Jaguars (0-5) : 34-20
Les Jaguars auraient presque fait peur aux Rams ! L’écart n’était en tout cas que de 7 points lorsque Chad Henne (7/13, 89 yards, 1 TD) a trouvé Cecil Shorts (5 rec, 74 yards, 1 TD) dans la end zone à un peu plus de 10 minutes de la fin (27-20). Heureusement pour eux, les Rams ont vite réagi dès le drive suivant avec une passe de 31 yards de Sam Bradford (19/34, 222 yards, 3 TDs) pour Austin Pettis (4 rec, 49 yards, 2 TDs) et le touchdown du K.O. (34-20) à six minutes du terme.
Jacksonville avait aussi commencé pied au plancher avec un touchdown de 67 yards sur une connexion entre Blaine Gabbert (9/19, 181 yards, 1 TD, 2 int) et Justin Blackmon (5 rec, 136 yards, 1 TD) lors du second drive. Mais Gabbert est vite retombé dans ses travers avec une interception retournée pour un touchdown quelques minutes plus tard (7-7). Saint Louis a ensuite fait le trou dans le second quart pour atteindre la pause avec un score de 24-10. Après une blessure aux ischios de Gabbert, Henne a permis à son équipe de revenir un peu, mais ça n’aura donc pas suffit. La mauvaise nouvelle supplémentaire, c’est que Luke Joeckel s’est blessé à la cheville.
Résumés par : Alain Mattei et Johan Devaux