Pittsburgh Steelers (3) – Cleveland Browns (6) : 37-48
Menés 28-0 dès la fin du premier quart, les Steelers ont fait illusion en revenant dans la partie grâce à un gros troisième quart. Mais ils ont fini par être rattrapés par une nouvelle erreur de Ben Roethlisberger. Logiquement Cleveland a terminé le boulot.
Si la prestation offensive de Pittsburgh a été trop souvent catastrophique, cela n’enlève rien à l’application et l’opportunisme des Browns. Portés par une ligne offensive impeccable, Baker Mayfield (21/34, 263 yards, 3 TDs), Jarvis Landry et le duo de coureurs ont joué leur chance à fond et n’ont pas perdu le moindre ballon. Après dix huit ans d’absence en playoffs, voici donc les Browns qui passent un tour !
Le moment clé : Big Ben coule les Steelers
Trois minutes et quelques secondes à jouer. Les Steelers sont menés de 16 points (29-45) et tentent de garder un espoir. Ben Roethlisberger (47/68, 501 yards, 4 TDs, 4 int) recule et lance… Il n’a pas vu Sione Takitaki, qui surgit pour l’interception décisive. C’est la quatrième fois du match que la défense de Cleveland capte une passe du quarterback vétéran. Celle de trop.
Cleveland’s fourth interception of the night! @STakitaki #WeWantMore
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Le film du match
Boom ! Voilà comment on peut résumer le début de match. Le premier quart-temps est un calvaire pour Pittsburgh. Dès le premier snap, le ballon passe au-dessus de la tête de Ben Roethlisberger avant d’être recouvert dans la end zone par Karl Joseph pour le premier touchdown des Browns (0-7). On joue depuis 14 secondes. La deuxième série ? Une interception de Big Ben, bonifiée trois actions plus tard par un touchdown de Jarvis Landry (5 rec, 92 yards, 1 TD) (0-14). Kareem Hunt (8 courses, 48 yards, 2 TDs) signe ensuite un doublé après un punt et une nouvelle interception des Steelers. 28-0 Cleveland après le premier quart. La surprise est totale.
Pittsburgh rentre enfin dans le match au cours du second quart, malgré une troisième interception. La défense ralenti Mayfield et sa troupe. James Conner (11 courses, 37 yards, 1 TD) finit par débloquer le compteur des locaux au sol (7-28). Mais les Browns répondent immédiatement avec un touchdown d’Austin Hooper (7 rec, 46 yards, 1 TD) à 35 secondes de la pause pour reprendre le large (7-35).
L’ambiance change complètement au retour des vestiaires. On peut d’ailleurs se demander si ce sont bien les même Browns qui sont revenus sur la pelouse. L’attaque enchaîne trois punts pendant que la défense ouvre les portes en grand. Pittsburgh marque un field goal puis deux touchdowns par Eric Ebron (7 rec, 62 yards, 1 TD) et JuJu Smith-Schuster (13 rec, 157 yards, 1 TD). Voilà les locaux revenus à douze longueurs (23-35), avec un nouveau stop défensif et le ballon en main pour débuter le dernier quart.
Il faut sonner le réveil pour Cleveland. C’est ce que fait Nick Chubb (18 courses, 76 yards) en transformant une petite passe en un touchdown de 40 yards qui redonne de l’air à son équipe. 42-23 à un peu plus de douze minutes de la fin. Mais les Steelers ne lâchent rien et Chase Claypool marque immédiatement en réponse (29-42). Les Browns répliquent en utilisant quasiment sept minutes pour ajouter un field goal (29-45). C’est là que Takitaki apparaît pour intercepter Roethlisberger une quatrième fois. Son équipe ajoute un nouveau field goal (29-48) et le match est plié. Le dernier touchdown de Claypool ne sert qu’à soigner la feuille de stats. L’onside kick est recouvert et Cleveland pose le genou au sol.
Le MVP : la ligne offensive des Browns
Aucun sack sur Baker Mayfield et des boulevards pour les excellents coureurs. Tout ça malgré la sortie de Jake Conklin en cours de partie à cause d’une douleur aux ischios. La ligne offensive de Cleveland a joué sa partition à merveille. Un travail de l’ombre essentiel, surtout face à une défense de ce niveau, qui avait terminé la saison régulière en première position de la ligue sur les sacks.
Mention aussi à Jarvis Landry, cauchemar pour la défense adverse toute la nuit.
Le flop : Ben Roethliserger se troue au départ
Quatre interceptions et un snap qui lui passe au-dessus de la tête. Big Ben a été impliqué sur les cinq ballons perdus de son équipe. Ca fait tâche pour un double champion qui prétendait à une troisième bague. À sa décharge, déjà pas aidé par le jeu au sol en temps normal, il a été obligé de lancer 68 fois le ballon à cause du retard précoce de son équipe. Ce n’est plus de son âge.
Pittsburgh a gagné plus de yards (553 à 390) et de first downs (34 à 20), gardé plus longtemps le ballon, mais on ne gagne pas en playoffs avec cinq pertes de balle. Surtout quand l’adversaire ne donne pas le cuir une seule fois.
La stat : 1969
Aucune équipe n’avait marqué 28 points dans le premier quart-temps d’un match de playoffs depuis les Raiders en 1969 face aux Oilers. Les Raiders jouaient à Oakland. Les Oilers jouaient à Houston. Il y avait des humains dans les tribunes. Une éternité.
La suite
C’est la fête dans les rues de Cleveland. La franchise n’avait pas gagné en playoffs depuis 1994. Sa dernière victoire en phases finales à l’extérieur ? 1969. Maintenant, un défi encore plus grand se profile, puisqu’il faudra défier les Chiefs !
Ben Roethlisberger a-t-il joué son dernier match ? La tendance semblait aller vers un retour ces dernières semaines. S’il joue comme dans le troisième quart-temps et qu’un jeu au sol vient l’aider, pourquoi pas.