La présentation équipe par équipe de la saison 2019 continue ! Au programme aujourd’hui : les Washington Redskins. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.
Tout avait bien commencé pour les Redskins la saison passée : un bilan de six victoires pour trois défaites et une place de leader de la division NFC Est. Malheureusement, le rêve a pris fin lors d’un match face à Houston et la terrible blessure d’Alex Smith.
Suite à cela, Washington n’a gagné qu’un match sur les sept dernières rencontres disputées, avec un défilé au poste de quarterback : Colt McCoy, Mark Sanchez et Josh Johnson. Avec un bilan négatif de sept victoires pour neuf défaites, les Redskins ont raté les playoffs pour la troisième année consécutive.
La saison dernière : 7 victoires – 9 défaites
Mouvements à l’intersaison
Pas mal de mouvements du côté de la ville des présidents. Les intérims de Josh Johnson et Mark Sanchez ont pris fin au poste de quarterback. A la place, les Redskins récupèrent Case Keenum contre un sixième tour de draft. Auteur d’une saison médiocre à Denver, le quarterback aura l’occasion de se battre avec Colt McCoy pour la place de quarterback numéro un en début de saison, et surtout d’assurer la formation d’une des grosses arrivés du côté de Washington avec la draft de Dwayne Haskins. Le jeune quarterback, drafté avec le 15e choix, peut devenir le lanceur du futur dont rêvent Jay Gruden et Dan Snyder. Il est également l’une des grandes pièces de la Draft très réussie des Redskins.
Attendu également plus haut dans la draft, Montez Sweat débarque dans la capitale avec le 26e choix, et vient garnir un front seven qui a vu le départ de ses deux meilleurs plaqueurs : Mason Foster et Zach Brown. Toujours grâce à la Draft, Washington vient renforcer son attaque, et notamment son secteur aérien, avec la sélection au troisème tour du receveur Terry McLaurin, en provenance, tout comme Haskins, d’Ohio State. Afin de s’offrir une autre solution au poste de running back, Washington en a également profité pour sélectionner le coureur Bryce Love au quatrième tour.
L’autre très grosse arrivée du côté de Washington est dans le backfield, avec Landon Collins. L’ancien safety des rivaux Giants s’offre un contrat juteux pour 6 ans et 84 millions de dollars, dont 45 garantis sur les trois premières années. L’arrivée de Collins sonne le glas de Ha Ha Clinton-Dix, pourtant arrivé en milieu d’année de Green Bay, et qui retrouve finalement la NFC Nord et les Bears. Sorti de sa retraite Dominique Rodgers-Cromartie, vient renforcer le poste de cornerback.
Dans le flou concernant le dossier Trent Williams, les Redskins ont débauché Donald Penn de Oakland et Ereck Flowers afin de sécuriser davantage la ligne offensive.
Arrivées notables : Case Keenum (QB), Donald Penn (RT), Ereck Flowers (OT), Dominique Rodgers-Cromartie (CB), Landon Collins (S), Reuben Foster (LB)
Draft : Dwayne Haskins (QB), Montez Sweat (DE/OLB), Terry McLaurin (WR), Bryce Love (RB), Wes Martin (G), Kelvin Harmon (WR), Ross Pierschbacher (C)
Pertes notables : Preston Smith (OLB), D.J Swearinger (S), Jamison Crowder (WR), Maurice Harris (WR), Ty Nsekhe (OT), Stacy McGee (DE/DT), Zach Brown (LB), Mason Foster (LB), Ha Ha Clinton-Dix (S), Josh Johnson (QB), Mark Sanchez (QB)
Les points forts
Washington est sans conteste une ville de ligne. La ligne défensive, et tout le front seven dans son ensemble, aura de quoi donner des sueurs froides aux attaques adverses. Chaperonné par un Ryan Kerrigan de gala avec 13,5 sacks l’an passé et auréolé d’une sélection pour le probowl, le jeune front seven de Washington, qui est monté en puissance la saison passé, à tout les atouts pour devenir un machine de guerre. Sur la ligne défensive, le trio Matt Ioannidis, Jonathan Allen et Daron Payne ne dépasse pas les 25 ans et ont combiné à eux trois plus de 21 sacks la saison passé. Les Redskins peuvent également compter sur des jeunes pousses ultra talentueux, en la présence de Montez Sweat. Une excellente couverture sur le pash rush et contre la course, qui a placé Washington au 7e rang des équipes ayant commis le plus de sacks avec 46 en 2018.
La ligne offensive est extrêmement solide mais elle pourrait souffrir de l’absence de son Pro Bowler Trent Williams sur son flanc gauche.
Il a beau avoir 34 ans, Adrian Peterson a été l’un des grands artisans de l’attaque des Redskins. Auteur de sa meilleure saison en carrière depuis 2015 avec 1042 yards et 7 touchdowns, Peterson va être épaulé par le retour de Derrius Grice. Et avec l’efficace ligne offensive de Washington, nul doute que l’équipe va faire des dégâts à ce niveau.
Les points faibles
Si la course a été essentielle au succès des Redskins, le jeu aérien a quand a lui été catatonique la saison passée. 28e équipe de la ligue au nombre de yards gagnés à la passe, avec 188 yards par match, mais également 28e au nombre de touchdowns marqués à la passe avec 16, l’escouade de receveurs et de tight end voit comme meilleur statisticien l’éternel blessé Jordan Reed, avec des statistiques faméliques de 558 yards et seulement deux touchdowns. A ses côtés, Vernon Davis souffre désormais du temps qui passe, Paul Richardson Jr n’a pu effectué qu’une demi-saison et Josh Doctson déçoit plus qu’il n’a convaincu. A voir ce que les rookies Terry McLaurin et Kelvin Harmon peuvent apporter à ce groupe qui a vraiment besoin de voir un talent se dégager.
25. C’est le nombre de joueurs des Redskins qui ont fini sur la liste des blessés la saison passée et c’est bien évidemment un record. Depuis plusieurs années, le staff médical et technique de Washington interroge sur sa qualité voir sa compétence. Trent Williams ne leur fait absolument plus confiance et souhaite partir, et durant la présaison, les Redskins ont perdu leurs nouvelles recrues Reuben Foster et Bryce Love sur blessure. Pour passer un pallier, les dirigeants vont vite devoir remédier au problème.
Facteurs X
Il en existe plusieurs : tout d’abord le premier concerne Dwayne Haskins, comment et à quel vitesse va-t-il s’adapter ? Même si il a lancé deux interceptions lors du match de pré-saison face à Cleveland, il a également montré une belle capacité de mouvement dans la poche et quelques beaux lancers. Si, pour le moment, la place de numéro serait assurée à Colt McCoy, nul doute que les Redskins n’hésiteront pas à envoyer Haskins si jamais McCoy et Keenum déçoivent, ou que Haskins montre un rendement digne de sa dernière saison à Ohio State (50 TDs, 8 ints et 4831 yards à la passe).
Il était déjà le facteur X dans la preview l’an passé et il l’est encore cette année. Josh Norman doit se reprendre, auteur d’une saison moyenne, le cornerback doit retrouver le niveau qui était le sien il y a encore trois ans. A ses côtés, la ligne arrière doit également monter d’un cran fin d’épauler encore plus efficacement le front seven et faire de Washington une forteresse défensive impénétrable.
Est-ce que cette saison pourrait être la dernière de Jay Gruden dans la capitale américaine ? Entraîneur principal des Redskins depuis 2014, Gruden a toujours eu des résultats honorables, malgré un management capricieux et une cascade de blessures chaque année. Mais avec une seule participation en playoffs en 5 ans, et l’arrivée d’un nouveau quarterback, le scalp de l’entraîneur pourrait tomber si jamais une saison cauchemardesque ou décevante venait à pointer le bout de son nez.
Le joueur à suivre : Derrius Guice
Blessé et absent toute la saison l’an passé, Derrius Guice est un joueur ultra talentueux et assoiffé de revanche. En compagnie d’un Adrian Peterson toujours impressionnant mais pas immortel, Guice peut apporter de nombreuses solutions en attaque et soulager son quarterback, notamment si Haskins doit se retrouver titulaire. Avoir un jeu au sol qualitatif sera nécessaire pour éviter à Washington de devoir tenter 40 passes par match. Et c’est naturellement que Guice se place en pole position pour éviter cela.
Calendrier
@Philadelphie, Dallas, Chicago, @Giants, New England, @Miami, San Francisco, @ Minnesota, @Buffalo, Jets, Détroit, @Carolina, @Green Bay, Philadelphie, Giants, @Dallas
En résumé
Il y a du talent à Washington, aussi bien en attaque qu’en défense. Cependant celui-ci est trop localisé et l’incertude sur le jeu aérien est trop grande. Dwayne Haskins est loin d’être assez mûr
Aussi talentueuse soit la défense, le calendrier est trop corsé pour pouvoir espérer une place en playoffs, surtout avec le spectre des blessures qui plane sur Washington depuis plusieurs années.