[Fiche draft] Kris Jenkins (DT) : l’héritage du fils de brute

Profil racé et très athlétique, Kris Jenkins devra progresser contre la passe pour que sa carrière atteigne les sommets de celle de son père.

Kris Jenkins – Defensive tackle – 22 ans – Redshirt junior– Michigan

Taille : 1,91 m
Poids : 136 kg
Stats 2023 : 14 matches, 37 plaquages, 2,5 sacks, 1 interception
Position estimée dans la draft : 45-75
Comparaison NFL : Da’Shawn Hand

Kris Jenkins est un junior, homonyme et fils du senior, triple All-Pro et quadruple Pro Bowler. Même nom, même poste… Jenkins est, par sa filiation, prêt pour le monde et les joutes de la NFL. Son profil est toutefois bien éloigné de celui de son paternel, signe de l’évolution du jeu ces dernières années. Moins grand, moins costaud, il compense par son énergie, sa vélocité et sa compréhension du jeu.

Arrivé sur la pointe des pieds dans un effectif bourré de talent, Jenkins a fini par se faire sa place à la cime de la défense de Michigan, jusqu’à en être désigné capitaine la saison passée. Leader de la meilleure escouade du pays et champion universitaire, il jouit désormais d’un pedigree autre que son seul patronyme pour poursuivre sa progression au plus haut niveau.

Les points forts de Kris Jenkins

  • Mobilité
  • QI football
  • Leadership

S’il manque de taille et de poids par rapport aux références du poste en NFL, Kris Jenkins n’a en revanche rien à leur envier en termes de mobilité, toutes taxes comprises. Que ce soit vers l’avant, latéralement ou même dans les airs, il fait montre d’une agilité rare pour ses 136 kg. Explosif sur son premier pas, il est aussi étonnamment rapide, comme en atteste son chrono de 4,91 secondes sur 40 yards, au combine. Cette vélocité, conjuguée à une constante activité de ses pieds, lui confère une énergie déroutante, qu’il parvient à transformer en puissance, contre la course.

En plus d’être un excellent athlète, Jenkins est un joueur intelligent. Sa lecture des blocs et feintes des joueurs ligne offensive frôle la perfection. Sa gestion de l’espace et du timing dans les tranchées lui donne un avantage certain dans les prises initiales de position. Il sait également user de ses mains à bon escient pour contrôler ses vis-à-vis.

Fils d’un ancien grand joueur, capitaine de l’équipe championne universitaire, Jenkins ne fera pas tâche dans un vestiaire NFL. À défaut d’être immédiatement un leader, il n’aura aucun mal à s’accommoder de son changement de statut et faire ses preuves dans l’ombre des vétérans, sans faire de vague.

Les points faibles de Kris Jenkins

  • Gabarit
  • Technique de rush 

Avec cinq centimètres et une douzaine de kilos en plus, Kris Jenkins aurait sans doute pu prétendre à une sélection au premier tour. La marge de puissance dont il jouissait à l’université sera irrémédiablement réduite chez les professionnels, or c’est là dessus que repose principalement son jeu. Faire carrière en NFL en accusant un déficit de taille et de poids n’est pas impossible, loin de là, à condition de faire valoir d’autres arguments.

Jenkins a pour lui l’explosivité et la mobilité qui lui permettront de tenir son rang contre la course, mais son répertoire technique pour chasser le quarterback est, pour le moment, très limité. Au point qu’il paraisse presque inenvisageable de l’aligner sur des jeux de passe, s’il ne se dote pas de deux ou trois moves références pour compenser sa petite envergure, seule option pour tromper les mastodontes auxquels il fera face chaque semaine.

Destinations possibles

New Orleans Saints, Los Angeles Rams, Miami Dolphins, Los Angeles Chargers.

Après Shy Tuttle et David Onyemata en 2023, les Saints ont perdu Malcolm Roach cette intersaison. Kris Jenkins ne serait pas de trop pour assurer la rotation, derrière le trio de Bryan Bresee, Nathan Shepherd et Khalen Saunders.

Pour les Rams, remplacer Aaron Donald par un seul homme est mission impossible, et les succès précoces de Byron Young et Kobie Turner ne suffisent pas à présenter une ligne défensive complète. Jenkins serait, du reste, très complémentaire des jeunes Angelinos. La même logique pourrait s’appliquer pour les Dolphins qui viennent de laisser filer Christian Wilkins.

Quant aux Chargers, la connexion serait presque trop évidente si le besoin d’un spécialiste contre la course n’était pas aussi criant. Pour que Jesse Minter et Jim Harbaugh retrouvent leur protégé, il leur faudra espérer que toutes les équipes passent leur tour avant le 69e choix, ou bien grimper un peu dans la draft pour aller le chercher.

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