[Fiche draft] Kool-Aid McKinstry (CB), l’extracteur de jus

Un prénom unique, un profil physique idéal et un pedigree qui le précède… Kool-Aid McKinstry présente de solides bases pour continuer son parcours presque parfait en NFL.

Kool-Aid McKinstry – Cornerback – 21 ans – Junior – Alabama

Taille : 1,85 m
Poids : 88 kg
Stats 2023 : 14 matches, 32 plaquages, 7 passes défendues
Position estimée dans la draft : 15-30
Comparaison NFL : Marlon Humphrey (un peu moins rapide)

Ga’Quincy McKinstry aurait déjà eu le prénom le plus chouette de cette cuvée. Le fait que sa grand-mère lui ait donné comme surnom la marque d’une boisson (trop sucrée) iconique de la culture américaine le place immédiatement aux côtés de Sauce Gardner, au premier rang des sobriquets les plus cools de la ligue. 

Mais Kool-Aid ne sort pas uniquement du lot par son pseudonyme. Comme beaucoup de joueurs d’Alabama, la trajectoire de Kool-Aid McKinstry vers le monde professionnel est évidente depuis ses années lycée, où il a remporté les titres de meilleur joueur de l’Alabama et de meilleur défenseur du pays lors de sa dernière saison. Auteur d’une année 2022 – sa première en tant que titulaire – exceptionnelle, il a vu sa production statistique chuter à mesure que sa réputation a grandi. Caractéristique des meilleurs cornerbacks.

Les points forts de Kool-Aid McKinstry

  • Physique
  • QI football
  • Polyvalence

Les mensurations de McKinstry ont de quoi faire fantasmer tous les entraîneurs défensifs. Où qu’ils se trouvent aujourd’hui, Pete Carroll et Bill Belichick ont, à coup sûr, eu des pensées impudiques à son endroit. Non seulement possède-t-il une envergure rare pour le poste, mais Kool-Aid McKinstry affiche un rapport poids/puissance absolument idéal. Et cela se traduit dans son jeu avec une dimension physique assez remarquable. 

Que ce soit sur la ligne de scrimmage pour imposer sa volonté aux receveurs, dans les airs aux points de réception ou au plaquage dans le jeu au sol, Kool-Aid McKinstry fait preuve d’une attitude autoritaire et intimidante envers ses adversaires. Si cela ne suffisait pas, son intelligence de jeu est elle aussi épatante. Il parvient à anticiper les tracés et s’immiscer dans les lignes de passe avec une régularité déconcertante. Même lorsqu’il est mal placé, il arrive à se rattraper pour perturber la réception de la passe.

Ses qualités physiques et son QI football en font un joueur qui peut s’adapter à n’importe quel système de jeu, que ce soit en couverture individuelle, où il est le plus à l’aise, ou en zone.

Les points faibles de Kool-Aid McKinstry

  • Trop agressif
  • Fluidité
  • Suivi du ballon dos au jeu

McKinstry est un joueur physique qui est en flirt constant avec la ligne rouge de la pénalité. La frontière est mince entre la gêne et la faute dans l’usage de ses mains et les arbitres NFL se feront un plaisir de lui rappeler, s’il n’en prend pas rapidement conscience. 

En dépit de ses mensurations rêvées pour un cornerback, Kool-Aid McKinstry affiche quelques limites athlétiques par rapport aux quatre autres meilleurs cornerbacks de la cuvée. Son manque de vitesse de pointe le mettra en difficulté sur les passes en profondeur et face aux receveurs les plus rapides. 

La fluidité de ses hanches et son jeu à reculons demandent un peu de raffinement pour réellement briller en zone, en NFL. Surtout que lorsqu’il ne fait pas face au jeu, il a tendance à perdre le ballon de vue, ce qui le rend d’autant plus vulnérable en cas de mauvais positionnement au début de l’action.

Destinations possibles

Indianapolis Colts, Jacksonville Jaguars, Tampa Bay Buccaneers, Arizona Cardinals, Buffalo Bills.

Dans une classe moins relevée au poste, Kool-Aid McKinstry aurait sans doute pu espérer être le premier cornerback sélectionné. Ses atouts sont évidents et lui confèrent un plancher plus élevé que la moyenne. Ses défauts, en revanche, limitent la hauteur de son potentiel par rapport à Quinyon Mitchell, Terrion Arnold, voire Nate Wiggins.

Comme Cooper DeJean, Kool-Aid McKinstry devra attendre la moitié du 1er tour, au plus tôt, pour qu’il entende son nom sortir de la bouche de Roger Goodell. La bonne nouvelle est qu’à partir du 15e choix, possession des Colts, les équipes en manque de cornerbacks sont légion. Pour les Jaguars, les Buccaneers, les Cardinals et les Bills, passer son tour sur un joueur dont tout indique qu’il sera, au minimum, un titulaire solide au plus haut niveau, sera difficile.

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