Seahawks – 49ers (13-31) : Seattle face à un mur

San Francisco avait faim, et Seattle a joué le rôle de la dinde.

Seattle Seahawks (6-5) – San Francisco 49ers (8-3) : 13-31

Thanksgiving est une fête familiale, et Seattle l’a bien compris. Sous les yeux de Mike Shanahan venu supporter son fiston Kyle, les Seahawks ont été généreux envers leurs hôtes 49ers en multipliant les approximations et pertes de balle. Surtout, une prestation offensive indigente en première période aura grandement facilité la victoire des rivaux californiens qui créent un break au sommet de la NFC Ouest.

Récital californien

Comme à son habitude, Kyle Shanahan a soigné sa préparation de match. Les coéquipiers de Brock Purdy (21/30, 209 yards, 1 touchdown, 1 interception) déroulent leurs premiers drives. En particulier, on retrouve Deebo Samuel (7 réceptions, 79 yards, 4 courses, 15 yards, 1 touchdown) dans ce fameux rôle de wideback (receveur qui s’aligne en coureur qu’il occupait surtout en 2021 aux 49ers) que les Seahawks n’arrivent pas à défendre. A la conclusion de la première série, Samuel entre dans l’en-but pour donner à San Francisco une avance que les visiteurs ne combleront jamais.

En effet, cette première période est à sens unique tant l’attaque de Seattle est réduite à néant. Les 5 premières possessions offensives se soldent par 11 misérables yards (mais 3 points sur une position de field goal obtenue via un superbe retour de punt de 66 yards de Dee Eskridge). Au passage, Seattle distribue les cadeaux, à l’image de cette interception lancée par un Geno Smith (18/27, 180 yards, 1 interception) clairement diminué physiquement ou de ce punt relâché par Deejay Dallas.

Les Rouge et Or ne se font pas prier pour enquiller les points quand ils récupèrent ces offrandes. Inarrêtables au sol (5,1 yards par course), le schéma fonctionne à merveille et libère les zones intermédiaires dans lesquelles Christian McCaffrey se régale tant au sol que dans les airs : 19 courses, 114 yards, 2 touchdowns, 5 réceptions, 25 yards.

24-3 à la mi-temps, une démonstration.

Sursaut d’orgueil au Lumen Field

Au retour des vestiaires, on peut presque entendre les échos de la soufflante passée par Pete Carroll pour réveiller les joueurs de leur apathie. Profitant d’une attaque californienne acculée à sa zone d’en-but, le linebacker Jordyn Brooks lit bien les intentions de Brock Purdy et intercepte la balle pour un pick six. Dans la foulée, la défense des Seahawks stoppe une nouvelle fois l’attaque rapidement.

A 24-10 et avec la possession, l’atmosphère du Lumen Field change. Le bruit se fait assourdissant sur les attaques des Niners, tandis que les acclamations pleuvent à chaque action positive, à l’image de cette réception à une main de Jaxon Smith-Njigba pour 34 yards.

Mais si avancer, c’est bien, marquer, c’est mieux pour gagner des matchs. Après un long drive de plus de 6 minutes, les coéquipiers de DK Metcalf (ciblé 9 fois pour seulement 3 réceptions et 32 yards) échouent à sept petits yards de la end zone et choisissent le field goal. Trop peu, trop loin : Seattle reste à deux possessions d’écart et a définitivement laissé passer sa chance.

San Francisco est enfin sorti des vestiaires et scelle le match. En défense d’abord, avec 6 sacks pour la ligne défensive (2 pour Nick Bosa), et un Mooney Ward intraitable dans le backfield (3 passes défendues). Puis en attaque, avec un dernier touchdown pour Brandon Aiyuk. Score final 31-13 pour San Francisco qui s’offre une option très franche sur la NFC Ouest.

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