Si j’étais un rookie – Zay Flowers (Ravens), l’électron libre

Receveur explosif, Zay Flowers dynamite les défenses adverses.

Bienvenue en NFL jeune débutant ! Après avoir été des joueurs importants dans leurs universités, les rookies doivent à nouveau gagner leurs places chez les pros. Qui sont-ils et quels espoirs suscitent-ils ? Venez à la découverte de ces nouvelles pépites. Aujourd’hui le dynamique receveur Zay Flowers.

Xavien « Zay » Flowers

Né le 11 septembre 2000 à Fort Lauderdale, Floride
1m75 pour 82 kilos
Receveur, Baltimore Ravens

Troisième des quatre receveurs choisis au 1e tour de la draft 2023, Zay Flowers justifie l’investissement dès sa saison rookie.

Si j’étais un projet : rendre l’attaque plus équilibrée

L’ADN des Ravens ne change pas en 2023 : l’attaque court toujours plus qu’elle ne lance. Mais investir un choix du 1e tour sur un receveur n’est pas anodin.

En 2023, Jim Harbaugh fait évoluer son système avec un schéma de base incluant trois receveurs la majorité du temps. Influencé par le nouveau coordinateur offensif, Todd Monken, il délaisse ainsi son habituel 12 Personnel (2 tight-ends et 2 receveurs) pour ce 11 Personnel (1 TE et 3 WR).

Zay Flowers doit permettre de rendre cette attaque moins prévisible et c’est ce qu’il se passe.

Si j’étais un début en NFL : en mouvement pour surprendre les adversaires

Il est l’option numéro une de Lamar Jackson en 2023. Devant Mark Andrews et devant Odell Beckham. Sur les cinq premières semaines, Zay Flowers capte une moyenne de 5,8 ballons pour 63,4 yards par match. Malgré deux ballons relâchés contre Pittsburgh, il se reprend la semaine suivante.

Lors du 6e match à Londres face aux Titans, il inscrit son 1e touchdown en NFL !

Il est souvent ce joueur en motion : tous les joueurs offensifs doivent rester immobiles avant l’engagement du ballon, tous sauf un. Ainsi, il peut feinter des adversaires ne sachant pas ce qu’il va faire : partir en profondeur, se positionner dans l’axe du terrain, recevoir une passe écran ou même prendre le ballon et le porter à la course.

Si Zay Flowers était une qualité : la vivacité

Sprinter pour proposer une solution sur longue distance, Zay Flowers sait faire. Mais plus qu’une vitesse de pointe, c’est la vivacité de ses changements d’appuis qui est déroutante pour ses adversaires.

Pour se démarquer, un receveur doit savoir changer de direction, soit pour revenir vers son quarterback, soit pour partir d’un coté et ainsi lâcher le cornerback. Une vivacité qui lui permet aussi d’esquiver le premier plaqueur et de gagner des yards après la réception.

Si Zay Flowers était un défaut : son manque de gabarit

Petit, pas très costaud et avec des bras courts… Les mensurations de Zay Flowers ne correspondent pas aux standards recherchés en NFL. Dans l’esprit des staffs, des questions surviennent au moment d’évaluer un joueur universitaire de cette stature : peut-il résister aux contacts et éviter les blessures ? Peut-il s’imposer face aux cornerbacks en NFL ?

Concernant la première interrogation, Zay Flowers n’a raté aucun match pour cause de blessure en quatre saisons universitaires. Et s’il ne peut lutter physiquement, sa vivacité et son intelligence de jeu lui permettent de tout de même remporter son duel.

Si Zay Flowers était un joueur NFL : Antonio Brown (2010-2021)

En mettant de coté les problèmes de l’homme, le joueur Antonio Brown était un receveur comme il y en a peu : 7 saisons à plus de 1000 yards, plus de 80 touchdowns, élu 7 fois au Pro Bowl et 4 fois dans l’équipe type NFL !

Comme son ainé, Zay Flowers est électrique : il possède vitesse et vivacité. Et il est capable d’attaquer la profondeur comme de gagner des yards après réception à l’intérieur du terrain.

Si j’étais un parcours : une enfance floridienne

Onzième enfant d’une fratrie de quatorze, Zay Flowers a commencé le football très tôt. Dans l’état de la Floride, le football est plus qu’un sport : il est aussi un moyen pour que les jeunes grandissent loin des problèmes. Ancien rappeur à succès et désormais entraineur de football dans un lycée de Miami, Luther Campbell explique tout le sérieux investi dans cette mission à Vice Sports :

« On peut comparer cela à la Chine où dès l’âge de quatre ans, les enfants sont entrainés quotidiennement à la gymnastique. Ici c’est pareil mais pour le football. Ce n’est pas pour s’amuser, c’est du sérieux ! Les mères et les grand-mères regardent les entrainements et si leur gamin ne donne pas tout ce qu’il a, la grand-mère agrippe la rambarde et lui passe un savon »

Bon sur le terrain mais avec un petit gabarit, Zay Flowers n’était évalué que comme le 139e receveur lycéen en 2019. Aucune des 7 universités majeures en Floride ne lui proposa une bourse ! Dans le nord du pays, Flowers se montra régulier et performant pendant quatre ans avec Boston College : 2715 yards et 26 touchdowns pour ses trois saisons comme titulaire.

Ce sont désormais les Ravens de Baltimore qui profitent de sa qualité sur le terrain. De son caractère aussi, comme le confirme Jeff Hafley l’entraineur de Boston College à The Athletic :

« Il joue dans une équipe à seulement 3 victoires et pourtant il faut voir l’énergie qu’il met quand il bloque ! Bon sur le terrain et impliqué dans le groupe, Zay Flowers était un rêve pour l’entraineur que je suis. »

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