[NFL Combine 2022] Gagnants et perdants de la 1e journée : les fusées Tyquan Thornton et Chris Olave, Carson Strong en délicatesse avec la précision

Quarterbacks, receveurs et tight-ends étaient en piste et un record est presque tombé (mais non).

Parce que les qualités athlétiques sont primordiales dans ce sport, le NFL Combine permet à certains joueurs de marquer des points auprès des staffs NFL. Qui a brillé et a gagné des places à la draft 2022 ?

Quarterbacks

Gagnants

  • Desmond Ridder (Cincinnati)
  • Kenny Pickett (Pittsburgh)

Que Desmond Ridder soit athlétique n’est pas une surprise mais il l’a encore démontré lors des ateliers : 3,22 mètres en explosant vers l’avant, 91 centimètres de détente sèche et un chrono de 4,49 secondes sur le sprint. Auteur d’une saison superbe en 2021, il est un quarterback offrant une double menace et la puissance de son bras a été à l’œuvre à Indianapolis. Plus traditionnel dans son jeu, Kenny Pickett a néanmoins montré des qualités athlétiques intéressantes. De celles lui ayant permis d’être performant pour lancer en mouvement à l’université. Son Combine a commencé avec l’annuel « mains trop petites ». Cela ne l’empêchera pas d’être drafté car cela ne l’a pas handicapé pour lancer 42 touchdowns en 2021. Mais en 2022, il sera le QB avec les mains les plus petites en NFL, malgré sa taille de 1m92.

Mais aussi

Sam Howell (North Carolina) n’a pas participé aux ateliers athlétiques mais il a lancé. De plus, il aurait très bien réussi ses entretiens. Et c’est bien là le plus important. Dustin Crum a montré qu’il est un quarterback athlétique, ce qui explique ses 12 touchdowns au sol en 2021. Il pourrait entendre son nom appelé lors de la draft, mais pas avant le 6e tour. Idem pour Cole Kelley (Southestern Louisiana) qui vient du second niveau universitaire. Dépassant les deux mètres (2m04), il possède un bras puissant et a su montrer du touché lors de ses lancers. Sa production universitaire donne le vertige, avec 44 TDs à la passe et 16 au sol en 2021. Bien entendu, l’opposition rencontrée relativise la performance avant de se frotter au niveau absolu. Mais une franchise pourrait tenter le pari en fin de draft, celui de prendre un remplaçant et plus si affinités.

Malik Willis n’a pas montré ses qualités athlétiques dans les ateliers mais il a par contre lancé : et comme avec l’université de Liberty, il a montré une facilité déconcertante pour lancer en profondeur. Sans pass rushers perturbant son timing ni cornerbacks pour marquer le receveur, cet exercice du lancer en profondeur lors du Combine ne serait être assimilé à une passe longue en NFL. Mais la qualité du bras est là et c’est un atout quant à sa cote pour la draft. Dans les zones intermédiaires, ces lancers avaient également beaucoup de vélocité.

Receveurs

Gagnants

  • Tyquan Thornton (Baylor)
  • Calvin Austin (Memphis)
  • Skyy Moore (Western Michigan)
  • Velus Jones (Tennessee)
  • Treylon Burks (Arkansas)
  • Chris Olave (Ohio State)
  • Christian Watson (North Dakota State)

Bien entendu, avec un tel chrono Tyquan Thornton s’est signalé. Temps officiel 4,28, alors que le temps manuel avait pu faire croire au record en 4,21 ! Après une saison à 948 yards et 10 touchdowns pour aider Baylor a remporter la conférence Big 12, il était parmi ces joueurs « in the bubble » : à la frontière entre le 6e et le 7e tour de la draft. Forcément, cette vitesse fera revoir ses matchs à bien des managers NFL. Surtout que ses qualités athlétiques ont aussi été mises en évidence lors des autres ateliers athlétiques, notamment les sauts (hauteur et longueur).

Auteur de 19 touchdowns ses deux dernières saisons, Calvin Austin III a terminé son cursus à Memphis en étant considéré comme un receveur dynamique valant un choix au 5 ou 6e tour. Après sa performance lors du Senior Bowl, il avait déjà gagné deux tours de draft. Après ce NFL Combine, ses qualités athlétiques en font un candidat possible pour intégrer le top 50 : 4,32 secondes sur le sprint, 99 centimètres de détente sèche et 3,43 mètres en saut en longueur départ arrêté. Nous en parlions il y a deux jours, comme d’un possible choix des Patriots au 2e tour et Skyy Moore a confirmé sa valeur : joueur dynamique, capable de jouer à l’extérieur et à l’intérieur, son explosivité a été évidente dans les ateliers avec mesure et ceux avec réceptions. Velus Jones est une arme pour attaquer la profondeur. Son temps canon sur le sprint renforce cette idée : 4,31 secondes, soit le 2e meilleur chrono. De plus, il est très performant pour retourner les coups de pieds (628 yards et 1 TD en 2021) alors malgré son âge (il aura 25 ans au début de la saison 2022), il intéressera une franchise à partir du 4e tour.

Costaud, Treylon Burks avait montré une vitesse surprenante pour son gabarit avec Arkansas. Son temps de 4,50 sur le sprint a confirmé l’impression visuelle. Il a affiché en 2021 une impressionnante moyenne de 16,9 yards par réceptions (65 rec) et ce n’était pas une nouveauté : 16,2 yards en 2020 (50 rec) et 16,4 yards en 2019 (29 rec). Chris Olave a fait sa réputation avec sa qualité en tracés à Ohio State, il y avait aussi montré des qualités de vitesse. Il a confirmé avec un temps canon de 4,39 sur le 40 yards. Christian Watson est un joueur à suivre, malgré qu’il vienne du second niveau universitaire. Son nom était déjà connu des amateurs, il a confirmé avec des tests athlétiques de toute beauté : meilleure performance en longueur, 6e en hauteur et 7e sur le sprint ! Il a également montré beaucoup de facilité dans les ateliers avec réceptions.

Mais aussi

Kevin Austin (Notre Dame) a effectué une bonne saison en 2021 (888 yards et 7 TDs) mais c’était la seule sportivement. De plus, il a plusieurs fois été suspendu durant son cursus, notamment pour avoir fumé des herbes interdites. Possédant une bonne taille (1m89), il s’est montré très athlétique et pourrait représenter un pari sur le potentiel, à partir du 5e tour. Beaucoup plus petit, Bo Melton est aussi bien plus vif. Et lui aussi a su se montrer à son avantage, tant lors des ateliers athlétiques que lors de ceux avec réceptions. Alec Pierce aussi a couru vite (4,33), surtout pour un joueur de 1m92 et 95 kilos. Il a aussi dépassé le mètre en détente sèche : son mix de taille, de capacité d’élévation et de vitesse en fait un candidat pour la fin du 2e tour, après ses 884 yards et 8 touchdowns 2021 et sa participation aux playoffs NCAA. D’autres receveurs avec de la taille ont montré qu’ils avaient aussi de la vitesse : George Pickens (Georgia) et Jalen Tolbert (South Alabama), par exemple. Moins grand, Khalil Shakir (Boise State) a confirmé qu’il entendrait son nom lors du vendredi de la draft (tours 2 et 3). Ce sera bien le jeudi pour Garrett Wilson (Ohio State) qui a encore montré beaucoup de fluidité et de fiabilité dans les ateliers.

Tight Ends

Gagnants

  • Daniel Bellinger (San Diego State)
  • Chigoziem Okonkwo (Maryland)
  • Greg Dulcich (UCLA)

Evoluant dans une conférence moins relevée, Daniel Bellinger était surtout un tight-end compétent en bloc dans la Mountain West Conference. Seulement deux touchdowns en deux saisons mais un rôle efficace pour aider le jeu au sol. Lors du Senior Bowl 2022, il avait montré plus de qualités en réceptions que prévu. Lors du Combine, il a montré plus de vitesse que prévu : 4,63 secondes sur 40 yards, soit le 4e temps à sa position. 4e performance aussi en détente sèche parmi les tight-ends. Il a aussi été performant en courant entre les cônes, montrant donc une capacité à changer de direction. Et bien entendu, dans l’atelier où le joueur doit pousser un sled simulant un adversaire, il a confirmé sa capacité en tant que bloqueur. Voila un joueur qui a énormément fait monter sa cote lors de ce draft process.

Joueur au gabarit moyen (1m88) et léger pour la position, Chigoziem Okonkwo est un tight-end davantage destiné à être une cible pour le quarterback, qu’un joueur capable de bloquer. Son temps canon sur le sprint (4,52 secondes) vient confirmer son profil, après ses 52 réceptions en 2021 (447 yards et 5 TDs). Greg Dulcich aussi est davantage dans le moule « receveur » plus que bloqueur mais il est rapide (4,61) et a montré beaucoup de facilité dans tous les ateliers avec réception d’un ballon.

Mais aussi

Joueur de plus de 2 mètres, Jelani Woods a le plus souvent soulevé la barre de 100 kilos parmi les tight-ends (24 fois). Cela n’est pas gage de réussite en NFL mais en plus d’être très grand et donc plutôt fort, il a signé le second temps le plus rapide sur le 40 yards (4,61). Auteur de 8 touchdowns en 2021 avec Virginia, son rêve de NFL a pris de l’ampleur à Indianapolis. Relativement nouveau à la position, recruté comme quarterback, il a encore du travail technique à accomplir. Son physique ainsi que son profil ne sont pas s’en rappeler Logan Thomas (Commanders), de quoi attirer une franchise pour un choix du 5e tour ? Trey McBride a confirmé qu’il est un des meilleurs de cette cuvée, avec son mix de puissance et de compétences en réceptions. Il se murmure qu’il pourrait être le premier tight-end choisi, sans doute dès le 2e tour. D’autres ont confirmés, comme Charlie Kolar, Jalen Wydermyer, Isaiah Likely, Peyton Hendershot, Grant Calcaterra, le polyvalent Connor Heyward et Jake Ferguson : si la cuvée ne propose pas de joueur hors norme, il y aura beaucoup de bonnes affaires à ce poste entre les tours 3 et 6.

Les absents

Pressenti pour être choisi au 1e tour, Matt Corral (Ole Miss) a décidé de ne pas lancer et de réserver cela pour son Pro Day (23 mars). Absent aussi en raisons de blessures, les receveurs Drake London (USC), John Metchie et Jameson Williams (Alabama) n’ont pas pu justifier leurs statuts de futurs 1e tour. Absent aussi, Romeo Doubs (Nevada).

Les perdants

  • David Bell (WR, Purdue)
  • Carson Strong (QB, Nevada)

David Bell est surtout reconnu pour sa qualité au niveau des tracés mais dans une cuvée avec beaucoup de concurrence, ses ateliers athlétiques lui ont sans doute fait perdre quelques points. Non, ni son chrono sur le sprint (4,62) ni ses résultats en dessous de la moyenne lors des sauts, ne feront oublier sa qualité montrée en NCAA. Mais pendant que certains receveurs ont marqué des points, le jeu de vases communicants lui en a fait perdre. Carson Strong n’a pas participé aux ateliers athlétiques, mais cela n’est pas sa qualité première. Lors des ateliers avec lancers, plusieurs de ses ballons étaient trop bas : difficile dans ce cas, pour le receveur, d’effectuer une réception confortable pour ensuite gagner des yards. Certes, ces ateliers en t-shirt et short ne sont pas des situations de matchs et Carson Strong a été performant à l’université. Mais le NFL Combine est une compétition, avec une féroce concurrence, et il ne s’est pas montré à son avantage. Carson Strong perdant du Combine ? Pas tout à fait car il a confirmé la puissance de son bras pour les lancers en profondeur. Mais il n’a pas réussi à changer son statut de, au mieux, 6e quarterback de cette classe.

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