Steelers – Titans (19-13) : Joe Haden et la défense de Pittsburgh renversent Tennessee

À l'ancienne !

Pittsburgh Steelers (7-6-1) – Tennessee Titans (9-5) : 19-13

Quasiment dans l’obligation de l’emporter pour garder leurs espoirs de Playoffs en vie, les Steelers ont réussi à prendre le dessus sur les Titans grâce à une défense retrouvée qui a forcé pas moins de trois turnovers en deuxième mi-temps, avant de stopper la bande à Ryan Tannehill sur un ultime drive. Le héros du jour, il se nomme Joe Haden, auteur du plaquage décisif dans les dernières secondes. Le film du match, c’est juste en dessous.

Encore un retard à l’allumage pour les Steelers

Les mauvaises habitudes ont la vie dure. Et l’une des mauvaises habitudes qui plombe les Steelers ces dernières semaines, c’est leur incapacité à bien démarrer les matchs. Rebelote face aux Titans, qui prennent les commandes au cours de la première mi-temps après un gros retour de punt de 55 yards signé Chester Rogers. Six jeux plus tard, Ryan Tannehill (23/32 à la passe, 152 YDS, 1 INT, 1 fumble perdu, 18 YDS au sol, 1 TD) se retrouve dans la end zone pour donner l’avantage à Tennessee (0-7).

L’attaque des Steelers symbolise bien les galères de Pittsburgh en première mi-temps. Les quatre premiers drives se terminent tous de la même manière : par un punt. Même si Ben Roethlisberger (16/25, 148 YDS, 1 TD au sol) rentre dans le Top 5 des quarterbacks les plus prolifiques de l’histoire au nombre de yards lancés, lui et ses coéquipiers ont beaucoup de mal à trouver le moindre rythme contre une défense des Titans agressive qui ne laisse que très peu d’espaces.

Il faut en fait attendre un turnover de Tennessee pour voir les Steelers débloquer leur compteur. Alors que le score indique 0-10 pour les visiteurs, le cornerback Arthur Maulet force un fumble qui permet à son équipe de se retrouver en bonne position sur le terrain. Pittsburgh est cependant incapable de conclure et doit se contenter d’un field goal (3-10).

Les Steelers sont ensuite privés de ballon pendant plus de… dix minutes, les Titans enchaînant pas moins de 19 jeux en un seul drive. Entre courses et petites passes, Tennessee avance progressivement et conserve le ballon quasiment jusqu’à la mi-temps, en ajoutant trois points au tableau d’affichage (3-13). Dix unités de retard, Pittsburgh est mené à la pause pour le cinquième match consécutif.

Dé-fense ! Dé-fense !

Si les Steelers connaissent des retards à l’allumage, ils ont également montré ces dernières semaines qu’ils pouvaient se réveiller au retour des vestiaires. Le même scénario se répète ce dimanche et comme au bon vieux temps, c’est la défense de Pittsburgh qui donne le ton. Pourtant en mode portes ouvertes en cette fin d’année, elle maintient les Steelers en vie sous l’impulsion notamment de l’inarrêtable T.J. Watt, acclamé par des chants de MVP. Encore mieux, elle inspire carrément l’attaque.

Après un sack de Watt, Ben Roethlisberger et les siens arrivent enfin à avancer. Huit jeux, 63 yards, et c’est Big Ben qui se jette dans la end zone pour réduire le score (10-13). Derrière, la défense de Pittsburgh en remet une couche. Une double couche même. Car sur les deux prochains drives des Titans, elle force d’abord un fumble sur une action un peu folle, avant de provoquer une interception. Tout le momentum est du côté de Pittsburgh et même si l’attaque ne parvient pas maximiser les opportunités, les Steelers inscrivent deux field goals pour prendre l’avantage 16-13.

Menés pour la première fois du match, les Titans doivent se remettre en selle, tout ça sans Derrick Henry, A.J. Brown, ou encore Julio Jones sorti sur blessure au cours de la rencontre. Malheureusement pour eux, l’expression « jamais deux sans trois » se vérifie, Tennessee perdant un troisième ballon consécutif sur un snap mal négocié par Ryan Tannehill. Le tarif ? C’est le même que pour les deux premiers, à savoir un field goal des Steelers. 19-13, il reste quatre minutes et 30 secondes à jouer.

Les hommes de Mike Vrabel n’ont plus vraiment le choix. Pour rattraper toutes ces erreurs, il n’y a qu’une seule solution : marquer un touchdown. Sur une quatrième tentative au niveau de la ligne des 33 de Pittsburgh, le coureur D’Onta Foreman (22 courses, 109 YDS, 27 YDS à la réception) arrache un first down à l’effort et maintient les espoirs de son équipe en vie. Mais ces espoirs prennent un coup sur une pénalité offensive, et s’envolent définitivement sur un plaquage ultra clutch du cornerback Joe Haden, qui prend le costume de héros sur un quatrième down. Une histoire de centimètres, comme le disait si bien Tony D’Amato.

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