Aaron Rodgers n’a rien esquivé. Présent devant la presse mercredi après une intersaison de rumeurs et de tensions avec son équipe, le quarterback a livré sans détour ses impressions sur les mois écoulés.
La retraite ? Oui, il y a vraiment pensé. Mais l’esprit de compétition était plus fort. La peur de l’ennui aussi, visiblement.
« Oui, j’y ai vraiment réfléchi. […] C’est la première fois que je passais l’intersaison à profiter sans le COVID ou un lockout, et j’ai apprécié. […] J’ai trouvé de la joie et du bonheur avec des choses hors du terrain. Mais il y a toujours beaucoup de compétitivité en moi que j’ai besoin d’exprimer, et quand je me suis remis à l’entraînement, j’ai réalisé que je peux toujours jouer à haut niveau et que j’ai toujours envie de joueur. Tant que je sens que je peux donner 100% à l’équipe, alors je dois continuer à jouer. »
« […] J’ai parlé à plusieurs anciens coéquipiers. Leur parler de la vie d’un joueur à la retraite, avoir leur avis à ce sujet et savoir à quoi ça ressemble a été bon pour moi. Je voulais aussi voir comment mon corps répondait après des entraînement intenses ces dernières semaines, et je me sentais très bien. »
Être consulté et faire partie de l’aventure
Ce n’était pas vraiment l’envie de Rodgers qui était au centre des rumeurs depuis février, mais plutôt sa relation avec ses dirigeants. A-t-il demandé le licenciement de Brian Gutekunst, son manager général ?
« Non, et je disais que notre relation est professionnelle actuellement », a assuré Rodgers mercredi.
Mais le quarterback n’a pas caché qu’il milite depuis longtemps pour avoir davantage son mot à dire dans les décisions de la franchise, notamment sur l’effectif.
« Ce n’était pas qu’une question de choix de Draft. Cela a commencé avec une conversation en février dernier, à la fin de la saison. J’ai juste exprimé mon désir d’être plus impliqué dans les conversations affectant directement mon travail. Je voulais aussi aider la franchise à peut-être apprendre de ses erreurs du passé, à mon avis, sur la manière dont certains vétérans ont été traités au moment de leur départ, et le fait que nous n’avons pas gardé plusieurs joueurs que je considérais comme des joueurs essentiels de nos fondations, de notre vestiaire, des joueurs modèles. »
« […] Et puis je voulais faire partie des discussions sur les free agents, ce qui n’est jamais arrivé dans ma carrière. […] Mon agence « Athletes First » a représenté plusieurs haut choix de Draft au fil des années. J’ai essayé de faire tourner des informations. Elles n’ont pas vraiment été utilisées, si on peut dire, donc je voulais offrir mes services de recruteur. Je pense qu’on peut tous comprendre que Green Bay n’est pas une énorme destination de vacances. Les gens viennent ici pour jouer avec moi, avec notre équipe, et ils savent qu’ils peuvent gagner un titre ici. Le fait de ne pas avoir été utilisé dans ces discussions est une chose que je voulais changer. »
« […] Simplement être dans la discussion vous permet de vous sentir important et respecté. C’est ce que j’ai essayé de leur dire en février, mais non, cela n’a pas été le cas. C’est leur manière de faire les choses. Je ne suis pas forcément d’accord, mais objectivement, il y a eu beaucoup de succès ces 30 dernières années. »
L’assurance de… rien
S’il n’a rien occulté de ce qu’il voulait, Rodgers ne semble pas avoir obtenu grand chose. S’il se réjouit du retour de Randall Cobb, le reste ne semble pas beaucoup plus avancé. A-t-il reçu l’assurance qu’il sera davantage consulté ?
« Je ne suis pas sûr. Pour le moment, je peux juste dire qu’une chose a été d’être impliqué dans la free agency. J’ai parlé à Preston Smith, pour savoir pourquoi il est venu ici et pourquoi il a accepté une baisse de salaire pour re-signer. »
Encore sous contrat pour 2022 et 2023, pourra-t-il décider de jouer ailleurs en 2022 ?
« Non. Ce n’est pas ce qu’on m’a dit ou ce que j’ai compris. »
Espère-t-il finir sa carrière à Green Bay ?
« Oui, mais comme vous pouvez vous en souvenir, j’ai dis l’an dernier que certaines choses pourraient être hors de mon contrôle. Et le fait qu’ils choisissent mon successeur (Jordan Love) l’an dernier, je pense que ça a mis les choses en route. Vu le déroulé de la saison dernière, il n’y avait rien que me donnait confiance sur le fait d’être encore là après 2021, peut-être même après 2020. Je pensais qu’on progresserait avec ces discussions, peut-être qu’il y aurait un grand signe d’engagement de leur part. Mais c’est pour ça que je dois juste me concentrer sur cette saison. »
« […] Je suis toujours compétitif et je pense que je peux toujours jouer à haut niveau. Je l’ai prouvé l’an dernier, donc je pense que s’engager au-delà de la saison 2021 n’était pas compliqué et qu’il y avait des moyens de faire ça. Cela n’a pas vraiment eu lieu et c’est pour ça que nous sommes là. »
Beaucoup de bruit pour finalement peu de résultats.