Super Bowl XLVII : l’histoire des Baltimore Ravens

Jusqu’au Super Bowl, Touchdown Actu vous propose une série d’articles dédiés à la rencontre entre les Ravens et les 49ers. Ce mardi, détour sur l’histoire de la franchise de Baltimore....

Jusqu’au Super Bowl, Touchdown Actu vous propose une série d’articles dédiés à la rencontre entre les Ravens et les 49ers. Ce mardi, détour sur l’histoire de la franchise de Baltimore.

Les Ravens sont une franchise un peu spéciale car née d’une délocalisation. Avant 1996, Art Modell, le propriétaire des Cleveland Browns décide de quitter l’Ohio. Le déménagement à Baltimore fait alors couler beaucoup d’encre car les Browns sont une franchise historique crée en 1950. Mais rien à faire, l’équipe s’en va et change de nom : place aux Baltimore Ravens, une équipe à l’histoire aussi courte qu’intense qui doit son nom à un poème d’Edgar Allan Poe : « The Raven »

Présent depuis le premier jour de la franchise à Baltimore, Ray Lewis est le visage des Ravens.

Présent depuis le premier jour de la franchise à Baltimore, Ray Lewis est le visage des Ravens.

Pro football Hall of Famers: Rod Woodson (1998-2000), Shannon Sharpe (2000-2001), Deion Sanders (2004-2005), Mike Singletary (Linebacker’s coach 2003-2004)
Ring of Honor: Johnny Unitas, Lenny Moore, Art Donovan, Jim Parker, Raymond Berry, Ted Hendricks, John Mackey, Gino Marchetti, Art Modell (original owner), Michael McCrary (DE, 1997-2002), Peter Boulware (Linebacker, 1997-2005), Jonathan Ogden (Offensive tackle (1996-2007), Matt Stover (Kicker, 1996-2008), Jamal Lewis (Running back, 2000-2006)

Le déménagement de Cleveland et l’apprentissage du haut-niveau pour Baltimore

La controverse suscitée par l’annonce du déménagement prend fin lorsque les représentants de Cleveland et de la NFL concluent un accord en Février 1996. Paul Tagliabue promet à la ville de Cleveland qu’une équipe de la NFL sera reviendra à Cleveland. L’accord prévoit que les Browns gardent leur nom, leurs couleurs, leur uniforme et leurs records. Pour le début des Ravens, les contrats des joueurs présents dans l’effectif sont conservés, mais la plupart du front-office et du personnel prennent la porte. Le coach d’alors, un certain Bill Belichick, fait partie de ceux qui sont remerciés.

Modell veut repartir de zéro. Ted Marchibroda devient le coach et Ozzie Newsome devient le manager général. Le stade des deux premières saisons des Ravens de Baltimore est le Memorial Stadium. Antre des Colts de Baltimore autrefois, c’est un stade qui jouit d’une grande popularité auprès des fans. Les Ravens déménagent ensuite au Camden Yards, leur propre stade, en 1998. Aujourd’hui il est connu sous le nom de M&T Bank stadium.

Au niveau sportif, les trois premières années ne sont pas fameuses avec un bilan total de 16 victoires, 31 défaites et 1 match nul. Mais l’important est ailleurs : l’effectif prend forme. Lors de la draft de 1996, le left tackle Jonathan Ogden et le linebacker Ray Lewis sont sélectionnés au premier tour. Deux joueurs marquants parce qu’ils ont débuté, joué et terminé leurs carrière à Baltimore (Ray Lewis après le Superbowl), mais surtout parce qu’ils sont devenus les piliers de l’attaque et de la défense d’une équipe en passe d’accumuler les succès.

Le succès des années 2000, le Superbowl et l’époque Brian Billick

Après trois saisons consécutives négatives, Marchibroda laisse la place à Brian Billick en 1999. En raison de continuelles difficultés financières, la NFL ordonne à Modell de procéder à la vente de sa franchise. En mars 2000, les propriétaires de NFL approuvent la vente de 49% des Ravens à Steve Bisciotti. Dans l’affaire, Bisciotti a l’option d’achat des 51% restants pour 325 millions de dollar à Art Modell, ce qu’il finira par faire en 2004.

En 2000 la défense des Ravens, dirigée par Marvin Lewis, devient une des défenses les plus redoutables de l’histoire de la ligue. Elle établit un nouveau record NFL en tenant l’ensemble des équipes adverses à 165 points sur une saison, soit 10,3 points par match. Un exploit phénoménal. Ray Lewis reçoit le prix de joueur défensif de l’année et deux de ses coéquipiers défensifs, Sam Adams et Rod Woodson, se rendent au Pro Bowl. En attaque, Tony Banks commence la saison en tant que quarterback partant mais laisse sa place à Trent Dilfer quand les Ravens tombent à 5 victoires pour 4 défaites. La saison à 1364 yards au sol du running back Jamal Lewis combinée à la défense acharnée des Ravens de Baltimore gardent l’équipe à flot. Ces qualités permettent notamment à l’équipe de remporter deux matches sans inscrire le moindre touchdown. L’équipe remporte les sept derniers matchs de la saison régulière et termine sur un bilan de 12-4, de quoi décrocher la première qualification en playoffs de la jeune histoire de l’équipe.

Après des victoires sur Denver (21-3) puis les Titans (24-10) les Ravens remportent une finale AFC très défensive contre les Raiders (16-3) et confirment leur statut de favoris. Baltimore se rend ensuite à Tampa pour le Super Bowl XXXV où ils rencontrent les Giants de New York, qu’ils battent 34-7 pour gagner leur premier Superbowl de leur histoire. Les Ravens enregistrent sur ce match quatre sacks, cinq turnovers, dont une interception retournée en touchdown par Duane Starks. Auteur d’une performance énorme qui vient le récompenser pour sa saison et ses playoffs, Ray Lewis est élu MVP de ce Big Game.

Depuis l'arrivée de Joe Flacco, Baltimore n'a jamais manqué les playoffs.

Depuis l’arrivée de Joe Flacco, Baltimore n’a jamais manqué les playoffs.

La suite pour les Ravens ce sont des participations régulières aux playoffs qui développent une vraie rivalité avec les Steelers, l’autre grosse équipe défensive de l’AFC Nord. Le problème, c’est que malgré une grosse défense et jeu au sol toujours solide, Baltimore n’arrive plus à se qualifier pour le Super Bowl. En attaque, le play-callings’appuie toujours sur Jamal Lewis du fait de l’absence criante d’un bon quarterback. En 2006, Steve McNair débarque et aide les Ravens à gagner 13 matches en saison régulière. Mais les playoffs se terminent encore au premier tour.

L’arrivée de la nouvelle génération en 2008

2008 est la saison du changement pour les Ravens. John Harbaugh, un coach rookie, est embauché alors que le quarterback Joe Flacco et le coureur Ray Rice débarquent lors de la Draft pour prendre en main l’attaque. Et le changement a du bon du côté du Maryland. Depuis 2008, les Ravens sont playoffs tous les ans. La philosophie est toujours la même : un gros jeu au sol avec Ray Rice qui cumule les saisons à plus de 1000 yards et une grosse défense, qui même si elle vieillit est toujours présente dans les grands matchs.

Depuis l’arrivée de Flacco, les Ravens ont un bilan de 53 victoires et 27 défaites en saison régulière dans une division extrêmement relevée. Le problème jusqu’à cette année, c’était les playoffs. Malgré les victoires, il en a manqué pour atteindre le Big Game. En 2012, la passe lâchée par Lee Evans et le coup de pied de la prolongation manqué par Billy Cundiff contre les Patriots avaient laissé un goût amer à cette équipe.

Mais après une saison perturbée par les blessures, Baltimore s’est vengé face à ces mêmes Patriots. Et la qualification pour le Super Bowl est donc à la fois le témoin de la réussite de la génération Flacco/Rice et de la volonté apportée par les anciens de la défense, Ray Lewis en tête. Le petit plus qui a fait la différence est peut-être aussi venu du fait que Ray Lewis annonce en décembre que ces playoffs allaient être sa dernière danse. Les Ravens sont surmotivés et ils n’aimeraient sûrement rien de plus qu’offrir une deuxième bague à leur franchise, mais surtout à leur leader avant qu’il ne tire sa révérence.

Petite anecdote : l’image des Ravens depuis des années, c’est Ray Lewis et sa danse d’avant-match.
http://www.youtube.com/watch?v=BmfnGyEg0v0

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