La fin du Bountygate signifie que les détails de l’enquête et des auditions commence à fuiter dans la presse.
L’Associated Press a par exemple réussi à se procurer le témoignage de Gregg Williams. L’ancien coordinateur défensif des Saints explique qu’il a voulu mettre un terme au programme de prime à la performance de l’équipe mais que l’assistant coach Joe Vitt lui aurait répondu que Roger Goodell « n’allait pas nous dire d’arrêter de faire ce qui nous a fait gagner un Super Bowl. Ca existe dans la NFL depuis toujours et ça existera toujours. Lorsqu’ils me vireront d’ici, ça se déroulera toujours. »
Les transcriptions des auditions menées par Paul Tagliabue laissent entrevoir beaucoup d’antagonisme entre Joe Vitt, Gregg Williams et Mike Cerrulo. Vitt nie bien entendu les accusations des deux autres en ayant parfois des mots loin d’être amicaux. Il propose même de passer au détecteur de mensonges.
Williams, lui, avoue que Jonathan Vilma a fait office de bouc-émissaire dans l’affaire.
Sur l’argent et les primes, Williams explique que l’idée était surtout de souder l’équipe et que l’argent ne circulait pas toujours. Pour les petites sommes, les primes étaient parfois laissées en pourboire à petites mains qui gèrent l’équipement par exemple.
Mike Cerrulo, lui, a admis qu’il a alerté la ligue sur les pratiques des Saints car il était « énervé d’avoir été licencié par les Saints. »
En tout cas, le Bountygate n’a pas donné mal au crane qu’aux supporters. « Je pensais que je pourrais m’occuper de ces auditions en buvant seulement du café. J’en suis au point ou j’ai besoin d’un Bloody Mary« , a plaisanté Tagliabue au cours d’une des audiences.