Texans – Cardinals (21-16) : Stroud pour le pire et surtout le meilleur

Houston Texans (6-4) – Arizona Cardinals (2-9) : 21-16

Désormais archi favori au titre de rookie offensif de l’année, C.J. Stroud dispose encore d’une marge de progression pour réellement concourir à la distinction individuelle suprême. Une campagne dont certains confrères américains ont commencé à se faire l’écho cette semaine, mais qui semble un brin prématurée. Preuve en est, cette interception lancée sur deuxième tentative, à 12 yards de l’en-but des Cardinals. 

Un jeu plus consevateur au lieu d’une tentative de passe vers Nico Collins (7 réceptions, 65 yards), pourtant couvert par deux défenseurs, aurait donné aux Texans une nouvelle opportunité de mener de deux possessions face aux Cardinals. Il n’en reste pas moins que Stroud a ce petit quelque chose en plus qui le démarque de ses camarades débutants, un mélange de talent, de calme et de confiance qui fait qu’il ne laisse pas passer deux fois la même opportunité. Si besoin, il va la chercher lui-même, quand bien même elle se trouve 40 yards plus loin (21-10).

Dans les airs, la connexion avec Tank Dell (8 réceptions, 149 yards, 1 touchdown) fonctionne du tonnerre. Au sol, Devin Singletary comble l’absence de Dameon Pierce avec son deuxième touchdown en autant de semaines (14-10). Et voilà comment mettre sous chape les espoirs de Cardinals revigorés depuis le retour de Kyler Murray.

Murray au four et au moulin

La saison passée, avant sa rupture des ligaments croisés, le quarterback d’Arizona n’avait complété qu’une seule des ses 18 plus longues passes tentées. Une anomalie d’autant plus choquante qu’il s’était bâti, depuis les rangs universitaires, la réputation d’un tireur d’élite d’exception. Et bien, mesdames et messieurs, le tireur d’élite est de retour. 

KYLER MURRAY WANTS IT MOORE.

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— NFL (@NFL) November 19, 2023

Rondale Moore (1 réception, 48 yards, 1 touchdown, 2 courses, 6 yards) à la réception pour définitivement signer la renaissance du small ball version oiseaux chanteurs, avec trois receveurs titulaires – Moore, Greg Dortch et Marquise Brown – en dessous d’1,80 m (0-7). Petitesse, vitesse et profondeur, une recette bien connue des Cardinals, déjà sous le précédent régime.

Les Texans de DeMeco Ryans, eux, n’ont rien avoir avec ceux de ses prédécesseurs. Car ces Texans sont aussi et surtout ceux du nouveau visage de leur franchise. Premier quarterback rookie depuis 40 ans à enchaîner deux séries victorieuses dans les deux dernières minutes, sur deux semaines consécutives, il n’aura fallu que deux petits drives à Stroud pour lancer son 16e touchdown de la saison (7-7). Et les points de style pour Dalton Schultz (2 réceptions, 32 yards, 1 touchdown), auteur d’une glissade digne des Pingouins de Madagascar.

Les cadeaux de Stroud sans conséquence

Du style, Murray (20/30, 214 yards, 1 touchdown, 1 interception, 7 courses, 51 yards, 1 touchdown) en a aussi à revendre. Sur quatrième tentative, pour relancer les siens dans la partie, aucun problème et avec classe (21-16). Quelques centimètres lui auraient même permis de convertir son propre touchdown à deux points. Peu importe, il y a match, surtout avec la subséquente deuxième interception de Stroud (27/37, 336 yards, 2 touchdowns, 3 interceptions) dans la red zone des Cardinals. Puis une autre, à 5 yards de la red d’Arizona, soit plus d’interceptions en une rencontre que sur les neuf matches précédents.

L’escouade défensive des Texans, tout aussi vaillante que celle des Cardinals, a toutefois su contenir Arizona, jusqu’à une dernière série qui aurait pu s’avérer décisive. Résultat, deux équipes finalement assez proches en termes de talent continuent leurs chemins dans des directions diamétralement opposées.