Pete Carroll et Richard Sherman s’expliquent sur le Super Bowl XLIX

Les Seahawks étaient à quelques centimètres d'un deuxième titre consécutif. Et puis Pete Carroll a choisi de passer. Malcolm Butler a surgi. Seattle a perdu. Un épisode douloureux.

C’est une cassure dans l’histoire des Seahawks. Le moment où une équipe soudée a commencé à se désintégrer. Plusieurs articles et témoignages l’avaient déjà expliqué.

Quand Malcolm Butler a intercepté la passe qui aurait pu offrir le Super Bowl XLIX à Seattle, le ciel est tombé sur la tête de Pete Carroll et ses joueurs.

Pendant des années, cette action et le traitement supposé favorable réservé à Russell Wilson ont semblé nourrir le ressentiment d’une partie de l’équipe.

Mardi, dans le podcast The Volume, Pete Carroll et Richard Sherman se sont enfin expliqués.

Un rappel, d’abord. Il reste 26 secondes dans à jouer en ce début février à Phoenix. Les Patriots mènent 28-24, mais Seattle est à 1 yard de la end zone. Les Seahawks sont sur leur 2e tentative. Russell Wilson recule, tente une passe, mais Malcolm Butler surgit pour intercepter le cuir et assurer la victoire de New England (voir le tableau noir).

« Vous étiez tellement énervés contre moi », se souvient Carroll.

« Nous étions blessés », réplique Sherman.

Avoir 4 tentatives pour marquer

Pour le coach, il y avait une logique dans le fait d’appeler une passe à ce moment-là. Et cette logique n’était pas de faire briller Russell Wilson ou d’empêcher Marshawn Lynch d’avoir les honneurs.

« Cette action s’est juste passée comme ça. Nous l’avons choisie. Et ça s’est passé. Ce n’était pas un plan. Il n’y avait pas de but caché ou d’agenda. Ca s’est juste passé comme ça.

Quand nous sommes arrivés à cet endroit du terrain devant la end zone, nous n’avions plus qu’un temps mort. Dès que que nous sommes arrivés là, j’ai dit qu’une de ces actions allait devoir être une passe pour que nous ayons les quatre tentatives. S’assurer que nous ayons l’opportunité d’avoir 4 chances de marquer. »

Après une passe miraculeuse qui a mis Seattle en bonne position, Lynch a couru et s’est fait stopper devant la end zone.

« On joue la première action. Et je crois que Bill (Belichick) envoie ses joueurs en formation goal line. Alors que nous avons déjà envoyé notre onze sur le terrain. L’info remonte aux coachs, et c’est ce qui a mené au fait qu’on lance sur cette tentative. Cela n’avait de rapport avec rien d’autre. Si on devait lancer sur une de ces tentatives… On s’était entraîné un million de fois à cette situation. C’est ce qui s’est passé. Il n’y avait pas d’intention cachée. C’est juste comme ça que nous nous étions préparés.

Donc j’étais super serein sur la philosophie de la chose. C’était juste la pire action qui pouvait arriver. Et le gars réussit une super action. L’action de sa carrière. Pour la carrière de tout le monde. »

Blessé plutôt qu’en colère

Ensuite, il a fallu gérer les retombées.

« Et tout est devenu si sombre en un instant.

Je me suis dit que j’allais devoir prendre ça sur moi. Je me suis dit qu’il allait falloir gérer et assumer. […] C’était un moment catastrophique.

[…] Si nous avions gagné ce match, nous aurions gagné un autre titre. Nous étions une grande équipe. »

Apparemment, les choses sont pardonnées du côté de Richard Sherman.

« C’était plus une blessure que de la colère. Parfois quand on est blessé, les sentiments qui ressortent ressemblent à de la colère. La philosophie de l’action est solide. Tu as raison sur les circonstances. »

 

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