Buccaneers – Cowboys (14-31) : Dak Prescott brille dans une victoire sans bavure

Pour la première fois depuis 1995, Dallas a gagné un match de playoffs à l'extérieur !

Tampa Bay Buccaneers (4) – Dallas Cowboys (5) : 14-31

Quatre touchdowns à la passe, un de plus à la course. C’est un euphémisme de dire que Dak Prescott a été à la hauteur de l’évènement lundi soir. Le quarterback des Cowboys a porté son équipe vers un succès tranquille, dans un match dominé de bout en bout.

Obligé de lancer 66 fois le ballon, Tom Brady a fait ce qu’il a pu. Mais sans jeu au sol et avec une défaite qui a fini par craquer, la marche était trop haute.

Le moment clé : CeeDee Lamb met fin à ce qui restait de suspense

Il aurait été possible de piocher plus tôt dans le déroulé du match. Mais avec Tom Brady (35/66, 351 yards, 2 TDs, 1 int), le petit espoir d’un retour improbable subsiste toujours. Quand le vétéran a trouvé Julio Jones (7 rec, 74 yards, 1 TD) pour enfin débloquer le compteur de son équipe sur la dernière action du troisième et revenir à 24-6, il n’y avait pas vraiment d’espoir, sauf pour un énième exploit.

L’espoir a été douché 4 minutes et 47 secondes plus tard. Le temps nécessaire à Dallas pour remonter le terrain et aller marquer. Un touchdown inscrit sur une passe de 18 yards de Dak Prescott pour CeeDee Lamb (4 rec, 68 yards, 1 TD), seul dans la end zone sur une 4e&4. 31-6 pour les Cowboys. Tom Brady ou pas, c’était terminé.

Le film du match

Drôle de début de match entre deux attaques pourtant pleines de talent. Les quatre premières offensives du match se résument à trois actions et un punt. C’est Dallas qui démarre le premier avec une série de 80 yards, bouclée par un touchdown de Dalton Schultz (7 rec, 95 yards, 2 TDs). Brett Maher manque l’extra point (0-6). De quoi motiver Tom Brady et les siens, qui répliquent en parcourant 70 yards. Mais arrivé à seulement 5 yards de l’en-but adverse, le numéro 12 lance le ballon dans les mains de Jayron Kearse. Une occasion rare que Tampa va regretter longtemps. Car Dak Prescott et sa bande ne font pas de sentiments. Ils remontent le ballon sur 80 yards en 15 actions et plus de 8 minutes, en alternant jeu au sol et aérien. Finalement, c’est Prescott qui marque au sol. Maher rate encore, cela fait 12-0.

L’attaque de Dallas a su aller doucement pour épuiser la défense adverse, mais elle peut aussi aller vite. Après un nouveau punt des locaux, il ne faut qu’un peu plus de trois minutes aux Cowboys pour filer sur 91 yards, avec un nouveau touchdown pour Dalton Schultz à la clé. L’extra point ? Encore raté. 18-0 à la pause pour les visiteurs.

Des ajustements à la mi-temps ? Pas vraiment. Tampa punt dès son retour des vestiaires, encore une fois après seulement trois actions. Et encore une fois, Dallas déroule. Schultz pour 26 yards. Lamb pour 26 yards de plus. Pollard au sol pour 18 longueurs. Finalement, Prescott envoie Michael Gallup (5 rec, 46 yards, 1 TD) dans la end zone sur une connexion de deux petits yards. Maher ? Toujours pas (0-24).

Après un échange de punt, Tampa réagit enfin. Une offensive de 95 yards se termine par un touchdown de Julio Jones sur une passe de 30 yards. Mais la conversion à deux points est un échec (6-24). Autoritaires, les Cowboys réagissent immédiatement : 9 actions, 66 yards, et le touchdown de CeeDee Lamb sur quatrième tentative. Et cette fois, miracle, Maher réussit son coup de pied (6-31) !

Le reste est anecdotique. Les Buccaneers échouent sur 4e tentative à 11 yards de la end zone, mais Dallas punt. Alors Brady a le temps de trouver Cameron Brate pour un touchdown, avec une conversion à deux points en prime (14-31). Malheureusement, Russell Gage est victime d’une commotion cérébrale au cours du drive et sort sur une civière. Tampa récupère l’onside kick, mais échoue sur quatrième tentative à un peu plus d’une minute de la fin.

Le MVP : Dak Prescott

Timing idéal pour sortir son meilleur match de la saison. Avec une fiche de 25/33 pour 305 yards et 4 touchdowns à la passe, avec un touchdown au sol en prime (sur 4e tentative !), le quarterback de Dallas a été le patron sur le terrain. S’il a été bien aidé par le jeu au sol (128 yards) et les choix de jeu offensifs du coordinateur Kellen Moore, Prescott a forcément rassuré après une saison régulière marquée par une blessure et plusieurs matchs sans saveur.

Le flop : Tampa n’a pas réagi

« Les Buccaneers ont le talent, il leur faut juste l’étincelle. » C’était un peu le thème de la saison. Mais l’étincelle n’est jamais arrivée. Une nouvelle fois, ce lundi, le jeu au sol a été un des plus faibles de la ligue. Les six premières possessions de l’attaque ont produit trois 3&out, deux autres punts et une interception. De quoi laisser à Dallas le temps de s’envoler. Car la défense, qui a tenu sur les deux premières possessions des Cowboys, a fini par prendre quatre touchdowns de suite.  Les Buccaneers qu’on a vu lundi sont ceux qu’on avait vu toute la saison. Il n’y a pas eu de réaction. Et peut-être qu’il n’y avait en fait pas de réaction à attendre.

La stat : 1/5

Les Cowboys ont marqué cinq touchdowns, mais ils n’en ont tiré qu’un seul extra point. Brett Maher a été d’une maladresse terrifiante sur cet exercice, laissant donc quatre unités échapper à son équipe. Il était tellement en difficulté que ses coachs ont préféré jouer une 4e&4 que de tenter un field goal. Une série bouclée par un touchdown, qu’il a finalement réussi à bonifier d’un extra point au bout de sa cinquième tentative. Cela ne pardonnera pas dans les matchs plus serrés dans les tours suivants.

La suite

Direction San Francisco pour Dallas. Avec une attaque complète et une défense qui a retrouvé du mordant, les Cowboys ne seront peut-être pas favoris face aux 49ers, mais ils auront tout de même une carte à jouer.

Et maintenant, que va faire Tom Brady ? Étrangement, le quarterback semble moins proche de la retraite que la saison dernière. Certains médias américains avancent déjà que les Raiders sont à fond pour le faire venir. Il est en fin de contrat, et cela pose en tout cas un énorme point d’interrogation sur le futur proche des Buccaneers.

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