Antonio Brown : « Je suis un super gars, un héros américain »

D’abord il y a les faits. Officiellement coupé, Antonio Brown est passé sur le waiver sans être réclamé. Le voilà libre de tout contrat. N’importe quelle équipe peut le signer.

Voilà pour le football. Place aux médias. D’abord discret, le receveur est désormais sur tous les fronts. Après son communiqué officiel et les révélations sur les réseaux sociaux, place aux interviews.

Vendredi, c’était dans le Full Send Podcast et dans l’émission Tapped In Daily sur Clubhouse. L’occasion de revenir notamment sur sa relation avec Tom Brady. Un ami, mais pas vraiment.

« Tom est mon ami, un de mes amis proches… Certaines personnes ont une définition différente de l’amitié. Parce que quand je dis que tu es mon ami, ça veut dire que tu me couvre. En tout cas, pour moi, c’est ce que ça veut dire d’être amis. Mais ce n’est pas ça dans le monde dans lequel on vit. Nous sommes dans le sport professionnel, tout le monde ne sera pas ton ami. Tom Brady est mon ami parce que je suis un bon joueur de football. Il a besoin de moi pour jouer au football, OK ? Ces gars m’ont appelé pour gagner le Super Bowl, pas le Toilet Bowl. […] Ils m’ont appelé parce que Tom Brady m’a vu arriver chez les Patriots et marcher sur tout le monde. […] Il a appris que AB est un professionnel. Quoi que vous disiez sur AB, AB met tout son coeur là-dedans. AB connaît les jeux sur quatrième tentative parce qu’il était debout toute la nuit pour étudier. On peut compter sur lui. Mais c’est sur le terrain. »

Le Football est un jeu. Notre métier c’est quoi ? Gagner. Les gens aiment Tom Brady parce que c’est un gagnant. Tom Brady m’aime parce que je suis un gagnant. »

More from Antonio Brown: “If Tom Brady is my boy why am I playing for an earnest salary? Gronkowski is his boy, right? How much did he get paid? So why is AB on a prove-it deal? Who's better than me over there?pic.twitter.com/z5TmwbtNAA

— Ari Meirov (@MySportsUpdate) January 7, 2022

Mais. Parce qu’il y a un mais. Et il n’est pas sur le terrain.

« Si Tom Brady est mon gars, pourquoi je joue sur un contrat avec des bonus ou je dois mériter mon salaire ? Gronkowski est son gars, OK ? Il est payé combien (8 millions de dollars garantis sur la saison, NDLR) ? Donc pourquoi AB doit prouver qu’il doit mériter son salaire ? Qui est meilleur que moi à Tampa ? Soyons honnêtes ? Qui est le meilleur, en terme de receveurs ? Ce n’est pas une question d’être un fan, mais un humain réaliste. C’est tout. Brady ne peut rien faire tout seul. Nous sommes tous humains. On dépend tous de quelqu’un d’autre pour notre boulot. »

Victime de tout le monde

Au cours de ses différentes apparitions, Brown est aussi retombé dans son rôle préféré : celui de la victime. Car s’il ne comprend pas que c’est son attitude en-dehors des terrains qui a porté atteinte à la qualité de ses contrats, c’est parce qu’il n’est visiblement responsable de rien.

Sa suspension pour présentation d’un faux certificat de vaccination ?

« La manière dont j’ai été traité, dont je continue d’être traîté, la manière dont on fait de moi un mauvais garçon. Je sais que l’Amérique aime ses mauvais garçons, mais je suis un super gars. Je viens de gagner un Super Bowl. Je suis un héros américain. J’ai persévéré malgré de nombreux obstacles.

J’ai écopé d’une suspension liée au COVID sans preuve, en ayant présenté correctement les informations. Je suis revenu et j’ai gagné 100 yards sur une demi-cheville, avec un deltoid douloureux, un ligament déchiré et des fractures dans la cheville. Personne ne parle des super choses que j’ai surmonté. J’ai été viré par des équipes, on a écrit du mal de moi, créé des mauvaises histoires, et malgré tout ce qui a été dit, je continue de persévérer et de produire. »

Et tant pis s’il a lui-même créé tous les obstacles qu’il dit avoir surmonté. Le dernier en date, c’est d’avoir quitté le terrain en sautillant, sans maillot, en plein match.

« Le coach a dit, « Dégage de là. » J’ai dit : « Allez vous faire foutre aussi ! » Je retire votre logo. Je ne porte plus cette merde. Je l’ai jeté. Maintenant imaginez que 60 000 personnes soient là : « Yeah, AB ! » Ma putain d’adrénaline était tellement haute. J’étais trop sexy pour mes fringues… J’ai commencé à donner aux supporters ce qu’ils voulaient. Ils veulent des gants, un t-shirt. »

Avis aux intéressés, Brown en a encore sous le pied.

« Évidemment que je prévois de jouer la saison prochaine. Vous avez vu ce que je suis capable de faire sur une cheville blessée ? »