Indianapolis Colts : 11 victoires – 5 défaites, 7e de l’AFC
Malgré un bilan comptable plus que satisfaisant de 11 victoires, les Colts ont dû se battre jusqu’au bout pour obtenir une place en playoffs. Dans la lignée de la saison 2019, Indianapolis s’est basé sur une identité défensive forte pour faire la différence, tout en se reposant en attaque sur un Philip Rivers (23 TDs, 10 int) a limité mais qui a apporté son expérience.
Comment sont-ils arrivés là ?
La saison des Colts a commencé avec un accident d’entrée de jeu, contre les Jacksonville Jaguars. Mais rapidement, Indianapolis a prouvé sa solidité, porté par un coaching intelligent et des performances constantes. Le moment clé de la saison est l’enchaînement des semaines 10 et 11, où les Colts ont battu coup sur coup les Tennessee Titans et les Green Bay Packers, deux victoires précieuses dans la course au playoffs.
Le joueur clé : Jonathan Taylor, RB
Attendu après une carrière universitaire riche dans le Wisconsin, Taylor a profité de la blessure de Marlon Mack pour s’imposer comme le leader du jeu de course. Bien épaulé par Nyheim Hynes, il a gagné 1 169 yards au sol, 299 dans les airs et marqué 12 touchdowns pour son année rookie.
Il a fini la saison par un feu d’artifice à plus de 250 yards face aux Jaguars. Il va devoir se surpasser contre une équipe des Bills pas toujours irréprochable en défense.
Pourquoi vont-ils aller au bout ?
Les attaques gagnent les matches, les défenses gagnent les championnats. Et la défense des Colts est efficace, menée par Matt Eberflus, un des meilleurs coordinateur de la ligue. L’arrivée de DeForest Buckner, auteur de 9,5 sacks cette saison, a apporté à cette escouade le leader dont ils avaient besoin. Et le joueur de 3e année Darius Leonard prouve chaque semaine qu’il est déjà un des meilleurs au poste.
L’autre force des Colts est la ligne offensive, portée par Braden Smith et Quenton Nelson, qui facilite le travail de Philip Rivers malgré une mobilité réduite pour l’expérimenté lanceur. Le taux de sack de 3,6% est plus que satisfaisant, et c’est un luxe lorsqu’il s’agira d’affronter les grosses écuries de la conférence américaine.
Pourquoi ils n’iront pas au bout ?
SI Philip Rivers a eu une carrière extraordinaire en NFL, il n’est plus un quarterback capable de magnifier une attaque. Malgré une protection XXL, ses limites naturelles brident l’attaque des Colts, qui ne figure pas parmi les plus impressionnantes de la ligue. Difficile d’imaginer cette attaque prendre le dessus sur les adversaires durant quatre matches consécutifs.
Globalement l’effectif est complet mais manque de playmakers, notamment chez les receveurs. T.Y. Hilton (53 rec, 735 yards, 4 TDs) n’est plus une cible de premier plan, et l’absence de joueurs capables de dynamiter une défense risque d’être préjudiciable en playoffs. Pour aller loin, les Colts auront besoin de joueurs capables de surprendre la défense adverse, ce qui n’est pas forcément possible dans les airs.
Joueurs blessés
Alors que la ligne offensive a toujours été la force de cette équipe, la blessure en fin de saison du tackle gauche Anthony Castonzo est un coup dur. Jared Veldheer et Chaz Green sont loin d’apporter les mêmes garanties, et Rivers va devoir apprendre à se méfier de son côté aveugle.
Les deux autres absences notables sont celles du coureur Marlon Mack, finalement peu préjudiciable, et du safety Malik Hooker. Ce dernier manque dans la couverture aérienne, mais les Colts ont de la profondeur au poste avec Tavon Wilson et Julian Blackmon notamment.
Pronostic
Philip Rivers n’a plus la capacité à faire la différence comme il l’a eu dans le passé. Et bien que le jeu de course soit efficace, il est difficile d’imaginer Indianapolis se faire une place dans une AFC ultra compétitive.
Le match face aux Bills sera une grosse épreuve pour commencer, et la marche risque d’être un peu haute.