[Preview] Wild Card : Sam Darnold, l’heure de changer le destin ?

Ca yest ! Après 18 semaines à s’escrimer, les meilleures équipes de NFL peuvent enfin se réjouir de s’être qualifiés pour les glorieux playoffs. Mais pour 6 d’entre elles, le sursis ne durera qu’une semaine. Perdre en wild card, c’est mieux que rien, mais certaines franchises comme les Steelers y sont un peu trop habitués. A ce stade, tous peuvent croire en une étoile qui ne repassera peut-être jamais. Les équipes jouent leur survie, mais certains joueurs aussi. Plus encore qu’un Lamar Jackson (QB, Ravens) qui doit rassurer en playoffs, Sam Darnold (QB, Vikings) a un renouveau de carrière à confirmer.

Le match : Face aux aigles, privilégier le sol ?

Dimanche 12 janvier à 22h30
Philadelphia Eagles (2) – Green Bay Packers (7)

14-3 contre 11-6, qui dit mieux ? Personne. L’affrontement entre les Eagles et les Packers est statistiquement le plus huppé des wild cards, et devrait donner lieu à une rencontre de haut niveau, surtout que les deux équipes ont pu faire reposer leurs titulaires en semaine 18.

Difficile de ne pas donner l’avantage à Philadelphie. Les Eagles n’ont lâché qu’un match depuis septembre, tandis que les Packers ont montré des faiblesses contre les gros, avec un 1-5 contre les équipes qualifiées en playoffs, dont une défaite en ouverture face à leurs rivaux de la semaine. Mais l’année dernière, Green Bay avait montré sa capacité à surprendre en terrassant les Cowboys à Dallas, tandis que les Eagles avaient piteusement terminé face aux Buccaneers.

De chaque côté, le jeu au sol sera prédominant. Si tous les superlatifs ont été employés à juste titre sur la saison de Saquon Barkley (RB, Eagles) et ses 2000 yards au sol, Josh Jacobs (1600 yards et 16 touchdowns en cumulé) n’est pas totalement en reste pour Green Bay. En défense, les Packers ne concèdent que 4 yards par course (2” de la ligue), les Eagles 4,3 (9e). Autant dire que cela risque de cogner fort, d’autant que les lanceurs de chaque équipe seront de retour de blessures et peut-être pas à 100%. Pour les Eagles, Jalen Hurts sera de retour après sa commotion, tandis que Jordan Love (Packers) devrait aussi être remis de sa blessure à l’épaule. Le deuxième aura du travail face à la meilleure défense aérienne de la ligue (174,2 yards concédés par match).

Le joueur : Sam Darnold, un match pour une carrière ?

Mardi 14 janvier à 2h
Los Angeles Rams (4) – Minnesota Vikings (5)

Soyons honnêtes, il a été difficile de trancher entre Sam Darnold (QB, Vikings) et Lamar Jackson (QB, Ravens) pour le joueur de la semaine, tant le leader des Ravens est attendu au tournant ce week-end. Mais Darnold l’a emporté pour une raison simple : les Vikings n’ont pas le luxe d’un jeu au sol porté par Derrick Henry. Si Jackson rate son match, les Ravens conservent une chance. Si Darnold passe à côté, Minnesota est probablement condamné.

Or, c’est justement la crainte des supporters des Vikings. Même après son année réussie, Darnold s’est raté dans les grandes largeurs lors de la “finale” de saison régulière contre les Lions. Ajoutez à cela la tradition poissarde des Vikings en playoffs, l’ancien des Jets est attendu au tournant.

Surtout qu’en face, les Rams sont une vraie mauvaise pioche. Jamais avare en mauvais tours pour ses adversaires, l’équipe de Sean McVay a des armes qu’elle avait su faire parler pour dominer Minnesota en semaine 8. En attaque, Matthew Stafford (QB) a l’expérience nécessaire pour déjouer les pièges tendus par la défense de Brian Florès et potentiellement éviter les pertes de balle dont les Vikings sont friands. Du côté de ses cibles, Puka Nacua a tout simplement supplanté Cooper Kupp comme numéro 1. Au sol, Kyren Williams a pu se reposer la semaine dernière.

D’où encore la nécessité pour Darnold de faire son match face à une défense adverse friable. Ce serait pour lui le meilleur moyen de s’affirmer comme un quarterback de franchise à part entière. Heureusement pour lui, Justin Jefferson, Jordan Addison, et T.J. Hockenson seront là. Du côté des Rams, on jouera aussi pour une région dévastée par de terribles incendies. Prévu à Los Angeles, le match aura lieu à Phoenix dans le stade des Cardinals.

Le duel du Nord : pour qui la Belle ?

Dimanche 12 janvier à 2h
Baltimore Ravens (3) – Pittsburgh Steelers (6)

C’est difficile à croire tant les deux franchises sont des habituées du succès, avec deux titres chacune au XXIe siècle, mais tant Steelers que Ravens sont sur une mauvaise série en playoffs qui s’apparenteraient presque à de la lose. Après une victoire chacun cette année en saison régulière, les deux rivaux du Nord vont se disputer la belle pour espérer franchir un cap.

Depuis plusieurs années, et notamment la saison dernière, les Ravens se présentent comme des candidats au titre. Double MVP, Lamar Jackson terrorise les défenses de la ligue en saison régulière, avant de tomber de haut au mois de janvier. En carrière, Jackson ne compte que 2 victoires pour 4 défaites en playoffs, et ses statistiques personnelles s’effondrent lors de ces matches couperet. Il a cette année l’occasion d’effacer les mauvaises langues qui pointent du doigt ses errances à ce niveau. Contrairement à Darnold, il a déjà montré qu’il était plus que capable de le faire. Ce sera cependant sans Zay Flowers.

De l’autre côté, les Steelers restent sur 4 défaites d’affilée en saison régulière… comme en playoffs, où ils n’ont plus gagné depuis 2016. Décevant lors des dernières semaines, Russell Wilson, qui n’a pas gagné un match de playoff depuis 2020, va devoir montrer plus que lors de la deuxième rencontre entre les deux équipes. Seulement, malgré ses erreurs, le match s’était joué dans le dernier quart-temps. Alors, attendez-vous à une rencontre serrée.

Le duel des isolés

Samedi 11 janvier à 22h30
Houston Texans (4) – Los Angeles Chargers (5)

Ohé, ohé quarterback abandonné ? Avec les blessures de Stefon Diggs et Tank Dell, C.J. Stroud (QB, Texans) est bien seul à Houston. Pas aidé par un jeu au sol déficient, le deuxième année peine à développer son jeu. Ses Texans n’ont un qu’un bilan de 1-6 face à une défense du top 10. Contre elles, il a lancé 6 touchdowns pour 7 interceptions.

Cela tombe mal, les Chargers en font partie. L’escouade défensive de Jim Harbaugh est celle qui a concédé le moins de points par match (17,7). Alors, peine perdue pour Houston ? Pas complètement, car Justin Herbert (QB, Chargers) aussi a du mouron à se faire. La défense des Texans, avec ses fers de lance Danielle Hunter et Will Anderson Jr. est la 3e à générer le plus de pressions de la ligue. Et les tackles des Chargers Joe Alt à droite, Rashawn Slater à gauche, ont été tout sauf des assurances tous risques cette année. Et quand on sait que lors de leur dernière apparition en wild card, les Californiens avaient saboté une avance de 27 points face aux Jaguars, tout peut arriver.

La cuvée 2018 pour rosser les rookies ?

Dimanche 12 janvier à 19h
Buffalo Bills (2) – Denver Broncos (7)
Lundi 13 janvier à 2h
Tampa Bay Buccaneers (3) – Washington Commanders (6)

Bo Nix (QB, Broncos) a tenu son pari avec brio. Etincelant face aux Chiefs, l’ancien quarterback d’Oregon a qualifié son équipe pour les playoffs, une belle réussite pour le rookie qui n’était pas attendu à ce niveau. Mais voilà, pas le temps de savourer, lui et les Broncos doivent déjà négocier un déplacement très difficile à Buffalo. Il est peu de dire que les Bills sont favoris. On serait tentés de dire que pour Denver, l’important est ailleurs, dans le futur, quand Nix sera plus habitué, que l’espace salarial ne sera plus plombé par le contrat de Russell Wilson.

Mais le temps passe vite en NFL, chaque chance doit être exploitée à fond. Le problème, c’est que la force de Denver reste une défense qui s’appuie beaucoup sur les blitz, et que Josh Allen (QB, Bills) a le 3e rating de la ligue et un ratio touchdown interception de 16 contre 1 face à cette stratégie défensive..

Jayden Daniels aussi va découvrir les playoffs. La maturité dégagée par le joueur impressionne. Face aux Buccaneers, ses Commanders ont peut-être un peu plus de marge que les hommes du Colorado. Mais l’escouade offensive menée par Baker Mayfield (QB, Buccaneers) reste redoutable. Mike Evans (WR) est une référence en playoffs et Bucky Irving 5WR) montre un talent certain. Washington a remporté 10 de ses 12 victoires contre des équipes au bilan négatif. Pour lui aussi, ce serait une grosse étape, d’autant que les Buccaneers devraient récupérer leur safety Antoine Winfield Jr.

Les affiches

Samedi 11 janvier à 22h30
Houston Texans (4) – Los Angeles Chargers (5)

Dimanche 12 janvier à 2h
Baltimore Ravens (3) – Pittsburgh Steelers (6)

Dimanche 12 janvier à 19h
Buffalo Bills (2) – Denver Broncos (7)

Dimanche 12 janvier à 22h30
Philadelphia Eagles (2) – Green Bay Packers (7)

Lundi 13 janvier à 2h
Tampa Bay Buccaneers (3) – Washington Commanders (6)

Mardi 14 janvier à 2h
Los Angeles Rams (4) – Minnesota Vikings (5)