Buffalo Bills : 13 victoires – 4 défaites, 1er en AFC est, 2e en AFC
Le départ de Stefon Diggs et de quelques cadres en défense laissait penser que les Bills pourraient être en retrait cette saison. Que nenni ! Ils ont marché sur la concurrence et largement dominé les débats dans leur division. L’émergence de nouveaux cadres et un Josh Allen superstar les ont repositionnés comme prétendant.
Comment sont-ils arrivés là ?
Contrairement à 2023 où ils avaient dû s’employer en fin de saison pour aller chercher la qualification, les Bills ont connu un exercice 2024 assez tranquille. Ils ont profité des mauvais débuts de leurs rivaux de division pour prendre le large et rapidement s’assurer une qualification. Josh Allen a plané sur la saison et a éclaboussé ses adversaires et la ligue entière de son talent.
Ils ont endossé le rôle de coupeur de tête en faisant chuter les invincibles Chiefs en semaine 12 et en mettant fin à la série 11 victoires de suite des Lions.
Le joueur clé : James Cook (RB)
Comment ne pas citer Josh Allen quand on parle du joueur clé des Bills, le favori au trophée du MVP est au sommet de son art et porte l’attaque et l’équipe. Mais un autre joueur aura un rôle clé dans ces playoffs pour que Buffalo puisse accomplir ses ambitions. S’il a été un peu moins productif en termes de yards parcourus cette saison, James Cook a été beaucoup plus décisif. Avec 18 touchdowns au total dont 16 au sol, le running back a marqué dans 12 des 16 rencontres auxquelles il a participé.
Toujours utilisé avec précaution par le staff, Cook attaque les playoffs frais en ayant porté le cuir 30% de moins que les Barkley, Henry ou Jacobs. Devenu un vrai finisseur, il soulage Allen en red zone et offre plus de solutions que n’en avait l’attaque les années précédentes.
Pourquoi vont-ils aller au bout ?
Buffalo dispose d’énormément d’atouts pour endosser le costume du prétendant idéal. Le talent, les résultats et l’expérience. Emmenée par un Josh Allen qui joue comme un MVP, l’attaque est en mesure de prendre le dessus sur n’importe quelle défense. Dans les airs ou au sol, la menace est plurielle et permanente. Il faut dire que le quarterback joue dans un fauteuil. Sacké seulement 14 fois (1er NFL), il a du temps pour lancer, et pour prendre les bonnes décisions.
Si la défense concède plus de yards que les dernières années, elle a en revanche pour elle de voler énormément de ballons. Avec 32 turnovers, Buffalo affiche le 3e bilan de la ligue. La capacité à créer un big play est un élément clé en particulier en playoffs. Pour faire le break, prendre le momentum, ou sceller une rencontre, les turnovers sont déterminants. Leur balance ballons volés/ballons perdus est la meilleure de NFL est de très loin (+24).
Pourquoi ils n’iront pas ?
Les Bills et les playoffs : une histoire souvent contrariée. Seule équipe à avoir perdu quatre fois de suite au Super Bowl, ils ont l’étiquette de l’équipe maudite. Et les désillusions récentes n’ont rien arrangé. Alors qu’ils ont régulièrement le dessus sur les Chiefs en saison régulière, les hommes de Patrick Mahomes ont pris un ascendant psychologique énorme dans les matchs à élimination. Vaincre ce signe indien sera sans doute le plus gros défi de cette équipe.
Si Josh Allen tutoie les étoiles cette saison, il ne dispose pour autant pas d’une escouade de cibles de 1er plan. Certes, l’effectif s’est renforcé d’Amari Cooper durant la saison, mais l’ancien Brown peine à exprimer son plein niveau. Aucun receveur n’émerge comme une vraie cible numéro 1. Une carence qui pourrait faire défaut à Buffalo dans des joutes serrées où il faudrait aller chercher le score.
Joueurs blessés
A l’inverse des années passées où l’effectif arrivait privé de plusieurs titulaires importants en playoffs, Buffalo aborde les matchs décisifs en pleine possession de ses moyens. Seulement quatre joueurs sont sur la liste des blessés et uniquement des remplaçants ou joueur de rotation. Matt Milano, âme de la défense, est revenu de blessure en fin de saison et a eu le temps de prendre du rythme pour être à 100% pour les playoffs.
Pronostic
Au complet et sûrs de leurs forces, les hommes de Buffalo s’avancent avec l’étiquette de favori assumé en AFC. Portés par Josh Allen, ils semblent avoir atteint la plénitude de leur capacité et la maturité nécessaire. Si l’adversité sera redoutable, les Bills, qui pourraient jouer à domicile jusqu’au bout en cas de sortie des Chiefs en divisional, ont prouvé cette saison qu’ils pouvaient prendre le dessus sur les meilleurs. Reste à vaincre les fantômes du passé et surmonter les éventuels complexes. Les cicatrices des échecs passés leur serviront de carburant pour enfin aller chercher leur Graal.
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