Green Bay Packers : 11 victoires – 6 défaites, 3e en NFC nord, 7e en NFC
Après une campagne 2023 surprenante, Green Bay affichait des ambitions légitimes en 2024. Des ambitions basées sur des promesses entrevues, un effectif jeune et un recrutement quatre étoiles.
L’objectif playoffs est atteint, mais pour y faire quoi ? Les Packers ont soulevé de nombreuses interrogations sur leur capacité à être plus que de simples figurants. Peuvent-ils vraiment ambitionner plus ?
Comment sont-ils arrivés là ?
Sur leur dynamique d’une fin saison 2023 réussie et d’un recrutement ambitieux, les Packers ont abordé la saison en outsider affirmé de la NFC. Malgré une blessure de Jordan Love lors du match d’ouverture et une absence de deux matchs, l’équipe a rassuré. A la faveur d’un calendrier à leur portée, ils ont rapidement pris une bonne dynamique, démontrant notamment de gros progrès en défense.
Pourtant, Green Bay affiche une énorme épine dans le pied. Un bilan catastrophique en division de 1-5, qui aurait pu être de 0-6 sans un contre miraculeux sur une tentative de field goal gagnant des Bears en semaine 9. Ils ont malgré tout gagné leur place en playoffs sans jamais douter et plusieurs matchs avant la fin de saison régulière.
Le joueur clé : Josh Jacobs (RB)
Recrue majeure des Packers durant l’intersaison, Josh Jacobs n’a pas déçu. Véritable moteur de l’attaque, le coureur affiche un bilan de plus de 1600 yards en cumulés et 16 touchdowns marqués. En plus d’être un véritable cheval de trait enchainant les portés, Jacobs a également démontré cette saison un apport important dans le jeu de passe. Sa capacité à faire bouger les chaines, épuiser les défenses et concrétiser en zone rouge sont les atouts les plus précieux de l’équipe.
Pourquoi vont-ils aller au bout ?
Au vu de la dynamique actuelle et l’adversité, les raisons sont assez minces. Pour autant, les Packers ont prouvé en 2024 qu’ils pouvaient faire mentir les pronostics. Déjà dernier qualifié de leur conférence, ils étaient allés corriger Dallas, vainqueur de la NFC Est sur leur terrain. L’effectif dispose de plusieurs playmakers des deux côtés du ballon capable de faire basculer une rencontre.
L’incertitude de la menace offensive avec une escouade de cibles sans véritable leader, rend l’attaque imprévisible et capable d’exploiter toutes les zones du terrain. Si Love n’est pas encore à la hauteur de ses illustres prédécesseurs, il a prouvé qu’il pouvait être un bon lanceur, et un bon leader.
Pourquoi ils n’iront pas ?
Matt LaFleur a beau afficher un bilan flatteur comme head coach de Green Bay, il n’en reste pas moins toujours incapable de s’ajuster quand le début de match lui échappe. Il a maintes fois prouvé au cours de la saison, et notamment en fin de rencontre face aux Bears, qu’il paniquait sous la pression. Mauvais dans sa gestion de l’horloge, il a toutes les peines du monde à appliquer un plan de jeu pour contrôler le chrono et garder l’emprise sur le match. Sans raison particulière son playcalling, parfois brillant, devient prévisible, sans idée et redondant. Face aux cadors en playoffs, ce genre de défaut ne pardonnera pas. A commencer par les Eagles sur lesquels il s’est déjà cassé les dents de la sorte lors du match d’ouverture de la saison.
Si la défense de Green Bay a progressé sous la houlette de Jeff Hafley, il reste encore de grosses carences qui semblent incompatibles avec un run vers le Super Bowl. En premier lieu, la difficulté pour les pass rushers à mettre de la pression sur le lanceur adverse. Le leader en terme de sacks ne compte que 7,5 unités. Le départ en cours de saison de Preston Smith et l’absence de progrès de l’ancien 1er tour Luka Van Ness fragilise ce secteur. Le jeu aérien affiche des statistiques correct, mais Green Bay souffre contre les meilleurs receveurs. La route de la NFC en est pavée. Sans Alexander, l’escouade de cornerback pourrait être trop tendre pour faire le poids.
Malgré un bilan honorable, les Packers ont perdu tous leurs matchs face aux équipes de playoffs, à l’exception des Rams. Une difficulté face aux grosses équipes, qui est tout, sauf encourageante.
Joueurs blessés
Green Bay est loin d’avoir l’infirmerie la plus remplie de ces playoffs. Pour autant, les Packers doivent composer depuis la mi-saison avec l’absence de leur cornerback star, Jaire Alexander. Touché au genou, il doit être opéré et ne rejouera pas avant la prochaine saison. Autre titulaire qui ne verra pas le terrain, Christian Watson s’est déchiré les ligaments du genou lors du dernier match de la saison face à Chicago. Le receveur, menace profonde, manquera forcément à Jordan Love avec qui il commençait à créer une vrai connexion ces dernières semaines.
Pronostic
L’équipe n’est pas dénuée de talents, loin de là. Mais l’adversité en NFC pour se frayer un chemin semble vraiment trop supérieure et les Packers n’ont rien montré de rassurant face aux grosses équipes. Le coaching de Matt LaFleur dans les moments importants reste trop incertain et approximatif. Avec l’effectif le plus jeune de la NFL, Green Bay doit continuer à apprendre et d’avantage regarder vers l’avenir pour espérer briller.
Défaite en Wild Card