Samedi, les Cowboys reçoivent les Seahawks pour seulement la seconde confrontation de l’histoire entre les deux équipes en playoffs. Onze années plus tard, les Cowboys espèrent enfin exorciser une défaite qui leur laisse encore un goût amer. Retour sur l’un des matchs les plus fous ponctué par l’une des plus grosses boulettes de l’histoire.
Un duel de légende
Ce 6 janvier 2007, deux entraîneurs légendaires ayant déjà mené leur équipe au titre s’affronte : Bill Parcells pour les Cowboys et Mike Holmgren pour les Seahawks. Si les effectifs de part et d’autre sont fournis, les dynamiques sont différentes. Après un superbowl perdu face aux Steeelers l’année précédente, les Seahawks connaissent une saison poussive et arrachent le titre de la NFC West avec un bilan moyen de 9 victoire et 7 défaites. Les Cowboys eux connaissent une saison a deux vitesses. Dans un premier temps décevants avec Drew Bledsoe comme quarterback titulaire, les rênes de l’équipe sont donnés au jeune Tony Romo pour la 7e semaine. Les Cowboys enchaînent alors 5 victoires en 6 rencontres avant de caler sur la fin de saison, et terminer avec le même bilan que les Seahawks, 9-7.
Une rencontre qui tarde à démarrer
Le début de rencontre est équilibré, seul Patrick Crayton sur une passe de Romo inscrit un touchdown les autres points étant pour les kickers. Le score est de 10 à 6 à la mi-temps. Si les Seahawks reprennent l’avantage par Jeremy Stevens sur une passe d’Hasselbeck en troisième quart-temps, celui-ci est de courte durée. Miles Austin sur le coup de pied d’engageant qui suit inscrit un touchdown de 93 yards. Les Cowboys prennent même 7 points d’avance dans le quatrième quart-temps, toujours par le biais du kicker Martin « Automatica » Gramatica.
Une fin de rencontre folle
Les Seahawks peuvent revenir dans le match sur le drive suivant avec une première tentative sur la ligne des 1 yards des Cowboys suite à une pénalité pour interférence de passe de Terrence Newmann. La défense des Cowboys tient bon sur les trois premières tentatives. Holmgren décide de jouer la quatrième au lieu de tenter le coup de pied : c’est un échec. Dallas récupère le ballon. Mais sur la possession suivante, nouveau coup de théâtre, le regretté Terry Glenn perd le ballon que les Seahawks pensent recouvrir dans la endzone pour le touchdown. Après révision vidéo, le touchdown est annulé, mais les Seahawks inscrivent un safety sur l’action et récupèrent la possession.
Cette fois-ci, ils mettent à profit la possession offensive, Hasselbeck trouve Stevens pour un touchdown de 37 yards. Le score est de 21 à 20 pour Seattle, il reste plus de 4 minutes à jouer. Les Cowboys ont largement le temps d’avancer, ce qu’ils font par l’intermédiaire de Romo à la passe et de Juluis Jones à la course. Ils sont même proche du touchdown quand Witten échoue à 1 yards de la endzone et à quelques centimètres de la première tentative. A une minute de la fin, les Cowboys doivent donc tenter le coup de pied à trois points pour repasser devant.
Romo craque
Ce qui semble être une formalité pour Martin Gramatica, l’un des botteurs les plus fiables de la ligue vire au cauchemar. Sur le snap, Tony Romo laisse échapper le ballon. Il le récupère et court instinctivement vers la zone d’embut. Il semble avoir la voie libre mais Jordan Babineaux d’un super effort arrive à le stopper juste avant. Dallas a laissé passer sa chance et Shaun Alexander d’une course de 20 yards annihile les derniers espoirs des Cowboys.
Romo est inconsolable après la rencontre :
« Je sais a quel point les gars dans ce vestiaire ont travaillé dur pour être en position de gagner cette rencontre. Une fin comme celle-ci avec moi comme responsable et très dur à avaler. Je prends l’entière responsabilité d’avoir tout foiré à la fin. C’est ma faute. J’ai coûté a Dallas une victoire en playoffs et cela va me hanter un petit bout de temps »
Une défaite au goût amer, qui marque la fin de carrière de Bill Parcell :
«Quand une réèlle opportunité est manquée et la saison est terminée, tu es dans l’avion et tu as plusieurs heures de retour. […] Et tu penses que maintenant, il faut resigner certains coachs, puis la période des agents-libres, puis le programme d’off-saison, puis les camps d’entrainements, puis la saison régulière… tout cela pour se retrouver dans cette situation. Je pensais à cela dans l’avion et je me disais : Hey Parcells, tu ne veux plus de cela. Tu ne veux plus subir cela. Je savais que j’avais encore un an de contrat à Dallas, mais je ne pouvais plus le faire. »