Les Packers et Seahawks se retrouvent ce jeudi pour une superbe opposition. Un match avec un lourd passif. Car en 2012, déjà avec Russell Wilson et Aaron Rodgers, la rencontre avait tourné au surréaliste.
Retour sur cette partie folle avec le résumé de la rencontre, dans sa version originale publiée le jour-même, quelques instants après le coup de sifflet final.
Seattle Seahawks (2-1) – Green Bay Packers (1-2) : 14-12
Si la semaine 3 avait déjà été folle, la fin de ce match a été carrément hallucinante !
Huit secondes à jouer, les Packers mènent 12-7, 4e et 10 pour les Seahawks sur les 24 yards de Green Bay. Russell Wilson (10/21, 130 yards, 2 TDs) hésite, tourne et lance vers la end zone. Une montagne de joueurs s’élève. Le Packer M.D. Jennings semble intercepter le ballon mais Golden Tate y est aussi accroché lorsque les deux hommes tombent au sol (voir la vidéo).
Tout le monde s’est envolé, mais qui est retombé avec le ballon sur la dernière action ?
Deux arbitres sont cote à cote : l’un annonce un touchdown, l’autre une interception !
La règle stipule qu’en cas de réception simultanée (c’est à dire quand deux joueurs retombent avec la possession du ballon), la réception est accordée à l’attaque. Il n’y a pas réception simultanée si un joueur gagne le contrôle et qu’un autre s’accroche en cours de route. Après ralenti, les arbitres décident que c’était une réception simultanée. Ils accordent le touchdown et la victoire à Seattle.
Pourtant, c’est bien Jennings qui semblait avoir intercepté ce ballon. Le defensive back aurait mieux fait de dévier ce ballon… Au passage, les arbitres ont aussi raté une énorme interférence offensive de Tate, qui a balancé Sam Shields juste avant la réception.
La suite, est toujours aussi dingue. Les Packers quittent le terrain dégoutés. Les arbitres veulent faire jouer l’extra point mais il n’y a plus personne. Pete Carroll est interviewé alors que le match n’est même pas terminé. Les officiels finissent par faire revenir des Packers qui doivent chercher leur casque déjà rangé pour aller s’aligner pour l’extra point. Les joueurs se placent mais restent debout, juste pour dire que l’action est effectuée. L’extra point est marqué, le match est terminé, mais la polémique ne fait que commencer.
En difficulté pendant tout le match, les arbitres ont offert une conclusion aux frontières du réel.
Un match ultra-fermé
Si les arbitres et la polémique tiennent malheureusement encore la vedette et continuent de prouver le ridicule du lockout des arbitres titulaires, les joueurs, eux, ont encore bien fait leur boulot. Surtout en défense.
En première mi-temps, Aaron Rodgers (26/39, 223 yards) est sacké huit fois ! En face, c’est Golden Tate (3 rec, 68 yards, 2 TDs) qui capte le premier touchdown du match dans le second quart sur une passe de 41 yards.
Les Packers rentrent dans le match avec deux field goal dans le troisième quart avant que Cedric Benson (17 courses, 45 yards, 1 TD) ne trouve la end zone au début de la dernière période, 12-7 Green Bay. Pendant ce temps, leur défense est aussi excellente en privant Seattle de first down pendant tout le troisième quart.
La folie commence. Sur la première passe du drive suivant, Wilson est intercepté… mais l’action est annulée pour un coup à retardement sifflé en faveur du quarterback. C’est très limite. La série peut donc continuer. À deux minutes de la fin, sur une 4e et 3 yards, Russell Wilson lance un ballon lobbé vers son receveur dans la end zone. Tate a une main dessus mais pas la deuxième. Sidney Rice était derrière avec un défenseur sur lui. Le ballon lui était peut-être destiné mais il ne le verra jamais. Green Bay récupère le cuir mais pas pour longtemps. Cedric Benson échappe le ballon juste devant la end zone et Jeff Saturday le récupère in extremis pour Green Bay. Mais l’attaque n’obtient pas de first down et doit rendre le ballon avec 57 secondes au chrono.
La suite, c’est le dernier drive des Seahawks et cette passe folle de Russell Wilson dans la end zone pour la victoire. Golden Tate avait-il la possession ? Le ralenti n’a pas fini de tourner en boucle. Le début d’une polémique sans fin.