C’est une partie en culbuto que les deux franchises nous ont offert. Après une première mi-temps tranquillement maîtrisée par Cincinnati, qui n’a même pas besoin de bien jouer pour prendre l’ascendant, Tampa Bay réagit et prends des mesures drastiques en fin de troisième quart temps. Jameis Winston (QB) est mis sur le banc après sa quatrième interception du match, celle-là relancée pour un touchdown, et cède la place à Ryan Fitzpatrick (QB) avec 18 points de déficit à remonter.
Tout en décontraction, le quarterback remplaçant court, lance, et remonte son équipe à égalité contre des Bengals qui n’arrivent plus à produire offensivement en seconde période. Ayant réussi à égaliser à une minute de la fin du match, les Buccaneers sentaient déjà les prolongations. Trop tôt. Avec les dernières secondes, s’appuyant sur A.J. Green (WR), Cincinnati remonte le terrain pour se placer à portée d’un field goal de 44 yards. Le coup de pied de Randy Bullock (K) s’élève… et passe ! Les locaux échappent un soupir de soulagement, la victoire est au bout. Dans la douleur.
Welcome to the Jungle
La première mi-temps est véritablement à l’avantage de Cincinnati. L’attaque avance en s’appuyant lourdement sur Joe Mixon (RB, 21 courses, 123 yards, 2 TD , 3 réceptions pour 15 yards) ainsi que sur Tyler Boyd (WR, 9 receptions, 138 yards, 1 TD). Malgré une toujours présente faiblesse au sol qui laisse Peyton Barber (RB, 19 courses, 85 yards, 1 TD) avancer sur les premiers downs, la défense fait bien son travail, et harcèle Jameis Winston (QB, 18/35, 276 yards, 1 TD, 4 int) pour rendre le jeu de passe des Buccaneers plus ou moins inoffensif. Les deux safeties Jessie Bates et Sean Williams sont présents partout, et la défensive tigrée se retire à la pause avec 4 sacks, 2 interceptions, et deux interceptions potentielles relachées. Winston est inconsistant, réussissant de beaux lancers pour avoiner directement après, et Tampa ne peut pas profiter de ses drives à cause de la faiblesse de son jeu de passe, bien contenu.
Les Bengals rentrent dans la partie déjà motivés. Leur premier drive s’arrête à l’entrée de la zone rouge des Buccs sur une quatrième tentative non convertie. Pas de points, mais le signal est lancé, les tigres ont faim. La preuve immédiatement après puisque Tampa Bay avance 61 yards en 10 jeux, mais Winston se fait intercepter dans l’en but par Sean Williams (7 plaquages, 3 passes défendues) qui relance jusqu’aux 25 yards. Les Bengals n’avancent pas, mais ils n’ont pas pris de points. Un échange de punt s’en suit. Cincinnati reprend la main. Andy Dalton (QB, 21/34, 280 yards, 2 TD) alerte Jordan Franks pour 32 yards, puis Boyd pour 28 yards qui s’arrête, plaqué, devant la peinture. Joe Mixon franchit la ligne, 7-0 Cincinnati.
Les Buccaneers repartent. mais pas longtemps. Preston Brown (LB, 7 plaquages, 1 passe défendue) se retrouve avec le cuir dans les mains suite à une erreur de Winston. Sous pression après un roll out qui le jette dans les mains d’un defensive end, Winston balance au milieu du terrain, et trouve l’adversaire. Dalton récupère le ballon, et le fait fructifier notamment grâce à plusieurs pénalités de la défense floridienne. Tyler Boyd conclue sur une passe de 6 yards. 14-0.
Puis au milieu du second quart temps les choses s’emballent. Les Bengals démarrent de leurs 30 yards et déroulent. En quatre jeux ils traversent le terrain. Boyd et Mixon jouent au 1-2 punch, et le running back donne trois scores d’avance aux locaux sur une course de 8 yards. Enfin les visiteurs se réveillent. Comme eux-seuls savent le faire. Deux jeux. Il suffit de deux jeux pour que Tampa réduise l’acrt. Une bombe 60 yards plein centre trouve Desean Jackson (WR, 3 réceptions, 68 yards, 1 TD) laissé seul sans couverture. Touchdown surprise pour Tampa Bay ! Dans la tradition la transformation est ratée, 21-6.
Mais les Bengals ne comptent pas laisser les Buccs se reprendre. Une course de 43 yards de Joe Mixon, puis une réception dans l’en but pour 17 yards de A.J. Green (5 réceptions, 76 yards, 1 TD) redonnent de l’air à Cincinnati. Les Buccs s’accrochent tout de même. Mis sous pression, sacké par Carlos Dunlap (5 plaquages, 2 sacks), Winston trouve d’abord Chris Godwin (2 rec, 32 yards) pour 13 yards, puis Mike Evans (6 rec, 179 yards, 1 TD) capte une passe le long de la ligne pour 29 yards et sort du terrain pour arrêter l’horloge. S’en suit un field goal avec que le compteur expire. 27-9 à la pause pour les Bengals.
Fitzmagic is back !
A retour des vestiaires, les Buccaneers ont arrêter de ramer et reviennent avec de bonnes intensions. Toujours sous pression de la ligne adverse, Winston construit un drive intelligent basé sur les passes courtes et rapides. Cameron Brate (TE), O.J. Howard(4 rec, 68 yards, 1 TD) et Adam Humphries (7 rec, 76 yards) aident à construire une série sur 11 jeux, 75 yards, conclue par un touchdown de Peyton Barber (RB, 19 courses, 85 yards, 1 TD) de 1 yard.
Il est presque inutile de parler des Bengals en seconde mi-temps, étant donné l’impression sauvage que donne l’escouade offensive de n’être jamais sortie du tunnel. Les séries improductives s’enchainent. Heureusement que l’escouade défensive continue sur sa lancée et aide à maintenir l’équipe et le score à flot. Jordan Evans (LB, 1 plaquages, 1,5 sack, 1 passe défendue) intercepte de nouveau Winston pour avorter un drive des Buccaneers, puis immédiatement après Jessie Bates (S, 6 paquages, 3 passes défendues, 1 int, 1 TD) vient planter le poignard qui scelle le sort du quarterback. Interception relancée sur 20 yards, touchdown défensif, les Bengals mènent 34 à 16, sans être glorieux, mais en étant efficaces.
A ce moment, les Buccaneers ont plus de yards gagnés en attaque que les Bengals, mais les turnovers les tuent. Alors, coup de théâtre, Jameis Winston est mis sur le banc, et Ryan Fitzpatrick entre sur le terrain ! Un field goal pour se chauffer. Un touchdown de 72 yards pour Mike Evans. Un autre de 18 yards pour O.J. Howard, et voilà Tampa à égalité ! La Fitzmagic est en marche !
Mais Andy Dalton ne craque pas. Il récupère le cuir avec un peu plus d’une minute à jouer sur ses 24 yards. Il complète deux passes et arrête le chrono. Une troisième pour A.J. Green met Randy Bullock a portée de tir. À 44 yards, le kicker ne tremble pas. Cincinnati s’en sort de justesse.