Les Los Angeles Rams entament la saison 2018 avec des attentes élevées et beaucoup de bruit autour de cette équipe, dans une ambiance très différente d’il y a un an au même moment. Ils sont passés de 10 saisons avec un record négatif à une année à 11 victoires et 5 défaites, un titre de division, puis ont ajouté 4 joueurs stars avec le receveur Brandin Cooks, le tackle défensif Ndamukong Suh et les cornerbacks Aqib Talib et Marcus Peters.
Le risque ? Se laisser emporter par la hyper. Heureusement, les joueurs déjà présents la saison dernière semblent essayer de garder le bon cap.
« Sur papier, on a l’air bon », explique le receveur Robert Woods à ESPN. « Mais c’est sur le terrain qu’il faut être bon »
« Je n’ai pas envie d’en rajouter plus qu’il n’en faut », complète Michael Brooks, troisième joueur de ligne défensive des Rams. « On a ajouté d’énormes talents, mais en même temps, on doit encore travailler. On ne peut pas tomber dans ce genre de hype. On doit juste baisser notre tête et continuer de s’accrocher. »
Même chose du côté de Sean McVay.
« Ce qu’on a fait l’année dernière, tu dois en faire table rase », déclare le coach. « On doit le mériter chaque jour. Il y a de la confiance qui existe grâce aux expériences précédentes où tu as pu obtenir un peu de succès. Mais cette ligue est trop compétitive. Les joueurs sont trop bons. Tu te fais vite humilié si tu es du genre à te reposer sur tes lauriers. »
La pyramide du succès
Lors de l’intersaison précédente, Sean McVay coach des Los Angeles Rams, a porté un slogan dans son programme en tant qu’entraineur principal rookie : WE NOT ME (« nous » et pas « moi »). Ce slogan est désormais au milieu de ce qui ressemble à une version simplifiée de la « Pyramide du succès » de John Wooden, ancien entraineur mythique de l’équipe de basket de UCLA. Cette pyramide se retrouve floquée sur des t-shirts portés par les joueurs, entraineurs et membres du staff des Los Angeles Rams. Dans cette pyramide, on retrouve des mots comme « personnalité, connecté, consistance, communication, processus, standard, calme et confiance », tous ces termes forment des blocs menant à « grandeur compétitive », tout en haut de la pyramide.
Des messages comme celui-là sont plutôt communs dans les différents vestiaires de NFL. Mais le but ici est intéressant, parce qu’il englobe le début de la mission de McVay pour convaincre ses joueurs que la hype n’est pas réelle.
En privé, McVay a parlé du fait que les Rams ont perdu de nombreux joueurs clés, nommant Robert Quinn et Alec Ogletree, et des challenges à venir en intégrant les nouveaux arrivants. En public, il s’accorde joyeusement à dire que rien n’est acquis ou promis.
« On est très excité en le regardant, on est optimiste », commente McVay à propos de l’effectif. « Mais on sait que c’est un processus et ce développement c’est au jour le jour »
Le processus a vraiment débuté cette semaine avec la phase 1 du programme de l’intersaison, qui consiste surtout à de la musculation et du conditionnement sur le terrain.
Aaron Donald n’était pas présent, mais tous les autres étaient là. Brandin Cook était là pour rejoindre ce qui est rapidement devenu l’une des meilleures équipes offensives et qui a permis au Rams de dominer la NFL en terme de points marqués la saison passée. Suh était aussi présent, attendant Donald pour qu’il puisse éventuellement former ce qui pourrait être la meilleure paire de tackles défensifs dans l’histoire de la ligue. Talib et Peter rejoignaient eux leur escouade secondaire qui pourrait être dévastatrice en y ajoutant les facteurs Lamarcus Joyner, John Johnson et Nickell Robey-Coleman.
Les Rams étaient une équipe motivée quand ils ont commencé le programme d’intersaison l’année dernière. Ils étaient fatigués de perdre et impatient de suivre une nouvelle direction. Ils ont adhéré au message du coach McVay, qui avait privilégié le processus aux résultats. Et ils ont finis par faire l’un des plus grands redressements d’une équipe dans l’histoire de la NFL. Désormais, le défi est complètement différent.