De retour après une petite absence, chaque dimanche, Touchdown Actu vous propose d’explorer le passé d’une nouvelle franchise NFL. A l’honneur cette semaine, les Dolphins de Miami.
Si aujourd’hui Ryan Tannehill réussit à se faire une place dans la mythique franchise des Dolphins c’est peut-être grâce à l’héritage des anciens quarterbacks tel que Bob Griese ou Dan Marino, ces légendes du sport américain qui ont inspiré de nombreuses générations de passeurs comme Drew Brees ou Eli Manning mais qui ne sont pas les seuls à avoir amené dans la légende cette équipe à l’histoire si particulière.
Pro football Hall of Famer: Paul Warfield (WR, 1970-1974), Larry Csonka (FB, 1968–1979), Jim Langer (C, 1970–79), Bob Griese (QB, 1968–80), Larry Little (G, 1969–80), Don Shula (Head Coach, 1970–95), Dwight Stephenson (C, 1980–87), Nick Buoniconti (LB, 1969–76), Dan Marino (QB, 1983–99)
Bague d’honneur des Dolphins: Joe Robbie (Owner/Founder, 1966–1989), Larry Csonka (FB, 1968–1979), Bob Griese (QB, 1967–80), Jim Langer (C, 1970–79), Paul Warfield (WR, 1970–74), Nick Buoniconti (LB, 1969–76), 1972 Undefeated Team (1972), Larry Little (G, 1969–80), Dwight Stephenson (C, 1980–87), Bob Kuechenberg (G, 1970–1984), Don Shula (Head Coach, 1970–1995), Nat Moore (WR, 1974–1986), Dan Marino (QB, 1983–1999), Mark Clayton (WR, 1983–1992), Mark Duper (WR, 1982–1992), Dick Anderson(S, 1968–1977), Richmond Webb (OT, 1990–2000), Bob Baumhower (DT, 1977–1986), Doug Betters (DE, 1978–1987), Jake Scott (S, 1970–1975), Bill Stanfill (DE, 1969–1976), Jim Mandich (TE, 1970–1977), Bill Arnsparger (Defensive Coordinator, 1969-1983), Jason Taylor (DE, 1997-2011), Zach Thomas (LB, 1996-2007)
Histoire : La ville de Miami est jusqu’en 1966 orpheline d’une équipe de football américain depuis 1944. Avant cette année-là, les Seahawks de Miami étaient la franchise phare de la Floride mais coulait dans les fonds de la All-America Football Conference avec de nombreuses défaites, des ventes de billets en chute libre et un bilan financier désastreux, au point que la ligue n’a pas eu d’autre choix que de « confisquer » cette franchise à la Floride au profit du Maryland, qui en a fait les Baltimore Colts.
L’apparition de l’AFL (American Football League) donne à nouveau une chance à la Floride de retrouver une équipe professionnelle. En compétition avec Atlanta pour recevoir cette nouvelle franchise, les Dolphins voient le jour grâce à l’avocat Joseph Robbie et à l’acteur Danny Thomas qui investissent 7,5 millions de dollars. Au début, Robbie veut installer une franchise à Philadelphie. Mais Joe Foss, le commissionner AFL de l’époque, suggère d’installer la franchise à Miami au vu de la croissance économique et de l’absence d’autres équipes de football en Floride. Une décision judicieuse puisque les fans adhèrent directement au projet et participent à la création du nom par un vote parmi plus de mille propositions ! La création des Dolphins est finalement achevée en 1966.
Comme beaucoup de franchise récemment crée, les Dolphins n’échappent pas à la « tradition » des débuts difficiles. Durant les quatre premières saisons sous la tutelle du coach George Wilson, l’équipe récolte un bilan de quinze victoires pour trente-neuf défaites et deux matchs nuls. Les attentes des fans de la Floride et le besoin de résultats rapides sont bien trop grandes pour que les dirigeants gardent Wilson au poste de coach. C’est alors que les dirigeants des Dolphins recrutent un homme quasiment inconnu dans la ligue, un certain Don Shula. Shula repère immédiatement un potentiel assez conséquent chez un jeune quarterback, Bob Griese, une de ses « future(s) clé(s) »
L’effet Shula
L’arrivée en 1971 de Shula change beaucoup de choses. Il met en place des séances d’entrainements dignes des plus grands camps militaires, quatre fois par jour sous des chaleurs étouffantes. Il est partisan d’un travail acharné pour réduire le facteur de risques en défense. Le système de jeu de Shula à Miami est assez simple : en attaque, on pourrait appeler ça « un jeu à l’ancienne » puisque Shula s’appuie à la fois sur une ligne offensive excellente (Larry Little, Jim Langer et Bob Kuechenberg), un jeu de course sur-développé (Larry Csonka, Jim Kiick et Mercury Morris) et un quarterback solide (Bob Griese). En défense, Shula expérimente la célèbre « No-Name Défense » qui est basée sur la cohésion entre les joueurs défensifs. Ces méthodes amènent les Dolphins au Superbowl en 1971 (défaite face aux Cowboys), puis à la victoire finale en 1972 avec la saison parfaite (17 victoires ; 0 défaites) puis et en 1973 (face aux Vikings). Cependant ces exploits ne se reproduisent plus les années suivantes. Même si les Dolphins gardent un bon niveau d’équipe de playoffs, ils n’arrivent pas à concrétiser les nouveaux talents jusqu’en 1983 …
La légende Marino
Quand on parle des Dolphins, on parle forcément de Marino. Drafté au premier tour en 1983, le quarterback a explosé tous les records statistiques pour son poste. Le problème ? Il n’a jamais gagné la moindre bague malgré de nombreuses récompenses individuelles (Hall of Fame, Pro bowl, etc…). A ce titre Marino peut-être comparé à John Stockton ou Karl Malone en NBA. Les Dolphins de Marino et Shula se qualifient dix fois en playoffs pendant toute la carrière du quarterback mais sans jamais réussir à concrétiser avec un titre. Et malgré ces défaites, l’association des Dolphins avec Marino donne des records assez impressionnants : en 17 ans de carrière Marino a complété 4967 passes pour 61361 yards et 420 touchdowns pour une évaluation totale de 86.4. Tout ça à une époque où les quarterbacks étaient beaucoup moins protégés.
L’après Marino
Les années 2000 ne sont pas synonymes de succès puisqu’en onze ans, les Dolphins ne sont arrivés que trois fois en play-offs à cause dee changements de front office et des turnovers au niveau du coaching staff. Pourtant le niveau et le potentiel sont présents dans cette équipe au début des années 2000 avec des joueurs comme le linebacker All-pro Zach Thomas ou le running-back Ricky Williams qui, sur la saison 2003, court pour plus de 1800 yards et 16 touchdowns. L’espoir de regagner un titre après trente ans de disette revient avec l’arrivée en 2006 de Daunte Culpepper en provenance des Vikings pour combler le manque en attaque d’un jeu de passe solide. Mais l’ancien MVP n’est plus le même après une opération du genou et l’expérience est un échec.
L’année 2007 pour la franchise est marquée par un des plus « triste » record de défaite : l’équipe entrainée par Cam Cameron termine avec un bilan d’une victoire pour quinze défaites. Une des pires déceptions des années 2000. L’année 2008 est bien meilleure avec l’arrivée à la fois de Bill Parcells comme vice-président et de Tony Sparano comme Head-coach qui venait de gagner le Superbowl avec les Giants. Les Dolphins surprennent tout le monde avec développant l’attaque wildcat et jouent les playoffs grâce à un bilan de 11 victoires pour 5 défaites. Ils sont éliminés par les Ravens au premier tour (27-9).
La suite n’est qu’un enchainement de saisons moyennes pour les Dolphins sur le terrain ou en dehors. Le manager général Jeff Ireland se fait remarquer en demandant à Dez Bryant avant la Draft si sa mère est une prostituée. Le genre de sorties qui n’améliore pas l’image de l’équipe et n’attire par les free agents. En mars dernier, Peyton Manning n’a même pas vraiment regardé du côté de la Floride. Mais il semblerait que l’espoir renaisse sous le soleil cette année avec la draft de Tannehill et l’arrivée de Joe Philbin au poste de coach. Reste à confirmer tout ça. Les supporters locaux savent qu’ils ne faut pas s’enthousiasmer trop vite.
Petite anecdote :
Pour ceux qui ont grandi dans les années 90, Dan Marino, c’est aussi une apparition dans l’inoubliable Ace Ventura !