Saint Louis Rams (3-5) – New England Patriots (5-3) : 7-45
Le suspense n’aura duré qu’un quart temps à Wembley. Ensuite, les Patriots ont montré au public Européen à quoi ressemble une victoire facile, un « blowout », un vrai. Tom Brady (23/35, 304 yards, 4 TDs) et son attaque ont encore fait admirer pourquoi ils sont l’escouade offensive la plus productive de la ligue dans un désossage en règle de leur adversaire du jour.
Sam Bradford (23/31, 205 yards, 1 TD, 1 int) a mis le feu au stade en trouvant Chris Givens (3 rec, 63 yards, 1 TD) pour un touchdown de 50 yards dès la cinquième action du match (7-0). La porosité de la défense des Patriots laisse alors entrevoir une opportunité pour les Rams. Mais New England va rapidement mettre fin aux espoirs de surprise de l’équipe censée évoluer à domicile.
Tom Brady signe un premier drive parfait et trouve un Brandon Lloyd grand ouvert pour l’égalisation (7-7). Le match est débridé. À quel point ? Les deux quarterbacks terminent le premier quart avec une évaluation parfaite de 158,3.
Mais Bradford est stoppé sur son second drive et les Pats’, eux, continuent de dérouler. Rob Gronkowski (8 rec, 146 yards, 2 TDs) et Stevan Ridley (15 courses, 127 yards, 1 TD) martyrisent la défense adverse et les hommes de Bill Belichick prennent l’avantage (7-14) en tentant et en réussissant une 4e&1yard juste devant la end zone au tout début du second quart. Après un nouveau stop défensif, c’est un missile de Brady pour le « Gronk » qui creuse l’écart (7-21).
Un match plié à la mi-temps
Même le manque de réussite s’en mêle pour les « locaux. » Alors que Greg Zeuerlein a l’occasion de réduire le score à deux minutes de la pause, le snap est manqué et le holder est plaqué avec le ballon. Impitoyable et bien aidé par quelques interférences défensives gentiment offertes par le corps arbitral, Brady profite du temps restant pour mener son équipe à un nouveau touchdown, cette fois sur une course de Ridley. Tout le monde rentre au vestiaire et le match semble déjà plié (7-28).
Les Patriots ont atteint la end zone sur tous leurs drives de la première mi-temps. Et il font la même chose sur la première série du troisième quart. Lloyd capte son deuxième touchdown et porte le score à 7-35. C’est une démonstration. Stevan Ridley fait exploser la défense de Saint Louis dans tous les sens et Stephen Gotskowski ajoute trois points (7-38).
Nous sommes alors au milieu du troisième quart. Le crachin Londonien s’intensifie et New England n’a plus qu’à gérer la fin de match. La défense enchaine les stops et Brady distribue encore un peu. Un petit dernier à Gronkowski pour la route (7-45), une interception lancée par Bradford et c’est même Ryan Mallett qui vient boucler les affaires pour New England à 8 minutes de la fin. Sam Bradford laisse aussi sa place à Kellen Clemens pour les dernières actions.
Doux-amer pour le public
Le peuple de Wembley ne demandait qu’à s’enthousiasmer dans cette rencontre. Même s’il a souvent été difficile de savoir pour qui il penchait, le stade s’est levé sur toutes les grosses actions. Le début de match lui a fait espérer une rencontre serrée, mais il a vite été calmé par la facilité des Patriots.
Malgré l’écart, cette foule a quand même réussi à s’enthousiasmer encore et encore. Elle a saisi toutes les occasions : quelques troisièmes tentatives où des sifflets de sont faits entendre pour déconcentrer l’attaque, et ce quelle que soit l’équipe. Une grosse course ici, une interception manquée de peu par là ou un sack sur Sam Bradford. Les grosses courses en fin de match ont crée quelques clameurs. L’interception des Patriots sur Kellen Clemens à moins de deux minutes du terme a même été un des moments les plus bruyants de la soirée. Le genou au sol, lui, a par contre été moins apprécié et accueilli par des sifflets. Un geste vite oublié et c’est bien un public debout qui a applaudi le coup de sifflet final.
Cette foule avait envie de vibrer mais elle n’en a pas totalement eu l’occasion. Dommage, même si on ne va pas bouder son plaisir. Oui la fin de match a été un peu longue. Oui des sièges se sont vidés bien avant le coup de sifflet final. Mais le public présent semble s’être bien amusé. Ceux qui sont restés jusqu’au bout ont fait la fête. Ils sont sauté sur le « Jump Around » de House of Pain lorsque Ryan Mallett est entré en jeu ! La NFL est passée à Londres. Le rendez-vous a été réussi. La capitale anglaise semble maintenant prête à accueillir deux matches l’an prochain. Rendez-vous en 2013 !