
Arizona Cardinals (7-7) – New England Patriots (3-11) : 30-17
Trey McBride (9 réceptions, 87 yards) est un drôle d’animal. Sa rencontre lui a permis de surpasser quelques records plus ou moins appréciables. Néanmoins, sa prestation a une nouvelle fois donné de l’air aux Cardinals qui se sont étouffés trop longtemps. Arizona renoue avec la victoire après trois défaites successives.
La faute à un Christian Gonzalez (CB) survolté. Le défenseur n’a rien laissé à ses opposants et a gardé son équipe en vie. Drake Maye (19/23, 202 yards, 1 touchdown, 1 interception, 1 touchdown à la course) a bien essayé de l’aider. Le manque de talent ambiant ainsi que les choix de jeux conservateurs des entraîneurs l’ont empêché de s’exprimer.
Christian Gonzalez verrouille le match
Jonah Williams a marqué un touchdown. Non, ce n’est pas un receveur ou un running back perdu dans la profondeur d’effectif des Cardinals mais bien le tacle droit titulaire. Le grand barbu a profité d’un ballon échappé par Greg Dortch (WR) sur un plaquage rugueux pour se coucher sur la gonfle qui filait derrière l’en-but. C’est d’ailleurs le seul fait de jeu marquant d’une première mi-temps bien terne (13-3).
D’un côté Arizona a été en contrôle au sol grâce à un James Conner (16 courses, 110 yards, 2 touchdowns) une nouvelle fois leader. Et aussi à une défense appliquée (2 sacks, 0/6 en 3e tentatives). Tout cela est largement accentué par une attaque des Patriots apathique. La ligne offensive est une nouvelle fois très poreuse et ne laisse pas de temps à Drake Maye pour développer des jeux. Alex Van Pelt (OC) se cantonne a à un style réducteur. Les passes courtes pleuvent, sans réussite.
L’homme de la première période est néanmoins du côté de Boston. Christian Gonzalez rappelle à tout le monde qu’il est l’un des meilleurs cornerbacks de sa génération. En attribution stricte sur Marvin Harrison Jr. Il prend le meilleur sur lui à trois reprises dont une dans la zone de marque. Gonzalez semble battu par le tracé couru, le lancer est parfait mais une main vient au dernier moment se glisser entre les bras du receveur pour faire sauter le ballon. Exceptionnel.
Drake Maye, la mayonnaise prend
Drake Maye a connu une rencontre en dent de scie mais à l’instar de son coéquipier Christian Gonzalez en défense, il a tenu son attaque seul. Plus agressif en deuxième mi-temps, il fait part de ses qualités de lanceur sur une superbe passe longue en bord de touche pour Kendrick Bourne (WR). Il montre aussi ses capacités d’improvisation avec une passe sur le premier touchdown des Patriots qui permet de recoller dans le quatrième quart-temps (23-10). Et il enchaîne avec une course dans l’en-but sur le drive suivant pour sept points supplémentaires (30-17).
Malheureusement, son équipe est parti de trop loin au score. Et ses coéquipiers ont préféré donner une interception aux Cardinals sur un ballon relâché. Frustrant pour le jeune quarterback. Surtout quand Kyler Murray (23/30, 224 yards) sort une performance en demi-teinte et plutôt chanceuse avec une interception rappelée pour faute.
Trey McBride, pluie de réceptions
Dans le doute, les Cardinals font toujours appel au même homme. Trey McBride a une nouvelle fois répondu au « Bride signal ». Déjà en avance de 13 points au début du 4e quart-temps, l’attaque d’Arizona a ronronné jusque-là. Trey McBride enchaîne alors les réceptions sur deux drives consécutifs, s’adaptent, réagit, gagne des yards après réceptions… Et offre deux touchdowns à l’inusable James Conner qui par deux fois n’a plus qu’à finir à un mètre de l’en-but (30-10).
Si Trey McBride n’est pas encore le nom le plus connu, il est assurément une des étoiles montantes au poste de tight-end. Le joueur a notamment battu deux records dans la rencontre. Il a dépassé son propre record, celui du nombre de réceptions pour un tight end Cardinals en une saison (89). Mais ce nombre de réceptions est aussi un nouveau record pour… un joueur qui n’a pas marqué de touchdown. Une anomalie qui montre que la lune de miel n’est pas totale mais aussi que le futur peut être très beau dans le désert.