Buccaneers – Texans (20-23) : élémentaire mon cher Winston !

Houston peut remercier le quarterback de Tampa Bay qui leur a ouvert une voie royale vers le succès.

Tampa Bay Buccaneers (7-8) – Houston Texans (10-5) : 20-23

Jameis Winston ne peut laisser personne insensible et Tampa Bay va vivre ou mourir à cause de son bras. Inconstant au possible, le quarterback a sorti une prestation dont lui seul a le secret. À l’image de ses dernières sorties, il a débuté de la plus mauvaise des façons en lançant 3 interceptions en un quart-temps et demi. Tenace, il a continué dans les airs pour faire recoller les siens en moins de deux minutes avant la pause. Sous son impulsion, Tampa y a cru jusqu’au bout. Mais c’était écrit qu’il serait le héros malheureux de ce rendez-vous. Une quatrième interception est venue sceller le sort de la rencontre et offrir l’AFC Sud à Houston.

Alléchante sur le papier, cette affiche nous a offert un spectacle étrange. Une première mi-temps calamiteuse, où les pertes de balle se sont enchainées à un niveau record cette année (6). Un second acte beaucoup plus calme, avec seulement 3 field goals inscrits.Vainqueurs chanceux, sans créativité et très pauvre offensivement (229 yards au total), Houston devra très sérieusement hisser son niveau de jeu s’il veut prétendre à quelque chose au mois de janvier

Qui veut du ballon ?

Durant ce mois de décembre, Jameis Winston ( 25/48, 335 yards, 1 touchdown, 4 interceptions) est très généreux, avec plusieurs interceptions distribuées sur ses séries inaugurales. À quelques jours de Noël, il a décidé de mettre les petits plats dans les grands. Deux séries, 5 actions et deux interceptions en 1 minute 51 ! La première termine dans les mains de Bradley Roby, qui remonte tranquillement les 27 derniers yards pour l’ouverture du score. Sur la seconde, Justin Reid reprend la possession sur les 24 yards adverses. Une position idéale dont Houston n’a pas pu tirer mieux que 3 points supplémentaires. Le calvaire se poursuit pour Tampa avec le field goal contré de Matt Gay. Et dire que le match n’a débuté que depuis 8 minutes.

La précision n’est pas au rendez-vous et les pénalités s’accumulent. D’autres sont oubliées. Au milieu de cette entame étrange, les hommes de Bruce Arians parviennent enfin à débloquer leur compteur. Plus heureux sur sa deuxième tentative, Gay remet les siens à un touchdown d’écart (3-10). Le match prend alors un virage étonnant, où personne ne semble vouloir de la possession. Trois fois en quatre séries, Houston et Tampa se renvoient la politesse. Côté visiteur, Duke Johnson perd tout d’abord le cuir au profit de Devin White, puis, dans la foulée, Winston lance sa troisième interception du jour. Son cinquième match de la saison avec au moins 3 pertes de balle. Au prix d’un bel effort, Johnathan Joseph arrache la balle des mains de Breshad Perriman (7 réceptions,102 yards). Un punt texan pour souffler un peu, avant que Peyton Barber (5 courses, 13 yards) ne commette à son tour un fumble. Une cinquième perte de balle donc, plus haut total de l’année sur une mi-temps de football. Indigent offensivement avec 83 yards, Houston parvient à faire fructifier le manque de contrôle floridien et marque sur sa seule véritable série construite par l’intermédiaire de Carlos Hyde (17 courses, 27 yards,1 touchdown) au sol (3-17).

Loin de se décourager, le numéro 3 local continue d’arroser le long des lignes de touche. La réussite en plus. 9 actions et 81 yards pour recoller à deux minutes de la pause grâce à un touchdown au sol de Ronald Jones (14 courses, 77 yards, 1 touchdown). Atteint du même virus, Watson commet à son tour une interception. Relancée par Jamel Dean, elle redonne une ultime chance aux rouges d’égaliser. Toujours aussi chaud, Winston en profite et trouve Justin Watson (5 réceptions, 43 yards, 1 touchdown) dans la end-zone. 17 partout, et les deux équipes regagnent les vestiaires après un déchet rarement vu à ce niveau-là.

Parole à la défense

La coupure a permis à tout ce petit monde de se calmer. Une troisième partie plus posée. Deux possessions seulement et autant de field goals à la clé, pour garder un score de parité à l’entame de l’ultime quart-temps. Ka’imi Fairbaim place un nouveau coup de pied entre les poteaux, histoire d’offrir un peu d’air aux visiteurs dans une seconde mi-temps très pauvre en jeu et en inspiration. Des défenses resserrées en sont la principale cause. Ce sera le field goal de la gagne, une nouvelle action défensive clôturant les débats. Quatrième interception pour le maitre à jouer floridien à 1 minute 22 du terme de la rencontre. C’était écrit. Houston ne retiendra que la victoire, synonyme de qualification en playoffs. Pour la manière, il faudra repasser.

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