La saison NFL vient de se terminer et une semaine riche d’enseignements au Senior Bowl également. A trois semaines du si important NFL Combine, la rédaction de touchdownactu, par l’intermédiaire de Gregory Richard et de Jean-Michel Bougeard, vous propose sa seconde mock draft 2019.
1- Arizona Cardinals : NT Quinnen Williams
JMB : Pas dominant mais ultra-dominant en 2018, son coéquipier à Alabama, Jonah Wiliams dit de lui : « Jouer contre lui c’est comme essayer de stopper un bloc de savon de 140 kilos ». Sa capacité à pénétrer la ligne offensive adverse depuis l’intérieur est rare. Sans comparer les deux joueurs au poste et au gabarit différent, l’impact d’Aaron Donald dans cette même division NFC ouest inspire les Cardinals pour ce choix.
2- San Francisco 49ers : DE/OLB Josh Allen, Kentucky
GR : Un pass rush peu efficace et une couverture de passe qui laisse à désirer. San Francisco pourrait combler avec un choix deux besoins prioritaires. Physique et explosif, Allen sait apporter la pression, mais aussi renforcer le run stop et couvrir sur les tight ends. Une polyvalence dans le jeu et les schémas qui n’est pas sans rappeler un certain Von Miller.
3- New-York Jets : DE Nick Bosa, Ohio State
JMB : La venue de Gregg Williams en tant que coordinateur défensif rend indispensable la présence d’un defensive-end correspondant à son schéma préférentiel : un front 7 aligné en 43. Le jeune frère du joueur des Chargers (Joey) est bâti pour tenir ce rôle. Costaud et mobile, il sait comment défendre la course en plus de mettre la pression sur le quarterback adverse. Suivant les pas de son frère, dans la lignée de leur père (John Bosa drafté par les Dolphins au 1e tour en 1987 en tant que defensive-end).
4- Oakland Raiders : LB Devin White, LSU
GR : Oui, on sait : le poste de linebacker n’est pas le besoin le plus prégnant des Raiders. Mais avec un prospect aussi explosif et instinctif que White, Oakland aurait tort de ne pas apporter de la vitesse défensive pour contrecarrer les attaques des Chiefs et des Chargers dans l’AFC Ouest. Encore en retrait dans de nombreuses mocks, il semble l’athlète le plus abouti de cette draft et constituerait un redoutable trio avec Marquel Lee et Tahir Whitehead.
5- Tampa Bay Buccaneers : OT Jonah Williams, Alabama
JMB : Donovan Smith est agent-libre et il ne ressemble toujours pas, depuis sa draft en 2015 (34e), à un joueur capable de protéger efficacement son quarterback (165 pressions accordées depuis 2015, seul Ereck Flowers fait pire sur cette période). Jonah Williams qui, selon ProFootballFocus, n’a autorisé en saison régulière que 9 pressions en 410 snaps de jeu à la passe, pourrait le suppléer à gauche.
Pourtant certains observateurs parlent de lui comme d’un guard chez les pros. Le Redskin Brandon Schreff jouait tackle avec Iowa avant de devenir un des meilleurs guard en NFL. A un poste ou l’autre, Bruce Arians connait l’importance de protéger au mieux son quarterback. Surtout lorsque l’on sait comment Jameis Winston se comporte parfois quand sous pression.
6- New-York Giants : QB Dwayne Haskins, Ohio State
GR : Après avoir fait l’impasse l’an passé, les Giants seraient bien inspirés de miser sur un quarterback d’avenir en la personne de Dwayne Haskins. Malgré une seule année d’expérience au niveau universitaire, le joueur d’Ohio State a démontré une vraie maturité et serait à même de mettre rapidement la pression sur le vieillissant Eli Manning. Dwayne Haskins a de plus grandi dans le New Jersey et il était fan…des Giants !
#Giants fans…. Dwayne Haskins just tweeted this: pic.twitter.com/NKtwcdo84U
— Ari Meirov (@MySportsUpdate) January 9, 2019
7- Jacksonville Jaguars : WR DK.Metcalf, Ole Miss
JMB : Nouveau coordinateur offensif (DeFilippo), nouveau quarterback (Nick Foles ?). La défense des Jaguars est la force de l’équipe, l’attaque elle, se doit de passer un cap. En 2018, les Floridiens ont été l’équipe commettant le plus de passes relachées avec 33 ! Metcalf, qui a vu sa saison 2018 écourtée par une blessure au cou, est une bête, un freak comme ils disent là-bas. 1m93 pour 105 kilos. L’unité ne manque pas de talent avec Westbrook, Lee et Chark mais aucun n’a ce potentiel supérieur de difference maker. Pour utiliser une image pour ceux ne suivant pas la NCAA : Josh Gordon, sans les soucis hors-terrain.
8- Detroit Lions : DE Clelin Ferrell, Clemson
GR : Le premier choix des Lions risque fort d’être défensif. Et avec une classe de cornerback plus décevante que prévue, Matt Patricia pourrait bien être tenté de se pencher sur la ligne défensive. À Clemson, Clelin Ferrell a été très bien entouré mais a aussi su se montrer décisif dans les moments chauds. Son impact et sa rapidité sont donc des atouts clés pour prétendre à suppléer Ezekiel Ansah.
9- Buffalo Bills : OT Jawaan Taylor, Florida
JMB : Taylor est actuellement le tackle offensif avec la côte la plus haute auprès des observateurs. Suffisamment fluide, il semble pouvoir occuper la gauche de la ligne en NFL. « Semble » car il jouait à droite de celle-ci avec Florida. De toute façon, Jordan Mills le titulaire à droite est free-agent avec 6,5 sacks concédés en 2018, 30 en cinq saisons et demi. A gauche ? Dion Dawkins, 8 sacks concédés en 2018. Pourtant, Josh Allen est un quarterback mobile (89 courses pour 631 yards). Protéger l’investissement effectué sur leur franchise player est une priorité pour les bisons. Celui qui a l’habitude de jouer de la batterie dans l’église qu’il aime fréquenter, pourrait aider en cela.
10- Denver Broncos : CB Byron Murphy, Washington
GR : Clairement, avec ce choix, Vic Fangio pourrait aller dans beaucoup de direction. Mais avant de développer l’attaque, l’intéressé aura sûrement à coeur de redorer le blason de la défense. Côté backfield, Roby n’a jamais confirmé ses débuts intéressants et même Harris n’est plus aussi dominateur. Il est temps de redonner du peps à ce dernier rideau.
11- Cincinnati Bengals : CB Deandre Baker, Georgia
JMB : Les Bengals ont terminé la saison 2018 comme l’équipe ayant encaissé le plus de yards dans les airs ainsi que 32 touchdowns à la passe. Darqueze Dennard est libre de contrat alors que Dre Kirkpatrick a été sanctionné de presque autant de pénalités (6) que crédité de passes défendues (9), aucune interception. Les jeunes Bates (safety) et Jackson (CB) sont talentueux, l’ajout d’un troisième larron du calibre de Baker pourrait faire basculer, sous peu, la couverture aérienne de faiblesse à force.
12- Green Bay Packers : DT Jeffery Simmons, Mississippi State
GR : Avec Matthews agent libre et Perry sur la sellette, les Packers ont des besoins sur le pass rush. Mais cela ne passera pas forcément par la draft prématurée d’un outside linebacker. Impressionnant en College Football, mais mêlé à des affaires de violence hors-terrain, Simmons a parfaitement le profil que devait tenir Muhammad Wilkerson cette saison. Mike Pettine pourrait donc en faire un allié de choix.
13- Miami Dolphins : DT Ed Oliver, Houston
JMB : Annoncé depuis un an et demi comme la prochaine sensation du college football, Oliver a déçu. Production en-deça des attentes et quelques soucis de comportement. Si le NFL Combine à la fin du mois de février est important d’un point de vue athlétique, il le sera également pour lui sur le plus basique des ateliers : la mesure. Sa taille de 1m91 semble généreuse et demande confirmation. Néanmoins, il reste un joueur percutant qui a réussi 14,5 plaquages pour pertes en seulement 8 matchs de la saison 2018. De quoi contenter le nouvel entraineur Brian Flores. De quoi ne pas gagner trop de matchs et contenter le propriétaire lorgnant déjà sur la draft 2020.
14- Atlanta Falcons : DT Christian Wilkins, Clemson
GR : Défense à tout prix pour Atlanta qui, malgré l’explosion de Jack Crawford et le bon espoir Deadrin Senat, a besoin d’impact et de rotation sur la ligne défensive. Ça tombe bien, Christian Wilkins est un vrai spécimen, capable d’exceller sur le pass rush et de s’excentrer en defensive end. Il aime aussi aller chercher les petits gains à la course, en mode William « The Fridge » Perry !
15- Washington Redskins : QB Drew Lock, Missouri
JMB : La blessure d’Alex Smith semble suffisamment sérieuse pour que les Redskins envisagent de drafter son suppléant dès 2019. Lock n’apporte pas les mêmes qualités que Darnold, Mayfield et les autres de la cuvée 2018. Titulaire pendant trois saisons et demi dans la conférence SEC, il a lancé tout de même pour 99 touchdowns (39 INTs) avec un bon pourcentage de passes complétées. Il a séduit nombre d’observateurs lors de la semaine du Senior Bowl.
16- Carolina Panthers : DE Zach Allen, Boston College
GR : La retraite de Julius Peppers a mis Carolina dans une situation délicate, et la relève Marquis Haynes ne semble pas encore au point. Ron Rivera a toujours cherché à renforcer le front seven pour ne pas trop exposer les lignes arrières, et cette année pourrait ne pas faire exception à la règle. Parfait « edge-setter », Allen est agressif sur le point d’attaque et compense son manque de vitesse par une discipline et une efficacité hors pair.
17- Cleveland Browns : DT Dexter Lawrence, Clemson
JMB : L’autre Lawrence de Clemson est une force contre le jeu de course. Cela tombe bien, les Browns étaient en 2018 la 28e défense contre la course en yards encaissés, la 31e en touchdowns subies au sol. Suspendu pour la finale universitaire en raison de l’utilisation d’un produit interdit, aucun autre incident n’a été à déplorer durant son cursus de trois ans. Plus large que Eddie Goldman (Bears), il possède également des qualités de pass rusher à développer. Il pourrait rapidement avoir un impact digne de Linval Joseph ou d’un Michael Brockers et possiblement davantage, dans un futur proche.
18- Minnesota Vikings : OL Cody Ford, Oklahoma
GR : Complets, les Vikings ont malgré tout d’énormes besoins sur la O-Line, notamment sur l’intérieur. Une chance pour eux : le meilleur guard est encore disponible, et pourrait leur permettre de dynamiser un secteur qui a posé problème pendant toute la campagne 2018.
19- Tennessee Titans : DE Rashan Gary, Michigan
JMB : Si Jurell Casey est une force sur la ligne défensive, ses partenaires ont plus de mal : aucun sack ni pour DaQuan Jones ni pour Austin Johnson. Rashan Gary peut jouer à l’extérieur d’une ligne défensive (43) mais son gabarit, similaire à celui de JJ.Watt, peut lui permettre de jouer davantage à l’intérieur. Si l’ancien lycéen numéro 1 du pays est très loin du niveau du Justin James de Houston, Mike Vrabel qui l’a bien connu, pourrait lui enseigner une chose ou deux concernant la position de 34 defensive-end.
20- Pittsburgh Steelers : CB Greedy Williams, LSU
GR : Artie Burns n’a pas répondu aux attentes concernant son statut de « ball-hawk » et sa place parait plus que menacé à l’heure actuelle. Pittsburgh serait donc bien inspiré de repartir sur un cornerback instinctif et prompt à provoquer des turnovers, comme a su le faire Andraez « Greedy » Williams depuis son arrivée à Baton Rouge.
21- Seattle Seahawks : OT Dalton Risner, Kansas State
JMB : Devinette : Il est un Seahawk depuis 2016. 29 pénalités sifflées contre lui. 19 sacks concédés. Vous l’avez ! Germain Ifedi. Il est sensé proteger Russell Wilson à droite de la ligne et il est encore sous contrat mais le devrait-il ? Dalton Risner et son jeu physique : mariage idéal pour une attaque qui aime courir. Quant à la protection du mari de Ciara, peut-il faire pire ? En 2018, la ligne offensive a montré des signes de progression, notamment avec la présence de Duane Brown, les progrès du free-agent DJ.Fluker (sur 10 matchs seulement) et le très solide Justin Britt. Cela doit continuer s’ils veulent retourner en playoffs.
22- Baltimore Ravens : WR Kelvin Harmon, North Carolina State
GR : La classe de receveurs est profonde, mais Baltimore doit surtout s’appuyer sur un joueur de possession pour développer efficacement Lamar Jackson. Kelvin Harmon n’est pas le prospect le plus flashy mais ses bonnes mains et son sens du timing en ont fait une vraie valeur sûre en Caroline du Nord.
23- Houston Texans : OT Andre Dillard, Washington State
JMB : 62 fois. Malgré ses 99 courses (551 yards), Deshaun Watson a été sacké 62 fois ! Aucun quarterback n’en a plus subi en 2018. 9 pour le seul Davenport. Dillard n’a concédé qu’un seul sack en 2018 en NCAA. La raison principale de sa réussite sont ses pieds (oui ça peut servir). Le nouveau GM des Raiders, Mike Mayock, lorsque travaillant pour NFL Network avait une expression favorite pour décrire le genre de joueur qu’est Andre Dillard : dancing bear. Grand et costaud comme un ours mais avec la légèreté de pieds d’un danseur de claquettes.
Il a impressionné au Senior Bowl et nul doute qu’au prochain NFL Combine il se montrera performant dans l’exercice du miroir (où un joueur doit se déplacer latéralement en suivant un adversaire). #23 ? Après la semaine d’Indianapolis (26 février-4 mars), il pourrait bien être choisi plus haut que cela.
24- Oakland Raiders via Bears : DE Brian Burns, Florida State
GR : La déroute des Seminoles a pu le laisser en retrait dans l’esprit collectif, mais Burns est un savant mélange de rapidité et d’intelligence de jeu. Et le plus inquiétant, c’est qu’il semble avoir une importante marge de manoeuvre. Une aubaine pour lui : Jon Gruden a encore neuf ans pour reconstruire sa franchise !
25 – Philadelphia Eagles : S Nasir Adderley, Delaware
JMB : 12 joueurs différents ont joué au moins 100 snaps dans leur backfield défensif ! Les blessures sont la raison principale expliquant pourquoi les Eagles ont encaissé plus de 4000 yards dans les airs en saison régulière (26e). Mills, Jones, Douglas ou Maddox, les joueurs sont jeunes et ont du talent aux côtés du taulier Malcolm Jenkins. Pour les aider, Nasir Adderley, un free-safety dont la qualité première est la couverture. Il a longtemps joué cornerback et cela se voit dans sa capacité à suivre (et comprendre/anticiper) les tracés des receveurs. De plus, il est un plaqueur solide pour ne pas dire violent.
26- Indianapolis Colts : DT Dre’Mont Jones, Ohio State
GR : Si la défense a franchi un cap important en 2018, l’intérieur de la ligne pourrait aussi injecter du sang neuf, avec la présence d’un joueur agressif au snap et apte à mettre la pression sur le quarterback adverse. Sa mobilité ne sera pas de trop pour épauler efficacement Denico Autry.
27- Oakland Raiders via Cowboys : WR N’Keal Harry, Arizona State
JMB : Physique ! Pas seulement parce que ses mensurations sont de 1m93 pour 97 kilos. Physique est son jeu pour attraper les ballons dans le trafic et pour gagner du terrain après réception. Ses mains sont sures et il est plus vif que sa taille ne le laisse présager. Une sélection du coureur Josh Jacobs (Alabama) est également envisageable tout en visant un Deebo Samuel (au jeu différent) avec le choix numéro 36.
28- LA Chargers : DT Jerry Tillery, Notre Dame
GR : Dotée d’une importante rotation en 2018, la ligne défensive va aussi voir pas mal d’agents libres pendant l’intersaison, dont Brandon Mebane. Gus Bradley va donc devoir profiter de cette impressionnante classe de linemen pour améliorer un run stop en souffrance sur le terrain des New England Patriots.
29- Kansas City Chiefs : C Garrett Bradbury, North Carolina State
JMB : Le besoin principal des Chiefs se trouve sans doute au poste de cornerback. Oui mais les trois meilleurs à ce poste sont déjà sélectionnés. Pour la draft, les responsables des franchises considèrent trois critères : les besoins de l’équipe, la valeur de la position et le meilleur joueur disponible. Garrett Bradbury répond aux trois. Mitch Morse au centre est agent-libre et a raté la moitié des matchs depuis deux saisons pour blessures. L’intérieur de leur ligne O. en général n’a pas été épargné (7 joueurs différents ont joué au moins 100 snaps sur les trois postes intérieurs).
Bradbury, vainqueur du Rimington Trophy décerné au meilleur centre universitaire parait meilleur que le 4e cornerback disponible. Enfin, avoir un centre de qualité pour une franchise ayant son quarterback pour la prochaine décennie vaut bien un renfort dans la secondary (les Chiefs ont deux choix du second tour pour cela).
30- Green Bay Packers : OT David Edwards, Wisconsin
GR : Pas mal de chantiers existent en défense, mais les Packers feraient mieux de ne pas oublier l’attaque, au vu des difficultés pour protéger Aaron Rodgers et ouvrir des brèches au sol. David Edwards a pas mal déçu en 2018, mais reste un phénomène athlétique capable d’apporter du physique sur la ligne et de faire efficacement ses armes au poste de guard.
31- LA Rams : G Chris Lindstrom, Boston College
JMB : Défait au Super Bowl, les Rams ont une marge de manœuvre limitée en terme salarial. Roger Saffold, à 32 ans, pourrait chercher un dernier gros contrat et après ses performances en 2018, nul doute qu’il sera demandé. Pour le remplacer, le meilleur « pur » guard de la classe 2019. Lindstrom est bon en protection et plus encore en tant que bloqueur pour le jeu de course. Si tous les rookies ont besoin de progresser à leur arrivée en NFL, Chris Lindstrom est d’ores et déjà prêt à jouer dès le premier jour.
32- New England Patriots : DE Montez Sweat, Mississippi State
GR : La politique du meilleur joueur disponible pour renforcer une défense qui a déjà fait peur pendant la dernière campagne de playoffs. Cette arrivée libérerait encore plus d’espace à Trey Flowers et Kyle Van Noy, rendant le pass rush des Pats injouable tout au long de la saison.