Miami Dolphins : 9 victoires pour 8 défaites, 2e de l’AFC Est et 7e de l’AFC.
6 ans. Cela fait six années que les Dolphins n’ont plus participé aux playoffs. Une éternité. Après plusieurs saisons compliquées, Miami voit enfin le bout du tunnel et va redécouvrir la post-saison. Avec cette qualification, les Floridiens viennent valider une reconstruction entreprise déjà depuis plusieurs saisons. L’une des pierres récemment ajoutées pour solidifier ces fondations se nomme Mike McDaniels. Le coach de première année a réussi son pari avec cette qualification, mais les ambitions sont bien plus hautes.
Désormais, Miami veut performer sur la grande scène et obtenir une victoire en playoffs qui les fuit depuis le 30 décembre 2000. Pas sûr toutefois que cette année soit la bonne tant la marche semble haute et les incertitudes sont nombreuses à l’approche de ce grand rendez-vous.
Comment sont-ils arrivés là ?
Factuellement, grâce à une victoire sur les Jets lors de la semaine 18, combinée à une défaite des Patriots. À l’occasion de l’ultime semaine de compétition en saison régulière, les Dolphins n’avaient pas leur destin entre leurs mains, mais ont finit par ressortir gagnants. Il faut dire qu’ils s’étaient mis en position délicate avec 5 défaites consécutives entre la semaine 13 et la semaine 17. Durant ce mois de décembre catastrophique, les hommes de Mike McDaniels ont bien failli laisser passer le wagon des playoffs. Eux qui s’étaient fait une place de choix dans ce train en début de saison.
Au termes des 12 premières semaines, les Dolphins affichaient en effet un bilan de 8 succès pour 3 défaites. Une première moitié d’exercice qui avait fait d’eux l’un des outsiders solides en AFC. Symbole d’une saison qui aura été faite de série.
Le joueur clé : Tyreek Hill
Il a été le meilleur joueur des Dolphins cette saison. Arrivée de Kansas City via un trade, Tyreek Hill a de suite été performant avec sa nouvelle équipe. Résultat, une saison a 119 réceptions et 1710 yards. Deux records de franchise. Des statistiques en grande partie dues à la connexion immédiate qu’il a su trouver avec son quarterback Tua Tagovailoa. Sauf que durant les playoffs, il va devoir faire sans, du moins au début (voire plus bas).
Le receveur devra donc décupler d’effort pour porter une attaque qui sera gérée par un lanceur remplaçant (voire remplaçant du remplaçant). Il doit aider Teddy Bridgewater ou Skylar Thompson à trouver des solutions. Si Miami veut aller au bout, Tyreek Hill devra être à un niveau MVP.
Pourquoi vont-ils aller au bout ?
Et si les Dolphins nous faisaient le coup des Bengals de l’an dernier. Le coup d’une équipe qui a montré de belles choses en saison régulière, mais qui n’a jamais su trouver la constance nécessaire pour que les observateurs y croient, avant de finalement exploser quand arrivent les playoffs. Cincinnati est l’exemple à suivre pour toutes ces équipes qui espèrent se révéler au moment des matchs à élimination directe.
Les ingrédients d’un succès sont là. Miami possède par exemple, l’une des meilleurs défenses au sol du pays. Les Dolphins n’encaissent que 103 yards par match dans ce secteur de jeu (4e de la ligue). De l’autre côté du ballon, c’est dans les airs que les Floridiens performent (265,4 yards gagnés par rencontre à la passe, 4e en NFL). Autant d’atouts qui pourraient faire de Miami une équipe poil à gratter.
Pourquoi ils n’iront pas ?
À l’image de leur fin de saison compliquée, les Dolphins semblent encore trop légers pour ce genre de grand rendez-vous. D’abord parce que l’effectif manque d’expérience. À part peut-être Tyreek Hill, il sont peu nombreux à avoir une véritable expérience à ce niveau. Ensuite parce que certains secteurs sont des faiblesses qui paraissent insurmontables en playoffs. Prenons par exemple, la défense aérienne. Miami encaisse en moyenne 234,8 yards à la passe par match, soit la 27e meilleure escouade dans ce domaine. Et quand on connait les escouades qu’il va falloir affronter pour arriver jusqu’au bout (Bills, Bengals, Chiefs…), ça n’augure rien de bon.
Tout comme l’attaque au sol qui n’a jamais réussi à prendre cette saison. Alors que l’arrivée de Mike McDaniel, depuis San Francisco, pouvait donner pas mal d’espoirs aux supporters pour développer le jeu de course en Floride. Pourtant, on n’a pas beaucoup vu de coup d’éclats dans ce secteur avec moins de 100 yards de gagnés par les runnings backs par rencontre (99,2 yards/match, 25e de la ligue). Difficile dans ce contexte d’avoir une attaque extrêmement performante, surtout quand le quarterback titulaire est absent.
Joueurs blessés
Le nom qui fait les gros titres en Floride ces derniers jours est toujours le même : Tua Tagovailoa. Le quarterback, absent depuis plusieurs semaines déjà à cause d’un protocole commotion, était espéré pour cette rencontre. Finalement, il ne sera pas aligné et va grandement manquer à son équipe. Sans leur lanceur titulaire, la tâche semble insurmontable.
Surtout que le staff pourrait avoir à composer avec d’autres absences. Avant la rencontre face aux Bills ce week-end, plusieurs linemen offensifs sont incertains. Terron Armstead, l’un des piliers de cette escouade, ne s’est par exemple pas entrainé cette semaine et n’a plus joué depuis la Week 16. D’autres joueurs ne sont toujours pas à 100 % comme Raheem Mostert, Liam Eichenberg, Teddy Bridgewater ou encore Jaylen Waddle à l’approche de ce match.
Pronostic
Miami a peut-être le plus gros morceau de ce début de playoffs : un déplacement à Buffalo. Les Dolphins ont du talent et du caractère, mais sans Tua Tagovailoa et face à un mastodonte de l’AFC, difficile d’imaginer cette franchise faire l’exploit.
Pour cette première année de Mike McDaniel à la tête de cet effectif, une qualification en playoffs va booster cette reconstruction, pas sûr en revanche qu’il y ait une victoire en post-saison sur laquelle les Dolphins pourront s’appuyer.