Chase Claypool
Né le 7 juillet 1998 à Abbotsford, Canada
1m93 pour 108 kilos
Receveur, Pittsburgh Steelers, rookie
Parquet et gridiron
Chase Claypool né à Abbotsford, au Canada mais à seulement 160 kilomètres au nord de Seattle. Adolescent, il ne jure que par son vélo BMX. C’est quasiment impossible de le croiser à pieds, Chase Claypool roule. Jusqu’au jour où ses genoux ont commencé à être trop près de son menton, une fois ses pieds sur les pédales. C’est alors le basket qu’il pratiquait déjà, qui est devenu son passe-temps favori.
« Jusqu’à ma dernière année de lycée, j’ai cru que je jouerai au basketball à l’université. J’étais plutôt bon. », Chase Claypool en 2017 pour le site de Notre Dame
La veille de s’engager avec l’université de Notre Dame, Chase Claypool inscrivit 51 points dans un match de basketball. Le football est néanmoins son sport de prédilection. Celui qu’il pratique depuis qu’il a 8 ans.
Sans offre de bourse car invisible pour les recruteurs Américains, il décide de poster des vidéos sur Facebook. Et ça marche. Il reçoit tout d’abord une offre de l’université de Nevada puis ce seront les prestigieux Michigan, Oregon et Tennessee. Pour se mettre en valeur, il n’a pas besoin de compiler des highlights de ses matchs, juste de poster ses matchs : 1473 yards et 18 TDs, 567 yards et 8 TDs au sol, 74 plaquages dont 2 sacks et 5 interceptions, lors de son année senior !
Il choisit de rejoindre une université emblématique des Etats-Unis, Notre Dame. Ashley en aurait été fière.
Marqué à vie
Chase Claypool est le plus jeune de la famille, il grandit avec 4 frères et 2 demi-frères. Il a aussi une soeur : Ashley, son ainé de 4 ans. Proche en âge, ils le sont aussi dans le quotidien. Mais sans aucun signe avant-coureur, à l’âge de 17 ans, elle décida de mettre fin à ses jours ! Six ans plus tard, il se confie au site de Notre Dame.
« Je ne voulais pas y croire. Ce n’est qu’aux funérailles que j’ai vraiment réalisé et que j’ai craqué. Mais depuis, elle est mon moteur, ma source de motivation. »
Sur son bras droit, un tatouage : « Mille mots ne te ramèneront pas. Je le sais car j’ai essayé. Pas plus que mille larmes. Je le sais car j’ai pleuré. Jusqu’à notre prochaine rencontre. »
Eddie Ferg est propriétaire d’un complexe sportif à Abbotsford et il a vu grandir le receveur des Steelers.
« Il est très charismatique et très drôle aussi. C’est super ce qu’il lui arrive, surtout après ce qu’il a traversé. », pour le Post Gazette
Une famille qui reste unie, père et beau-père se retrouvant ensemble pour regarder ses matchs. Malheureusement, en raison de la pandémie, ils ne peuvent se déplacer à ses matchs. En semaine 3, ils ont néanmoins été chanceux : une de ses tantes avait gagné un concours permettant de participer à la Steelers’ Virtual Sideline Experience. Tous se sont alors réunis car avec un retour caméra, ils pouvaient avoir cette vue « depuis le stade ». Lors d’un jeu en 4&1, Chase Claypool n’en revient pas.
« Je lève la tête vers l’écran géant et je me dis quoi ? Mais c’est ma famille ! », pour ESPN
Une famille unie, qui a toujours été présente pour lui.
Inarrêtable
Chase Claypool a toujours été dominant sur un terrain. Si sa mère ne voulait pas qu’il joue au football en raison de la violence de ce sport, elle fut néanmoins rassurée quand elle le vit esquiver la plupart de ses adversaires.
« J’étais comme wow il n’est jamais touché ou presque ! Il est vraiment rapide, c’est rassurant. », Sa mère pour ESPN
Grand, rapide, athlétique. Dès les catégories de jeunes Chase Claypool ne peut qu’être remarqué sur un terrain.
Des qualités hors du commun mais finalement pas si extraordinaires lorsque l’on passe la frontière du Canada vers les Etats-Unis. En 2016, il est considéré comme un prospect 4 étoiles (sur 5) mais seulement le 33e receveur lycéen cette année-là (AJ Brown/Titans est 4e, DK Metcalf/Seahawks est 16e). Sa première saison sur le campus de Notre Dame, il ne capte que 5 ballons. Le receveur numéro 1 de l’équipe a peu ou prou les mêmes qualités que lui : Equanimeous St Brown (Packers) signe 9 touchdowns en 2016, pendant que Chase Claypool passe l’essentiel de son temps en équipe spéciale (11 plaquages).
La saison suivante, le joueur des Packers est toujours la cible prioritaire mais Chase Claypool devient un facteur en attaque avec 402 yards et 2 touchdowns. La suivante, il augmente encore son importance (639y et 4 TDs) mais c’est sa dernière saison qui lui ouvre les portes de la NFL : 1037 yards et 13 touchdowns !
Son gabarit ainsi que ses qualités de bloqueur font que certains observateurs préconisent qu’il change de position, pour jouer en tant que tight-end. Là n’est pas le plan des Steelers.
« On l’a observé de près lors du Senior Bowl. Bien sur, on était au courant de ses capacités en réception mais la façon dont il travaillait sur équipe spéciale, nous a vraiment conquis. », Kevin Colbert (GM des Steelers) pour Sports Illustrated
Bien vu ! En 2020, Chase Claypool pour sa première saison professionnelle signe 10 touchdowns en 10 matchs ! 10 victoires pour des Steelers toujours invaincu au moment de recevoir les rivaux de Baltimore.
Ashley en serait fière. Elle le lui dira, lors de « leur prochaine rencontre ».
Chase Claypool diving TD 😳
He’s special.
(via @steelers)pic.twitter.com/kTXJhaKyun
— Bleacher Report (@BleacherReport) November 22, 2020