San Francisco 49ers : 12 victoires – 5 défaites, champions NFC Ouest, premiers en NFC
Qui en NFC peut battre les 49ers ? La question semble se poser de plus en plus fort depuis la démonstration des Niners contre les Eagles il y a un mois et demi. Philadelphie ? En difficulté depuis de nombreux matchs et désormais éliminés de la course au titre. Dallas ? Les Packers sont passés par là. Detroit ? Ils souffrent d’un manque d’expérience important.
San Francisco fait aujourd’hui figure de favori dans sa conférence. Mais est-ce assez pour aller chercher la sixième bague que tout un peuple attend ? Depuis près de 30 ans, les 49ers n’ont plus soulevé le Lombardi Trophy. Cette année pourrait bien être la bonne. Mais gare aux excès de confiance, car leurs adversaires ne sont pas là pour faire de la figuration.
Comment sont-ils arrivés là ?
La saison des Niners a connu trois phases bien distinctes. Tout d’abord, un début de saison canon avec cinq succès consécutifs et en point d’orgue la large victoire contre les Cowboys (42-10). Après ces débuts en fanfare, la machine s’est enrayée. Trois défaites de suite contre des adversaires pourtant largement à leur portée, et voilà que le doute s’était installé.
La semaine de repos était arrivée au meilleur des moments, puisqu’au retour, les hommes de Kyle Shanahan ont semblé plus dominants que jamais. Six victoires de rang, une impression de facilité et de domination des deux côtés du terrain, et San Francisco était de retour en position de favori pour le titre.
La défaite, lors du match choc de Noël contre les Ravens, a servi d’avertissement sans frais pour les Niners. Oui, ils peuvent battre absolument tout le monde. Mais ils ne sont pas la seule grosse équipe de la ligue. Un jour sans, comme celui qu’a vécu Brock Purdy contre Baltimore, est très vite arrivé, et le fait que les Niners possèdent probablement l’effectif le plus complet de NFL ne sera peut-être pas suffisant. Mais à 100 % de leurs capacités, les 49ers sont presque intouchables.
Le joueur clé : Christian McCaffrey (RB)
Et si c’était lui, le véritable MVP 2023 ? Le simple fait que cette question se pose, dans une ligue où ce titre est exclusivement réservé aux quarterbacks depuis plus de 10 ans, prouve le niveau du garçon. Certes, cette saison, aucun quarterback ne s’est démarqué au niveau des Mahomes ou Rodgers des dernières saisons, mais l’exercice 2023 de CMC est extraordinaire. 1459 yards au sol (1e en NFL), 564 yards à la réception (2e RB), 2023 yards au total (1e en NFL), 21 touchdowns (1e en NFL), 5,4 yards par course : Christian McCaffrey est le meilleur running back de la ligue et il n’y a aucune discussion existante.
Sur les 16 rencontres qu’il a disputé avec San Francisco cette saison, McCaffrey a dépassé les 100 yards à 12 reprises. Sur les quatre matchs lors desquels il n’a pas atteint cette barre symbolique, les 49ers ont perdu 2 fois. Lorsque CMC amasse des yards, San Francisco gagne. McCaffrey est le baromètre de cette attaque si explosive menée par Kyle Shanahan.
Seule petite inquiétude : il s’est légèrement blessé au mollet contre les Commanders en semaine 17. La place de numéro 1 de NFC validée, les 49ers ont pu laisser au repos leur coureur star contre les Rams. Lorsqu’on connaît l’historique de blessure de McCaffrey, il pourrait y avoir des inquiétudes. Mais que les fans des Niners se rassurent : il sera bel et bien sur le terrain pour l’affrontement contre Green Bay, dimanche soir.
Pourquoi vont-ils aller au bout ?
Christian McCaffrey, Kyle Juszczyk, George Kittle, Trent Williams, Nick Bosa, Fred Warner. Ces joueurs font partis des trois joueurs les plus dangereux à leur positions. Ajoutez à ça le duo Aiyuk-Samuel, la recrue Javon Hargrave et le solide Arik Armstead, Dre Greenlaw ou encore Charvarius Ward, et vous obtenez l’effectif le plus impressionnant de la ligue. San Francisco possède un nombre de joueurs de talent comme peu, et tout le monde rêve d’avoir un effectif aussi fourni. La construction intelligente de l’effectif par John Lynch porte vraiment ses fruits, et avec peu de blessures subies cette saison, l’occasion est parfaite pour aller chercher la sixième bague de la franchise.
Si la défense des 49ers, véritable référence en 2022, était vu comme l’escouade forte, c’est pourtant l’attaque qui a été le moteur de cette équipe. Sous l’impulsion d’un Brock Purdy qui a fait taire les très nombreux sceptiques, l’escouade a été impressionnante. 2e de la ligue en yards au total, 4e à la passe, 3e au sol, l’attaque californienne est exceptionnelle. C’est un véritable casse-tête pour n’importe quelle défense de choisir sur qui concentrer son attention entre Kittle, McCaffrey, Aiyuk ou Samuel. La moindre faiblesse chez l’adversaire est immédiatement punie.
Si l’attaque de San Francisco a fait forte impression cette saison, la défense n’est pas en reste. 8e en yards encaissés, 3e en points encaissés, 7e au nombre de sacks et surtout 1e équipe qui fait le plus d’interceptions, cette escouade est un véritable danger pour les attaques de toute la ligue. Le départ de DeMeco Ryans à Houston s’est fait ressentir en début de saison, mais Steve Wilks a depuis repris les choses en main et il y a beaucoup trop de talent dans ce groupe. Alors que Nick Bosa fait une saison moyenne par rapport à ses standards, le management a fait venir son copain Chase Young pour l’épauler. Si cette défense évolue à 100 % de ses capacités, elle peut écraser n’importe quelle attaque.
Pourquoi ils n’iront pas ?
Le trop de confiance attire le danger. Depuis le début de la saison, les 49ers sont vus comme un des favoris, si ce n’est le grand favori pour le titre. Un statut qui peut parfois être lourd à porter. S’ils arrivent en playoffs avec le plein de confiance et sûrs de leurs forces, les hommes de Kyle Shanahan ne sont pas à l’abri d’une défaillance, comme lors de leur défaite contre Baltimore, il y a moins d’un mois.
Si la défense a su être performante, elle reste néanmoins friable dans le jeu aérien. Le poste de cornerback pose notamment question, à l’exception de Charvarius Ward, justement élu dans la seconde équipe All-Pro. L’expérience Isaiah Oliver au poste de nickelback n’a pas été concluante, et Deommodore Lenoir, qui évoluait à l’extérieur, a été replacé à ce poste. C’est Ambry Thomas qui occupe désormais le rôle de cornerback, sans pour autant avoir été très convaincant. Il va devoir élever son niveau de jeu, car il reste une cible facile.
Joueurs blessés
Cette année, les supporters des 49ers ont pu souffler. Contrairement à souvent, San Francisco a été relativement épargné par les blessures. Hormis le safety All-Pro, Talanoa Hufanga, aucun titulaire n’a vu sa saison se terminer. Ce dernier a d’ailleurs été bien remplacé par le rookie Ji’Ayir Brown, qui a montré de belles choses en fin de saison. Trent Williams a manqué quelques matchs, Deebo Samuel également, Christian McCaffrey a été légèrement touché au mollet, mais rien d’alarmant.
La seule question au moment des playoffs tourne autour d’Arik Armstead. Le defensive tackle s’est blessé au pied et n’a pas joué depuis début décembre. S’il n’est pas le joueur le plus en vue de l’effectif, Armstead est un capitaine de route de cette équipe, et un véritable leader dans la défense contre la course, d’autant que l’ancien premier tour, Javon Kinlaw, peine à convaincre. Sa participation au match contre Green Bay reste encore incertaine.
Pronostic
Jouer les playoffs à domicile est un avantage indéniable. Lorsque l’on combine ça avec une semaine de repos supplémentaire, c’est un véritable cadeau. Les 49ers ont remporté sur le terrain le droit de profiter de ces bénéfices. Il n’est jamais facile de gagner au Levi’s Stadium, encore plus en playoffs.
Les 49ers font figure de grand favoris en NFC, d’autant plus après l’élimination surprise des Cowboys. Si San Francisco performe à son niveau, le match contre les Packers ne doit pas poser de souci. La finale de conférence, s’ils y participent, devrait les voir affronter un adversaire moins fort qu’eux sur le papier. Malgré deux défaites aux Super Bowl sur les 10 dernières années, les 49ers n’ont jamais semblés aussi proche d’un sixième titre.
Qualification pour le Super Bowl. Le reste appartient à l’histoire.