Après avoir laissé retomber les réactions à chaud, il est temps d’analyser la Draft NFL 2023 avec la froideur caractéristique des analyses statistiques.

La méthode utilisée est la même qu’en 2022. Pour plus de détail vous pouvez vous référer à l’article correspondant.

Pour résumer, l’accumulation de plusieurs Mock Draft émises par des médias différents, permet de créer une « Consensus Mock Draft». Elle prédit de manière générale assez bien la Draft. Sans être une vérité absolue, ce tableau permet de donner une valeur statistique approchées des « Reach » et  des « Steal ». L’analyse attribue à chaque choix une valeur. Elle calcule aussi pour chaque joueur la différence de valeur entre le moment où il a été choisi et celui où il aurait dû être pris.

L’idée de l’étude n’est pas de prédire quelle promotion de rookie réussira le mieux. Il s’agit plutôt de déterminer quelle équipe a eu le processus le plus logique lors des trois journées de sélection.

La base de données utilisée est celle du média Pro Football Network. Ce tableau est constitué à partir des mock draft de médias professionnels.

Les Steelers et Eagles cartonnent

Sans trop de surprises, les drafts des Steelers et Eagles, plébiscitées par les médias spécialisés, sont les mieux classées.

De même, les Lions qui ont pris beaucoup de joueurs très haut dans le processus côtoient le fond du classement.

En s’intéressant aux choix de manière individuelle, il est possibles de déterminer les meilleurs et les pires sélections.

Initialement, Anthony Richardson était considéré comme le pire choix selon ce modèle. Mais cela est biaisé par le fait que des échanges n’ont pas nécessairement lieux dans les mock draft et que les Cardinals, initialement à la place des Colts, n’avaient pas besoin d’un quarterback.

Plus facile de choisir trop tôt

Il n’est pas surprenant de retrouver ici les choix de Jalen Carter et Jack Campbell, déjà annoncé comme des « Steals » (bonnes affaires) et « Reachs » (joueurs choisis trop tôt) le soir du premier tour.

Au jeu de la draft les Eagles et Steelers semblent avoir eu le dessus en laissant la draft venir à eux. Mais les résultats de cette étude reposent sur la notion de steal, qui peut être largement débattue. Comme l’explique très bien l’analyste Tej Seth:

Il est très logique que les choix qui sont des « reachs » s’avèrent généralement être des « reachs », mais les « steals » ne sont pas réellement des « steals ». En effet il faut que plusieurs équipes passent sur un joueur pour qu’il devienne un « steal » alors qu’il suffit d’une seule équipe pour faire un « reach ». La sagesse collective est toujours supérieure à l’individuelle.

Il ne serait finalement pas étonnant de voir des équipes dans la moyenne avoir les drafts les plus réussies quand elles seront réévaluées 4 ans plus tard.