[Preview 2022] New York Giants : Daniel Jones à quitte ou double

L’ancien gourou de Josh Allen peut-il sauver Daniel Jones de l’échec et ressusciter Big Blue ?

La saison 2022 approche alors la rédaction de TDActu vous propose de faire le point sur les forces et faiblesses des 32 franchises. Vous pouvez retrouver toutes les présentations en cliquant sur ce lien.

Plus de saison positive depuis 2016, seulement 22 victoires en 5 ans, les dernières années des Giants se suivent et se ressemblent avec la constante de choisir très haut lors de la draft. Mais avec le coach Joe Judge remercié et le manager général Dave Gettleman retraité, un nouveau cycle commence à New York.

Un duo venu du nord de l’état détient désormais les clés de la franchise. Joe Schoen doit construire l’équipe et Brian Daboll la diriger. Face à l’ampleur du travail à accomplir, notamment offensif, la patience devra être mère de sagesse. A l’exception du quarterback qui a 17 matches pour convaincre.

La saison dernière : 4-13, pas de playoffs

Les mouvements à l’intersaison

Arrivées notables : Mark Glowinski (G), Jon Feliciano (G), Matt Breida (RB), Tyrol Taylor (QB), Justin Ellis (DT), Jordan Atkins (TE), Ricky Sials-Jones (TE)
Re-signatures : Korey Cunningham (OL), Casey Kreiter (LS)
Draft : Kayvon Thibodeaux (Edge), Evan Neal (OT), Wan’Dale Robinson (WR), Joshua Ezeudu (G), Cordale Flott (CB), Daniel Bellinger (TE), Dane Belton (S), Micah McFadden (LB), DJ Davidson (DT), Marcus McKethan (OL), Darrian Beavers (LB)
Pertes notables : James Bradberry (CB), Logan Ryan( DB), Jabril Peppers (S), Evan Engram (TE), Kyle Rudolph (TE), Austin Johnson (DT), Dante Pettis (WR), Will Hernandez (G), Lorenzo Carter (Edge)

Si aucun nom ronflant n’est venu animer le printemps des GMen en raison d’un salary cap au plafond, le principal mouvement est venu hors terrain. Après deux saisons décevantes, Joe Judge a été remercié et les rênes de l’équipe ont été confiées à Brian Daboll, l’homme derrière la magnifique progression de Josh Allen à Buffalo. L’ancien coordinateur offensif des Bills devra faire vite et bien pour tirer la quintessence d’un Daniel Jones stagnant et dans sa dernière année de contrat.

La grande attraction coté terrain sera le rookie Kayvon Thibodeaux. L’ancienne star d’Oregon arrive dans la grosse pomme avec beaucoup d’ambitions et son duo avec le seconde année Aziz Ojulari pourrait vite devenir le moteur de la défense. Une défense dans laquelle le backfield défensif a subi de profonds changements avec le départ de trois titulaires. James Bradberry et Logan Ryan remercié pour faire des économies, aucun vétéran n’a été signé pour compenser. Le front office s’est tourné vers la draft pour renouveler l’escouade.

C’est sur la ligne offensive où se situent les principales arrivées de joueurs expérimentés. Mark Glowinski et Jon Feliciano seront les nouveaux titulaires au centre de l’O-line. Autre joueur drafté dans le top 10, Evan Neal, vient également renforcer ce secteur de jeu et devrait prendre le côté droit et faire la paire avec Andrew Thomas, lui aussi drafté très haut il y a deux ans. Au niveau des cibles, les départs des tights end Evan Engram et Kyle Rudolph ont été compensés numériquement par l’ancien Commander Rock Seals-Jones et le prometteur rookie Daniel Bellinger. La surprise du 2ndtour Wan’Dale Robinson intègre un corps de receveurs en manque de playmaker.

Le(s) point(s) fort(s)

La défense a moins performé en termes de statistiques en 2021, mais les solides fondations sont en place. La ligne défensive menée par Leonard Williams reste fiable et solide. Les ajouts récents sur les extérieurs d’Ojulari et désormais Thibodeaux donnent même une nouvelle dimension. Des playmakers sur les tranchées et une jeunesse prometteuse sur le dernier rideau, les ingrédients sont là. L’arrivée dans le staff de Don Martidale, ancien coordinateur de la redoutable défense de Baltimore, pour diriger tout ça peut laisser présager un bel avenir de ce côté du ballon.

Si quelques vétérans encadrent l’effectif, le groupe reste très jeune et notamment sur des postes clés. La grande majorité des titulaires ont moins de 26 ans et Leonard Williams ou Kenny Golladay qui font office d’ancien n’ont encore que 28 ans. Ce qui laisse envisager une belle marge de progression et la possibilité de voir un groupe grandir ensemble.

Le(s) point(s) faible(s)

Dans les bas-fonds des classements de la ligue dans toutes les catégories depuis plusieurs saisons, l’attaque toute entière des Giants est un immense chantier. Seulement 15 points de moyenne, 4 matches à plus de 20 points, dont un seul après la semaine 5, l’incapacité à scorer est rédhibitoire pour peser voir même exister dans les matches.

Derrière une ligne offensive toujours friable et qui sera renouvelée de 80% de ses titulaires cette saison, Daniel Jones ne montre aucun signe de progrès. A tel point que l’ancien 6e choix de la draft 2019 a vu son option de 5e année déclinée par la franchise. Manque de production, pertes de balles, pépins physiques, leadership discutable, rien ne semble faire de l’ancien quarterback de Duke une solution d’avenir et surtout de succès. A moins que Daboll ne détienne la clé ?

Recruté à grand frais la saison dernière, Kenny Golladay a déçu, à l’image d’un groupe de receveur limité en efficacité et surtout en talent. Son compère Kadarius Toney drafté dans le top 20 il y a un an n’a quasiment rien montré pour justifier un tel investissement. Inoffensif dans les airs, New York n’est pas bien plus menaçant au sol avec une moyenne par match en dessous des 100 yards. Saquon Barkley n’est plus que l’ombre de lui-même et chaque saison qui passe semble l’enfoncer encore davantage dans l’incertitude et conforter les détracteurs de son choix en 2e position de la draft 2018. Cette faiblesse offensive se caractérise également dans l’incapacité à conserver le cuir où les Gmen sont derniers de la classe avec 30 ballons perdus (20 interceptions, 10 fumbles).

Facteur X : l’attaque de Brian Daboll

Mentor de Josh Allen, l’homme qui a fait d’un quarterback maladroit et irrégulier, un lanceur craint et respecté, prétendant au trophée de MVP arrive à New York. Sa mission est simplement de donner vie à une attaque au fond du seau depuis plusieurs saisons. Plus facile à dire qu’à faire tellement la tâche semble immense.

Dans un premier temps, il devra transformer un Daniel Jones qui n’a pas progressé depuis son arrivée en NFL. (Re)lancer Kenny Golladay et Kadarius Toney pourrait certainement aider le quarterback à être dans de meilleures conditions. A l’image de ce qu’il avait mis en place à Buffalo, la capacité à diversifier les cibles et multiplier les options pour son lanceur sera une des clés de la réussite. Si l’alchimie prend rapidement, les progrès, ne serait-ce que statistiques, seront forcément notables tant l’équipe part de loin.

Saquon Barkley est talentueux, il l’a montré. Mais entre blessures et perte de confiance, le coureur a perdu ce qui faisait de lui un joueur spécial. Sa remise en confiance serait un atout fondamental pour ne pas dire essentiel dans la construction d’une attaque performante et équilibrée. L’ampleur de la mission de Daboll est pharaonique, mais le coach a montré qu’il savait batir à partir du néant qu’était l’attaque des Bills en 2018.

Le joueur à suivre : Xavier McKinney (safety)

Avec les départs de James Bradberry et Logan Ryan, le secondary des Giants se cherche un nouveau taulier. A tout juste 24 ans (aujourd’hui !), Xavier McKinney présente toutes les qualités pour endosser ce rôle. Ancien homme tout faire du backfield d’Alabama, le safety a connu une première saison perturbée par les blessures avant de montrer toute l’étendue de son talent en 2021. Avec 93 plaquages et 5 interceptions, McKinney a conquis Big Blue au point que le nouveau régime sportif décide de se séparer des anciens hommes forts.

Désormais coaché par Martindale, la saison 2022 pourrait permettre au safety d’exprimer son plein potentiel et s’inviter dans le gratin de sa position.

Calendrier

@Titans, Panthers, Cowboys, Bears, @Packers, Ravens, @Jaguars, @Seahawks, Bye, Texans, Lions, @Cowboys, Commanders, Eagles, @Commanders, @Vikings, Colts, @Eagles

La preview audio du podcast

En résumé

A l’entame d’un nouveau cycle sous la coupe de Brian Daboll, les Giants semblent encore avant tout en transition. Le chantier est vaste mais l’expérience et la qualité du staff est un réel motif d’espoir. L’effectif encore jeune ne manque pourtant pas de talents. Dans une division qui sait réserver des surprises et avec un calendrier abordable, New York pourrait enfin quitter les bas-fonds des bilans qu’ils occupent depuis trop longtemps.

Le cas Daniel Jones et sa marge de progression entre les mains de son nouveau coach sera fondamental. Mais sa capacité à se métamorphoser en joueur élite si rapidement devrait cependant limiter les ambitions.

Pronostic : 7-10, pas de playoffs

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