[College Football] Organisation, favoris, stars : ce qu’il faut savoir de la saison NCAA 2021

Des rivalités ancestrales rassemblent et divisent les familles dans tout le pays et les équipes forment le vivier des futurs joueurs NFL.

La rédaction de TDActu vous accompagnera toute la saison universitaire jusqu’à la draft NFL 2022. Si vous êtes familier avec la NFL mais peu avec son pendant universitaire, ce petit guide va vous aider. La saison NCAA, les Bowl Games et les playoffs sont à suivre en direct ou en replay avec ESPN Player.

La base

130 universités réparties en 10 conférences (et 7 universités en mode « Indépendants ») composent le College Football. Le premier match a eu lieu en 1869 avec un Rutgers-New Jersey réunissant 100 spectateurs payants. Le dernier a vu Alabama écraser Ohio State 52 à 24, le 11 janvier 2021. Des rivalités ancestrales rassemblent et divisent les familles dans tout le pays et les équipes forment le vivier des futurs joueurs NFL. En 2019, soit avant la saison 2020 perturbée par la pandémie, 6 universités avaient connu une affluence moyenne supérieure à 100 000 spectateurs (14 avec plus de 80 000 de moyenne).

Après 12 ou 13 matchs, 4 équipes sont choisies par un comité pour disputer le final à quatre : 13 personnes dont beaucoup sont directeur athlétique d’une université mais aussi en 2021, l’ancien joueur de Penn State et des Ravens de Baltimore, le guard (et mathématicien) John Urschel. À noter qu’en 2021, pour la première fois de l’histoire, les joueurs ont la possibilité de toucher un revenu financier, par le biais du droit à l’image (en s’associant avec un sponsor). À la fois temple des traditions et de l’enthousiasme étudiant, les entrées des joueurs sont très souvent un immanquable d’un match. La vidéo ci-dessous est clairement un immanquable de 1 minute et 56 secondes. Ca se passe à Virgnia Tech, avec du Metallica pour s’ambiancer !

Les règles

Pour faire simple : il s’agit du même sport. Il y a cependant quelques différences.

Pour qu’une réception soit validée, le receveur n’a besoin d’avoir qu’un pied à l’intérieur du terrain (ou de la zone d’en but) et non deux comme en NFL. Le terrain a les mêmes dimensions mais les marques (« Hash Marks ») sont plus éloignées l’une de l’autre. L’horloge est automatiquement stoppée lors de l’obtention d’une première tentative (le temps que les chaines sur le bord du terrain soient mises en place). Les effectifs étant plus importants (90 joueurs), deux joueurs ont plus souvent le même numéro. Mais il faut que un soit en attaque et l’autre en défense et de plus, les deux ne peuvent être alignés en même temps sur équipe spéciale.

Si les deux équipes sont à égalité après les 60 minutes de jeu alors, la prolongation est organisée différemment qu’en NFL : une équipe attaque depuis la ligne des 25 yards adverses, avec pour objectif de marquer un touchdown en 4 tentatives, ou tout au moins un field goal valant 3 points. Qu’elle y parvienne ou pas, l’autre équipe attaquera elle aussi depuis la ligne des 25 yards adverses et tentera soit d’égaliser, soit de l’emporter. Si 2e prolongation nécessaire alors, les équipes doivent transformer à deux points. À partir de la 3e prolongation alors ce ne sont que des tentatives à deux points qui sont tentées. Jusqu’à qu’une réussisse et pas l’autre.

Ce samedi 28 aout aura lieu la « Week 0 » ! 5 matchs au programme avant le véritable début le 04 septembre (et quelques matchs les 1,2 et 3 septembre). Des stades immenses et colorés, du spectacle sur le terrain et les joueurs qui feront bientôt le bonheur de vos franchises NFL préférées : bienvenue dans la saison du football universitaire 2021.

Les favoris

Julio Jones, Dont’a Hightower, Marlon Humprey, Amari Cooper, Tua Tagovailoa, Derrick Henry, Quinnen Williams, Minkah Fitzpatrick et bien d’autres ont tous été formés à l’université d’Alabama. Véritable institution du sud du pays, elle a remporté 18 titres nationaux, le premier en 1925 et le dernier en 2020. Toujours pillée lors de la draft NFL, des campagnes de recrutement de lycéens remarquables lui permettent chaque année d’occuper l’appartement doté du toit-terrasse. Le receveur John Metchie, le tackle offensif Evan Neal ou la formidable paire de linebackers intérieurs Harris-To’o To’o proposent encore du très lourd pour 2021. Et sans parler de l’edge rusher Will Anderson, qui a le potentiel pour être un choix du top 5 de la draft, mais en 2023 (3 années après le lycée sont nécessaires pour être éligibles à la draft NFL).

L’université d’Alabama est le champion en titre et le favori 2021 à sa propre succession. Mais attention, depuis l’instauration d’un système de playoffs à 4 en 2014, aucune université n’a remporté deux titres consécutivement. Depuis quelques saisons, le concurrent le plus dangereux, pour l’équipe chère à Forest Gump, se nomme Clemson. Trevor Lawrence a été choisi tout en haut de la draft 2021 mais qu’importe. Les oranges de Clemson seront menés par le quarterback Hawaïen DJ Uiagalelei, un groupe de receveurs impressionnant et une défense en béton. Notamment sur la ligne défensive, avec Brian Bresee à l’intérieur et Myles Murphy à l’extérieur.

Dans le nord du pays, c’est Ohio State qui fait la loi. La fac de Chase Young, Ezekiel Elliott ou des frères Bosa. Le quarterback Justin Fields représente désormais le futur des Bears de Chicago mais, Ohio State a encore beaucoup de talent à proposer. Que ce soit en attaque avec les receveurs Chris Olave et Garrett Wilson ou en défense avec Haskell Garrett (DT) et Sevyn Banks (CB). Sans parler d’une ligne offensive de tout premier plan. L’université de Georgia possèdent en son sein une demi-douzaine de futurs titulaires NFL, tout comme l’université de Oklahoma. Baker Mayfield et Kyler Murray ont un successeur et il se nomme Spencer Rattler. Quarterback dynamique, il a confirmé son talent en 2020 après son apparition si remarquée dans la série Netflix « QB1 : Beyond the lights ».

5 noms à connaitre

  • Nick Saban, entraineur, Alabama

Si son unique passage en NFL (en tant que coach principal) a été bref et quelconque (bilan de 15-17 avec les Dolphins de Miami entre 2005 et 2006), il a remporté 6 titres au niveau universitaire et ce, avec deux universités différentes (une fois avec LSU). Il est considéré comme le meilleur entraineur de ce niveau des 20 dernières années. Ami avec Bill Belichik, avec qui il a collaboré chez les Browns en NFL, il est réputé pour sa capacité à savoir s’entourer des meilleurs entraîneurs assistants et par sa compétence pour séduire et donc recruter les meilleurs lycéens du pays.

Son succès est également du à son approche psychologique de ce sport par le biais du « Process Thinking », une technique développée dans les années 60 par le psychiatre Aaron Beck. Basée sur le fait que les pensées influencent les émotions, Nick Saban instille à ses joueurs une concentration quotidienne sur le travail à accomplir et non sur les résultats. Se concentrer sur le présent, que ce soit à un moment donné de la saison ou d’un match, plutôt qu’en pensant aux résultats passés ou à celui escompté.

  • Kayvon Thibodeaux, Edge, Oregon

La draft 2021 en manquait, celle de 2022 en proposera un : un pass rusher extérieur d’élite. Athlétique et possédant un premier pas dévastateur à la Von Miller, le joueur de l’université favorite de la firme Nike est le genre de spécimen à être choisi dans les 3 premiers d’une draft. Les comparaisons sont impossibles et pourtant indicatives du style de jeu d’un joueur. Pour Kayvon Thibodeaux le Steeler TJ Watt peut venir à l’esprit.

  • Sam Howell, QB, North Carolina

En plus de Spencer Rattler, la cuvée 2021 propose une multitude de quarterbacks talentueux : Desmond Ridder (Cincinnati), Matt Corral (Ole Miss), Dillon Gabriel (Central Florida), Carson Strong (Nevada) ou Jayden Daniels (Arizona State) pourraient prétendre au 1er tour de la draft en 2022. Sam Howell possède un arsenal rappelant Baker Mayfield pour son appétence à chercher (et trouver) le gros jeu qui fait mal. Si la fac de North Carolina est bien plus réputée pour son équipe de basketball, l’équipe de football est en plein renouveau depuis 3 saisons.

  • Breece Hall, RB, Iowa State

Certes, la position de coureur offre tellement de bons joueurs chaque saison que celle-ci est quelque peu dévaluée lors de la draft. En 2021, les porteurs de ballon capables d’électriser un match sont pourtant encore nombreux. Comme Isaiah Spiller (Texas A&M), Mohamed Ibrahim (Minnesota) ou Bijan Robinson (Texas). Mais s’il fallait dégager un leader, alors Breece Hall de Iowa State mériterait la mention. Avec son mix de puissance et de vivacité, il a signé 21 touchdowns au sol en 12 matchs 2020.

  • Kyle Hamilton, S, Notre Dame

Rare sont les safeties a pouvoir prétendre au 1e tour d’une draft. Kyle Hamilton est de cette trempe. Grand, athlétique et polyvalent, il est un défenseur né pour évoluer dans ces défenses NFL modernes : capable de blitzer comme de plaquer, de couvrir une zone ou en homme à homme, d’être déployé dans n’importe quelle zone du terrain.

La couverture sur Touchdown Actu

À partir du 3 septembre, la rédaction de TDActu vous proposera chaque vendredi la présentation de l’affiche de la semaine. Et cela commencera très fort avec la confrontation entre Georgia et Clemson.

Tous les dimanche, un débrief des joueurs qui auront été performants, ou décevants, la veille. Et comme l’an passé, des instantanés des meilleurs joueurs universitaires au travers de leurs qualités et défauts avec la rubrique « Si j’étais un espoir ». Avant bien entendu, les fiches draft et les podcasts après les saisons universitaire et NFL.

Le bonus de la semaine

Le 12e homme. Une dénomination connue aussi en NFL avec les fans des Seahawks à Seattle. Ce fameux 12th man vient pourtant du Texas et la franchise de Seattle paye 18 000 dollars par an pour pouvoir utiliser ce terme.

Earl King Gill était un joueur de l’équipe de football de Texas Agricultural and Mechanical. Le 2 janvier 1922, son équipe rencontre les Centre College Praying Colonels. Il ne joue pas. En tribune, il est préposé pour aider les journalistes à identifier les joueurs sur le terrain. Mais après plusieurs blessures, l’entraineur lui demande de descendre de la tribune de presse, de mettre des équipements et de se tenir prêt à entrer sur le terrain. Enfilant la tenue d’un joueur sorti sur blessure, il restera sur le banc et ne jouera pas ce match. Après une improbable victoire 22 à 14, son image debout sur le banc en train d’encourager restera : le 12e homme était né.

À suivre avec ESPN Player

Hawaii@UCLA, samedi 28 aout à 21h30

Suivez la saison NCAA et les futures stars NFL sur ESPN Player !

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Au programme : 800 matchs par an, les Bowl Games, les playoffs, la finale, mais aussi plus de 150 documentaires du catalogue ESPN !

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