Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Saints, créée en Nouvelle-Orléans dès 1967.
LE ROSTER
(* Hall of Famer)
QB : Drew Brees (depuis 2006), Bobby Hebert (1985-1992), Archie Manning (1971-1982)
RB : Dalton Hilliard (1986-1993), Mark Ingram (depuis 2011), Deuce McAllister (2001-2009), Chuck Muncie (1976-1980), George Rogers (1981-1984), Pierre Thomas (2007-2014)
FB : Hokie Gajan (1982-1985)
WR : Danny Abramowicz (1967-1973), Marques Colston (2006-2015), Joe Horn (2000-2006), Eric Martin (1985-1993)
TE : Hoby Brenner (1981-1993), Henry Childs (1974-1980), Jimmy Graham (2010-2014)
OT : Stan Brock (1980-1992), Jammal Brown (2005-2009), Willie Roaf * (1993-2001), Jon Stinchcomb (2003-2010)
G : Jim Dombrowski (1986-1996), Jahri Evans (2006-2016), Jake Kupp (1967-1975), Carl Nicks (2008-2011)
C : LeCharles Bentley (2002-2005), Joel Hilgenberg (1984-1993), John Hill (1975-1984)
DE : Bruce Clark (1982-1988), Joe Johnson (1994-2001), Cameron Jordan (depuis 2011), Wayne Martin (1989-1999), Will Smith (2004-2013), Frank Warren (1981-1994), Jim Wilks (1981-1993)
DT : La’Roi Glover (1997-2001), Derland Moore (1973-1985)
LB : Joe Federspiel (1972-1980), Rickey Jackson * (1981-1993), Vaughan Johnson (1986-1993), Sam Mills (1986-1994), Pat Swilling (1986-1992), Jonathan Vilma (2008-2013)
CB : Johnnie Poe (1981-1987), Dave Waymer (1980-1989), Dave Whitsell (1967-1969)
S : Gene Atkins (1987-1993), Roman Harper (2006-2013, 2015), Sammy Knight (1997-2002), Tom Myers (1972-1981)
K : Morten Andersen (1982-1994)
P : Thomas Morstead (depuis 2009)
LS/ST : Reggie Bush (2006-2010)
LE COACH
Sean Payton
Le calme après la tempête. Au sens le plus littéral du terme. Au printemps 2006, la Nouvelle-Orléans panse ses plaies, foudroyée par l’ouragan Katrina. La catastrophe et les inondations ont poussé les Saints à s’exiler pendant plusieurs mois. Mais à leur retour au Super Dome, le décor a drastiquement changé. Cela concerne aussi le casting car, outre le nouveau quarterback Drew Brees, Sean Payton a remplacé Jim Haslett comme head coach. Homme de confiance de Bill Parcells, ce spécialiste offensif est notamment connu pour avoir amené Kerry Collins et les Giants au Super Bowl XXXV. Le 25 septembre 2006, le ton de son nouveau régime est donné. Pour le grand retour au Mercedes Benz Stadium, en Monday Night, les Saints épinglent Atlanta, lors d’un match marqué par un punt bloqué. Celui de Steve Gleason, devenu étendard d’une cité retrouvée, malgré sa grave maladie quelques années plus tard. Dans le sillage des complémentaires Deuce McAllister et Reggie Bush au sol, New Orleans retrouve les playoffs dès la première année de Payton mais s’incline en finale de conférence nationale contre Chicago. Exposés défensivement, les Saints investissent et peuvent compter sur les vétérans Darren Sharper, Jonathan Vilma ou encore Jabari Greer pour retrouver le mois de janvier, en 2009. Cette année-là, les Saints écrasent la concurrence et les vétérans Kurt Warner et Brett Favre s’en rendent compte. Bien que poussée en prolongation par les Vikings, en finale de conférence NFC, la franchise se qualifie pour le premier Super Bowl de son histoire, grâce à une interception décisive de Tracy Porter. Autre nouveau symbole de cette réussite insolente des Saints, le cornerback sera de nouveau héros lors du Super Bowl XLIV glané contre Indianapolis, avec un Pick-6. Un temps épouvantail de la NFC, grâce au trio aérien Brees-Colston-Graham, New Orleans connaît un dur retour sur terre au début des années 2010. La faute au coordinateur Gregg Williams, qui proposait des primes aux joueurs qui blessaient des adversaires. Les Saints mettront du temps à s’en remettre et ce ne sont pas les défenses portes ouvertes de Rob Ryan et Steve Spagnuolo qui faciliteront les choses. Un temps annoncé sur le départ, Payton a réussi à relancer les siens, non sans une exceptionnelle classe de draft 2017. En onze saisons, le Californien de naissance a enregistré 112 victoires et 76 défaites, six campagnes de playoffs, quatre titres de division et un trophée Vince Lombardi. Il est sans trop de surprise le technicien le plus prolifique de l’histoire de la franchise.
LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)
LE POINT FORT
Le front seven a souvent été la force majeure des Saints à travers l’histoire, notamment le poste de linebacker, symbolisé par le Dome Patrol dans les années 80. Au niveau du jeu au sol, le poste de coureur n’est pas en reste, avec la présence de McAllister, Hilliard, Rogers, Ingram, Thomas ou Muncie dans cette escouade. Même le retourneur Reggie Bush démontre la vitesse et l’explosivité d’un tel groupe.
LE POINT FAIBLE
Avant l’arrivée de Drew Brees et Sean Payton, les receveurs ont rarement eu bonne presse en Louisiane. Le jeu aérien, en général, n’était pas le plus prolifique, avec un backfield défensif qui manque cruellement de profondeur.
LA PERIODE DOREE
Créée en 1967, la franchise des Saints aura longtemps, très longtemps traîné une réputation de loser. Au point de ne connaître aucune fiche positive durant presque deux décennies. Cet état de fait change au milieu des années 80. Après l’échec Bum Phillips (papa de Wade), le nouveau propriétaire Tom Benson décide de prendre les choses en main. Et l’intéressé n’est pas du genre à mettre des œillères. Car c’est au sein de la défunte USFL que les Saints vont trouver leur bonheur. Malgré la courte existence de cette ligue (quatre ans), un coach a marqué les esprits du côté de Philadelphie et Baltimore, avec deux titres à la clé : James Ernest Mora. Pour sa première expérience comme head coach NFL, celui qu’on appelle Jim va vite frapper fort : dès sa première draft, il récupère l’excellent guard Jim Dombrowski et construit un imposant jeu au sol, derrière les rookies Dalton Hilliard et Rueben Hayes. Mais sa patte se verra d’autant plus de l’autre côté du ballon. Avec l’arrivée du linebacker Pat Swilling, Mora opte pour un système 3-4 ultra-agressif, symbolisé par le fameux Dome Patrol. Aux côtés de Swilling, Sam Mills, son ancien linebacker chez les Stars (USFL), Vaughan Johnson et le monstrueux pass rusher Rickey Jackson. Derrière ce run stop impitoyable, et l’arrivée d’autres gloires de l’USFL (Bobby Hebert comme quarterback), New Orleans décroche la toute première fiche positive de son histoire en 1987. Mieux que ça : durant sept saisons de suite, les Saints décrochent au mieux huit succès et jouent quatre campagnes de playoffs. Malheureusement pour Mora, la marche est souvent trop haute en phase finale. Et ce n’est pas le départ de Hebert en 1993, ni celui de Jackson en 1994, qui va améliorer les choses. Englué dans des attaques poussives, Mora est renvoyé en cours d’année 1996. Mais au-delà de son bilan de 93 victoires et 74 défaites, le père de Jim L., futur head coach des Falcons et des Seahawks, aura enfin instauré un esprit de conquête sur les bords du Mississippi.
LES CANDIDATS CREDIBLES
La belle classe de rookies 2017 pousse forcément à l’optimisme quant à d’éventuels futurs invités. Le coureur Alvin Kamara, le tackle Ryan Ramczyk et le cornerback Marshon Lattimore sont bien sûrs à citer. De même que le safety Marcus Williams, auteur d’un exercice solide malgré sa bévue en playoffs. Les autres noms à suivre sont forcément en attaque, avec le receveur Michael Thomas ou encore le reste de la O-Line : Terron Armstead, Andrus Peat, Larry Warford et Max Unger.
PROCHAINE ALL-STARS TEAM
11 juillet : New York Giants.