La présentation équipe par équipe de la saison 2017 continue ! Au programme aujourd’hui : les Miami Dolphins. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.
C’est d’ores et déjà une drôle de saison qui commence à Miami. Il y a quelques semaines, le nouveau quarterback titulaire, Jay Cutler, était encore un jeune retraité. Son arrivée a été précipitée par la blessure de Ryan Tannehill, dont la confirmation, éternellement attendue, devra encore surmonter une nouvelle épreuve.
Les Dolphins ont terminé la saison régulière 2016 avec 9 victoires en 10 matchs, puis une défaite au premier tour des playoffs. Encourageant ? Attention, il n’ont battu aucune équipe avec un bilan positif au cours de cette série, et beaucoup de matchs ont été très serrés. Cutler ou Tannehill, le reste de l’effectif semble jouer la continuité, que ce soit sur les forces ou les faiblesses.
La saison dernière : 10 victoires – 6 défaites, défaite au 1er tour des playoffs.
Mouvements à l’intersaison : Avant l’arrivée Cutler, Miami avait plutôt misé sur la discrétion au cours de l’intersaison. Dehors les ronchons Branden Albert et Mario Williams ou le bust Dion Jordan. Même sort pour le fragile Jordan Cameron.
Du côté des arrivées, on a joué malin, par petites touches. T.J. McDonald pour consolider l’arrière de la défense, William Hayes pour le pass rush. En attaque, Anthony Fasano et Julius Thomas pour compléter la liste des cibles, et Ted Larsen pour aider la ligne.
Même idée du côté de la Draft. Les besoins d’abord. L’excellent prospect Charles Harris pour amener du pass rush, un linebacker à tout faire avec Raekwon McMillan, et un bon cornerback de plus en la personne de Cordrea Tankersley. Ces trois joueurs sont des gros potentiels, tout comme le guard Isaac Asiata, qui pourrait rapidement avoir du boulot sur la ligne offensive.
Arrivées notables : : Jay Cutler (QB), T.J. McDonald (S), Julius Thomas (TE), William Hayes (DE), Anthony Fasano (TE), Ted Larsen (OG), Lawrence Timmons (LB), Nate Allen (S)
Re-signatures :Kenny Stills (WR), Andre Branch (DT), Reshad Jones (S), Jermon Bushrod (OL)
Draft : Charles Harris (DE), Raekwon McMillan (LB), Cordrea Tankersley (CB), Isaac Asiata (OG), Davon Godchaux (DT), Vincent Taylor (DT), Isaiah Ford (WR)
Pertes notables : Branden Albert (OT), Jordan Cameron (TE), Mario Williams (DE), Earl Mitchell (DT), Jelani Jenkins (OLB), Isa Abdul-Quddus (S)
Le(s) point(s) fort(s) : Révélation de la saison dernière, Jay Ajayi (260 courses, 1272 yards, 8 TDs) a réussi trois matchs à plus de 200 yards. S’il a alterné les grandes sorties et les prestations plus quelconques, il ne fait plus de doutes que le joueur de 24 ans a ce qu’il faut pour faire partie des meilleurs joueurs NFL à son poste. S’il a le ballon dans de bonnes conditions, il peut être le moteur de l’attaque.
Les skills players sont d’ailleurs un joli point fort pour les Floridiens. Le groupe de receveurs n’est pas glamour, mais il est profond et plein de potentiel. Jarvis Landry (94 rec, 1136 yards, 4 TDs) est un excellent jeune joueur, Devante Parker (56 rec, 744 yards, 4 TDs) progresse, et Kenny Stills (42 rec, 726 yards, 9 TDs). Julius Thomas reste un tight end intéressant, mais il doit montrer qu’il peut vivre sans Peyton Manning, ce qu’il n’a pas vraiment fait à Jacksonville.
Le(s) point(s) faible(s) : 29e sur les yards encaissés, 30e contre la course, 16e face à la passe. Aïe. La défense de Miami a peiné la saison dernière, et les choses ne seront pas beaucoup plus aisées en 2017. Ndamukong Suh (72 plaquages, 5 sacks) va être encore un peu seul au centre de la ligne. Pendant que Cameron Wake (11,5 sacks) monte en âge, ce sont Hayes et le rookie Charles Harris qui seront chargés de l’aider à mettre la pression sur le quarterback adverse. Le premier est un joueur solide mais qui ne va pas drastiquement changer les choses. Le second doit évidemment faire ses preuves. Le groupe de linebackers aurait pu être nettement renforcé par Raekwon McMillan, mais l’ancien d’Ohio State est déjà perdu pour la saison sur blessure. Kiko Alonso (115 plaquages) est donc de nouveau seul au coeur de la défense.
Derrière, la couverture aérienne aurait pu nettement profiter de l’arrivée de T.J. McDonald… si le safety n’avait pas été suspendu pour les 8 premiers matchs de la saison. À son retour, il formera un bon duo avec Reshad Jones (51 plaquages, 4 passes défendues, 1 int). Byron Maxwell (53 plaquages, 15 passes défendues, 2 int) sort d’une très belle saison, mais il manque un numéro deux solide à ses côtés… et un numéro trois. Tankersley doit prendre une des places.
Dans l’ensemble, la défense des dauphins a progressé. Elle pourrait même monter dans le milieu du classement si elle est bien coachée. Mais elle reste très incertaine et peu profonde en terme d’effectif.
Facteur(s) X : L’arrivée de Jay Cutler a évidemment été l’évènement de dernière minute de la préparation. La bonne nouvelle, c’est qu’il est là parce qu’il connait bien le système d’Adam Gase, le coach de deuxième année qui sait faire briller les quarterbacks. La preuve, même Matt Moore a bien joué en fin de saison dernière après la blessure de Tannehill. S’il a clairement des défauts et terme de régularité et le langage corporel le plus déroutant de l’histoire du sport, l’ancien lanceur des Bears et des Broncos peut être un lanceur efficace. Il a un bras canon et peut réussir des choses aussi incroyables que des décisions stupides. La clé est de limiter ces dernières.
Le baromètre de cette équipe devrait surtout être la ligne offensive. Laremy Tunsil doit enfiler le costume de left tackle après le départ d’Albert. Lui et Ja’Wuan James forment un duo de tackle corrects. Le problème est au centre. Mike Pouncey revient de blessure et reste très fragile. Sur les postes de guars, Ted Larsen et Jermon Bushrod ne garantissent rien de bon, à moins que le rookie Isaac Asiata ne perce. Il faudra que ce groupe trouve un moyen de tenir pour que l’attaque décolle.
Calendrier : Buccaneers, @Chargers, @Jets, Saints, Titans, @Falcons, Jets, @Ravens, Raiders, @Panthers, Repos, @Patriots, Broncos, Patriots, @Bills, @Chiefs, Bills
En résumé : Jay Cutler ? L’essentiel n’est pas là. Avec une défense encore trop tendre et une ligne offensive en construction, les Dolphins ont deux problématiques bien plus sérieuses. Si ces deux secteurs développent une bonne cohésion, alors Miami pourra surprendre.
Trop de questions semblent tout de même se poser, que ce soit en terme d’effectif ou de régularité. Avec un calendrier plutôt relevé en-dehors de deux opposants de division abordables (Bills et Jets), les hommes d’Adam Gase ne semblent pas vraiment en course pour les playoffs.
Le pronostic : 7 victoires – 9 défaites