À 37 semaines du Super Bowl LII, épisode 14 de notre rétrospective exceptionnelle, le Super Bowl XIV.
Los Angeles Rams (NFL) vs. Pittsburgh Steelers (AFC) – 20 janvier 1980
Home sweet home. Pour la première fois en plus d’une décennie de Super Bowl, une franchise joue à la maison. Pour la quatrième fois de son histoire, le grand cirque du gridiron pose ses valises dans la Cité des Anges. Sur la piste du Big Game, les Los Angeles Rams. Une grande première. Timing parfait. Les Béliers ont visé juste. Aubaine ou cadeau empoisonné ?
Petit Poucet vs. Grand Méchant Loup
Big boss de Colts sacrés lors du piteux Super Bowl V, Carroll Rosenbloom troque les Poulains pour les Béliers en 1972. À contre-cœur. Il aime Baltimore, il aime son équipe, il aime ses joueurs plus que tout, mais les embrouilles qui n’en finissent plus avec les élus locaux et les gestionnaires du Memorial Stadium sapent son moral. Il veut partir. C’est décidé. Le 13 juillet, alors que Robert Irsay vient tout juste de racheter les Los Angeles Rams, les deux hommes s’échangent leurs franchises. Irsay débarque dans la baie de Baltimore, Rosenbloom traverse le pays vers la Cité des Anges. Pour beaucoup de joueurs, une page se tourne. Ils regardent leur patron s’en aller le cœur serré.
« Je suis triste de voir Carroll partir, » confiera le linebacker Mike Curtis. « C’était un formidable propriétaire. Ce ne sont pas les coachs qui ont fait de Baltimore une franchise à succès pendant 14 ans. »
Si les Rams seront les maîtres incontestés de la NFC Ouest de 73 à 79, il se casseront les cornes quatre fois aux portes du Super Bowl. Deux fois contre les Vikings (1974 et 1976), deux fois contre les Cowboys (1975 et 1978). En 1978, lassé du Coliseum et de sa localisation, Carroll Rosenbloom annonce son intention de s’installer à Anaheim. Jamais il ne verra ses Béliers s’y dégourdir les gambettes. Le 2 avril 1979, alors qu’il se baigne à Golden Beach, en Floride, il se noie, victime d’un arrêt cardiaque d’après le légiste. Pour les friands de théories conspirationnistes, Carroll le parieur invétéré a été rattrapé par de vieux ennuis. S’en suit une guéguerre intestine entre Georgia Frontiere, la seconde femme du défunt propriétaire, héritière de 70% de la franchise, et ses 5 rejetons qui en détiennent les 30% restant. Steve Rosenbloom, vice-président sous son père, finalement évincé, Georgia prend le contrôle de franchise pour de bon au terme d’une intersaison houleuse.
« La mort de Carroll a été dévastatrice, » racontait l’ancien défenseur des Rams Jack Youngblood il y a un an. « Il était comme un père pour nous. il nous aimait et nous considérait tous comme ses fils adoptifs. Quand il a disparu, la hiérarchie est devenue chancelante. »
Le déménagement à Anaheim déjà acté, les Rams attaquent leur dernière campagne à L.A. par un revers face aux Raiders, les voisins du Nord. Dans un Coliseum qui ne fait jamais le plein, les hommes de Ray Malavasi alternent le bon et le moins bon. Un manque de régularité chronique. Deux succès étriqués, une lourde défaite, deux victoires enfin convaincantes, deux déroutes. Portés par quatre succès lors des 5 dernières semaines, les Californiens s’offrent un ticket au raccro pour les séries. 9-7. Un différentiel de 323-309. Rien de bien impressionnant. À l’image de Vince Ferragamo. Pas épargnés par les blessures, les Rams perdent leur quarterback, Pat Haden, pour toute la fin de la saison. Drafté 2 ans plus tôt, l’ancien de Berkeley et Nebraska se retrouve propulsé dans un costume de titulaire encore trop grand pour lui. Moins de 50% de passes complétées, 5 touchdowns pour 10 interceptions, mais 6 victoires en 7 rencontres. On ne sait pas trop comment. Un an plus tard, il lancera 30 touchdowns. La deuxième meilleure performance de l’histoire à l’époque.
« Vince (Ferragamo) était davantage un passeur qui aimait arroser en profondeur, alors que Pat (Haden) était plus un joueur de possession et de lancers intermédiaires, » expliquait l’ancien receveur Preston Dennard dans les colonnes du LA Times. « Vince se moquait des interceptions. Il balançait des missiles, et les coachs ont su tirer avantage de ses qualités. »
En attendant, à défaut de profiter d’une attaque aérienne à faire saliver, les Rams peuvent compter sur un Wendell Tyler endiablé, qui efface la barre de 1100 yards au sol et marque 10 fois, bien aidé par un Cullen Bryant aussi précieux dans son rôle de fullback bloqueur que perce muraille qui engloutira plus de 800 yards. Bien soutenue par une ligne offensive qui ne concédera que 29 sacks, l’attaque californienne conquit plus de 6000 yards, la deuxième plus gourmande en yards de la ligue. Pourtant, il ne font pas vraiment trembler leurs adversaires. On ne peut pas en dire autant de l’autre côté du ballon.
Comme bien souvent à l’époque, c’est en défense que bat le cœur de Rams. Malgré une jambe brisée, Jack Youngblood s’offre un 7e Pro Bowl consécutif et s’assure une place au Hall of Fame. À l’autre bout de la ligne défensive, la fusée Fred Dyer et son double mètre signent 10 sacks, dont la moitié face à de malheureux Giants. Derrière, le duo de linebackers formé par Jack « Hacksaw » Reynolds et Jim Youngblood, aucun lien de parenté avec Jack, joue les cisailles. Le 4 novembre, sur l’AstroTurf du Kingdome ils ridiculisent les Seahawks et signent une performance record jamais égalée depuis. Ce jour là, l’attaque de Seattle finira le match avec un total de -7 yards et un seul premier essai. Abyssal. Surtout pour la 4e escouade offensive la plus prolifique en points de la ligue en 79.
Vainqueurs d’une NFC Ouest qui ne ressemble en rien à celle que l’on connait aujourd’hui, les Rams s’offrent le titre d’un souffle devant les Saints, loin devant des Falcons déplumés et des 49ers sans un sou. Au premier tour, les joueurs de L.A. se débarrassent in extremis de Cowboys qui leur en avaient collé 30 quelques semaines plus tôt et précipitent la fin de carrière de Roger Staubach. Une semaine plus tard, il leur suffit de 3 field goals pour disposer de Buccaneers réduits au mutisme et devenir la pire équipe à jamais atteindre le Super Bowl. Comment pareil miracle s’est-il produit ? Difficile à dire. Même pour les premiers concernés.
« Ce fût une folle épopée, » se remémorait le guard All-Pro Dennis Harrah en février 2016. « Nous N’étions pas donnés favoris face à Dallas ou Tampa en séries, mais nous les avons battus. Je crois bien que jamais une équipe n’a atteint le Super Bowl avec un si mauvais bilan. Nous sommes montés en puissance en fin de saison, et avec Vinnie en quarterback tout a commencé à rouler. Comment ? Je ne pourrais pas vous le dire, mais parfois, quand une équipe se rassemble, la mayonnaise prend. »
Face à eux, des titans d’acier. Champions en titre, injouables et invincibles à domicile, les Steelers de Chuck Noll ne sont toujours pas redescendus de leur petit nuage du Super Bowl XIII. En route vers leur 4e finale en 6 ans, les joueurs de Pittsbutgh n’ont jamais paru aussi forts. L’attaque minimaliste d’il y a quelques années, dominante au sol, mais timide dans les airs s’est muée en nuée ardente. Le plus de yards (6258), à une poignée de centimètres du record, le plus de points (412), l’escouade emmenée par Terry Bradshaw et Franco Harris est en fusion. Le passeur conquit plus de 3700 yards, marque 26 fois, mais retombe dans ses travers en égarant le ballon dans les mauvaises mains 25 fois ! Toujours aussi précieuse, la paire John Stallworth-Lynn Swann avale les yards à la louche.
Pour une 6e saison consécutive, Franco Harris éclipse la barre des 1000 unités. 1186 yards au sol et 11 touchdowns. Dans son triple rôle de fullback bloqueur, coureur et soupape de sécurité dans les airs, Rocky Bleier combine 711 yards. Derrière, un peu sorti de nulle part, le compact Sidney Thornton ajoute 816 yards inattendus. Si l’attaque d’acier fait feu de toute part, elle est également la plus maladroite de la ligue. 52 ballons perdus. Une sale manie qui les suivra jusqu’au bout. Au premier tour, les Steelers et leur Steel Curtain, meilleure défense de l’AFC, se débarrassent aisément de Dolphins rentrés dans le rang depuis leur triomphe de 73, avant de dégoûter les Oilers de l’intenable Earl Campbell en finale de l’AFC, comme un an plus tôt. L’histoire se répète.
Ain’t No Stopping Us Now
Archi-favoris, les Steelers sont à une marche de devenir la franchise la plus titrée de la jeune histoire du Super Bowl. À côté, les Rams font presque sourire. Comme des gamins de primaires paumés au milieu d’une cour de récrée remplie de lycéens. Pittsburgh est donné gagnant par 11 points dans un match où le suspense manquera cruellement à l’appel. L’écart entre les deux formations est bien trop grand. Les chroniqueurs sportifs s’en donnent à cœur joie. Demandons à Bradshaw de lancer de la main gauche. Non, non, laissons les Rams jouer avec un gars de plus. Si la presse se marre bien, Chuck Noll ne se laisse pas embarquer dans le délire. Il faut dire que l’histoire entre les deux équipes ne plaide pas vraiment en faveur des hommes en jaune. 1-12-2. Une défaite un an plus tôt, une autre en 75, encore une en 71. Leur chat noir. Champions en titre, ils ont tout à perdre. Bizuts sortis de nulle part, les Rams ont tout à gagner. Une insouciance incarnée par un Vince Ferragamo qui, semaine après semaine, écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de la NFL.
« J’étais un gamin, un inconnu dont on attendait pas grand chose, » se rappelle le quarterback. « Je jouais sans appréhension, et je pense que les gars adoraient cette philosophie de jeu, partagée entre confiance et détente. »
Le passeur balaye d’un revers de main tout le négatif pour se nourrir uniquement du collectif raconte Youngblood. Un état d’esprit qui contamine l’ensemble du vestiaire. Et quand ils sont hués par un Coliseum exaspéré par leur manque d’implication en clôture de la saison dans une défaite sans grande incidence face aux Saints, pas question de faire profile bas, les joueurs se trouvent un nouvel hymne. Le tube disco de l’année 79 de McFadden & Whitehead : Ain’t No Stopping Us Now. Rien ne peut nous arrêter maintenant ! Le groupe désuni et peu concerné du début de saison, ébranlé par la disparition d’un propriétaire bienveillant, s’est soudain trouvé un but commun. Une mission à mener à terme. Jeunes, vieux, vétérans proches de la retraite, rookies encore en couches, ils forment désormais une véritable équipe. Une équipe qui vibre ensemble et meurt ensemble.
À Pasadena, devant une foule record de 103 985 paires d’yeux éblouies par un soleil éclantant, Rams et Steelers vont se livrer un mano a mano historique. 7 changements de leader et une rencontre bien plus accrochée que ne l’avaient anticipé la plupart des observateurs. Presque à domicile, un cas unique dans l’histoire du Big Game, les Béliers butent rapidement sur le Steel Curtain. Plus inspirés offensivement, les Steelers menacent, mais ne parviennent pas à briser le verrou californien et doivent se contenter de trois points du rookie Matt Bahr. Un débutant rattrapé par la pression de l’événement et qui offre aux Rams une position généreuse après un coup d’envoi bien timide. Une passe courte dans les mains de Wendell Tyler pour le chauffer un peu, puis le running back déborde sur la gauche, virevolte entre les plaquages, s’enfuit et engloutit 39 yards. Bienvenue dans la redzone. Jamais personne n’avait gagné autant au sol de la saison face à Jack Lambert & Co. Le rideau jaune a beau faire front, il finit par céder face à la puissance de Cullen Bryant. Pour la première fois de leur histoire, les Steelers auront concédé un touchdown au sol lors d’un Super Bowl. 3-7. Les Rams prennent les commandes. Pas pour longtemps.
Un retour de 45 yards de Larry Anderson, puis une démonstration de la puissance de feu de l’attaque de Pennsylvanie. Franco Harris et Rock Beier pour commencer, puis le tight end Bennie Cunningham et l’inévitable Lynn Swann pour clore les 15 premières minutes, avant que John Stallworth ne vienne échouer à un yard du bonheur, à l’attaque du 2e quart-temps. Franco Harris marche jusque dans la peinture. Pittsburgh repasse devant. 10 jeux et 67 yards plus tard, bien aidé par une interférence défensive, Frank Corral égalise déjà. 10-10. Malgré un nouveau retour inspiré, Bradshaw ne trouve pas la solution et les hommes de Chuck Noll doivent rendre le cuir. En face, même combat. Aimable échange de punts, puis le tonsuré se fait rattraper par ses vieux démons. Sa passe s’enfuie dans les mauvaises mains, celles de Dave Elmendorf, et les Rams se retrouvent à 39 yards de l’en-but.
Sack, 10 yards en arrière. Passe ratée, on fait du surplace. Puis 12 yards dans la bonne direction, 10 sur une 4e et 8 déjà importantissime. Deux passes dans les nuages, un nouveau sack et, de 45 yards, Corral redonne l’avantage aux Californiens. 10-13. À la mi-temps, les hommes de Chuck Noll sont derrière. Contre toute attente. Le coach assistant Woody Widenhofer est fou de rage contre ses joueurs.
« Comment peut-on se rater de la sorte, » beugle-t-il à la pause. « On en a pas déjà parlé des dizaines de fois ? Vous êtes aussi mobiles que des statues les gars. Vous n’avez aucune pénétration »
Les têtes restent baissées. Pas un mot. Il n’y en a pas besoin. Les Hommes d’Acier savent ce qu’ils doivent faire.
Un jour, un destin
La soufflante du coach assistant passée, Chuck Noll reste avare en mots. Il connaît se joueurs par cœur. Il leur voue une confiance aveugle. Ils savent mieux que lui ce qu’ils ont raté, ce qu’il leur reste à faire.
« Nous savions très bien que nous n’avions pas joué avec l’intensité habituelle qui est celle des Steelers, » concédera Jack Lambert. « Il fallait qu’on change ça. »
Dans un Rose Bowl où le soleil décline à vue d’œil, les Steelers reviennent sur le terrain avec un plan en tête. Celui grâce auquel ils ont si souvent écrasé la concurrence durant la saison régulière. Mis sur orbite par un nouveau retour longue distance, les hommes de Chuck Noll se jouent des Rams. Les endorment. Une courses, deux courses, trois courses, puis le grand décollage. Terry Bradshaw lit les intentions de la défense de L.A. comme dans un livre ouvert. Démasquée.
« ILs se préparaient à blitzer et étaient en défense homme-à-homme, alors J’ai appelé un audible sur la ligne, » raconte le quarterback.
Sur l’extérieur Lynn Swann accélère, déborde de justesse Pat Thomas, repique vers l’intérieur. Au milieu du terrain, Bradshaw recule, navigue dans sa poche avant d’expédier une bombe vers son receveur. Swann décolle dans les cieux, dompte le retour main tendue de Nolan Cromwell, attrape le cuir en lévitation avant d’être emporté dans la peinture par le plaquage désespéré de Thomas. Du pur Lynn Swann. 17-13. Pas pour longtemps. Une ogive de 50 yards vers Billy Waddy, puis la défense de Pittsburgh se fait mystifier. Hut ! Échange main-à-main entre Ferragamo et Lawrence McCutcheon. Le Rideau d’Acier fond sur le coureur, prête à le stopper derrière la ligne de mêlée. Mais le running back n’a aucune intention de fatiguer inutilement ses jambes et se mue en passeur éphémère, le temps de lancer le ballon vers Ron Smith, 24 yards plus loin. Le Rose Bowl rugit de bonheur. Les Rams se sautent dessus. Surexcités. La conversion est ratée, mais les Béliers reprennent l’avantage. 17-19. Haletant.
Steel City a beau naviguer avec aisance dans la défense californienne et se montrer menaçante, Terry Bradshaw, fidèle à lui-même, lance deux nouvelles interceptions. Un quarterback maladroit, une attaque qui doit dire adieu à Lynn Swann, blessé, un John Stallworth bien discret et les Steelers attaquent les 15 dernières minutes en bien mauvaise posture. Pas de quoi les faire paniquer pourtant. Car si les Rams sont devant, leur avance ne semble tenir qu’à un fil. Étouffés par la Steel Curtain, ils s’en remettent uniquement à leur défense pour stopper l’armada jaune et noire. Incapables de capitaliser sur la maladresse de Bradshaw, la moindre erreur se payera cash. Et les joueurs de L.A. ne vont pas tarder à passer à la banque.
3rd & 8. Feinte de course, Bradshaw lâche un modèle de passe en direction de John Stallworth en plein cœur du terrain. Le temps se suspend, un quart de seconde, puis la déflagration. Lancé à pleine vitesse, le receveur attrape le ballon malgré le bondissant Rod Perry et file dans la nuit rose, 73 yards plus loin. 24-19. Les Steelers basculent en tête. Pour de bon. Après un échange de punts qui fait s’égrainer le secondes et grimper la tension, Vince Ferragamo attaque le drive de la (presque) dernière chance. Avec moins de 6 minutes à jouer, les Rams ne sont qu’à 32 yards de la peinture jaune. Ils tiennent leur destin entre leurs mains. Il va leur échapper. Jusque-là irréprochable, le quarterback n’a d’yeux que pour Ron Smith et oublie un Billy Waddy complètement esseulé sur la droite du terrain. Planqué derrière Smith, Jack Lambert surgit et intercepte le ballon.
« Il a fait une superbe action et j’ai probablement pris une mauvaise décision, » résumera Ferragamo, fataliste.
Il reste 5 minutes et 24 secondes. Les espoirs des Béliers viennent de s’envoler pour de bon dans la douce nuit californienne. Jack Lambert l’édenté vient de briser le rêve éveillé d’un Ferragamo jusque-là éblouissant. Sa seule bévue du match lui aura été fatale. Rattrapé par la pression et son manque d’expérience des grands rendez-vous.
Sur un nouvelle 3e longue tentative, Terry Bradshaw dégaine une passe de 45 yards vers Stallworth. Bien aidé par une interférence défensive, Franco Harris finit le travail et tue le match pour de bon. 31-19. Les Steelers peuvent lever les bras au ciel. Au terme de l’un des Super Bowls les plus disputés de l’histoire, ils conservent leur bien. Pour la 4e fois en 6 ans, ils sont sur le toit du monde. On leur prédisait une promenade de santé, il leur aura fallu un Terry Bradshaw à 4 yards de son record établi un an plus tôt pour se défaire de Rams survoltés. Il leur aura fallu des catchs du futur de la doublette Lynn Swann/John Stallworth. Il leur aura fallu une interception salvatrice du vieux grognard Jack Lambert. Il leur aura fallu aller puiser jusqu’au bout de leurs ressources pour s’ériger au rang de dynastie et devenir la franchise la plus titrée de l’histoire.