[Intersaison] New York Jets : une affaire d’Aarons…

Aaron Glenn est désormais aux commandes. Une bonne chose pour Aaron Rodgers ?

Aaron Glenn New York Jets

La saison 2024 vient de se terminer, et dès le 10 mars prochain, la campagne 2025 ouvrira ses portes. Touchdown Actu en profite donc pour vous proposer un tour d’horizon des différentes franchises pendant l’intersaison. Quels joueurs garder et couper ? Quel agent libre prolonger ? Quelles recrues observer ? Voici quelques idées, franchise par franchise. A l’honneur, aujourd’hui, les New York Jets.

Un navire sans capitaine. C’est de nouveau l’image qu’auront donné les New York Jets lors de la campagne 2024. Une année qui n’a jamais vraiment commencé, comme en atteste le licenciement rapide de Robert Saleh au lendemain de la défaite de Londres, face aux Vikings.

Non content d’être inconstants sur quatre quart-temps en attaque, les hommes en vert sont aussi devenus quelconques en défense dès le départ de leur entraîneur en chef, et ce malgré la promotion du coordinateur défensif Jeff Ulbrich.

Rien n’aura changé cet état de fait. Ni l’échange monté pour récupérer Davante Adams en receveur, ni la réorganisation sur les appels de jeu en attaque, ni les changements de kicker en cours d’exercice …

A l’issue d’une saison de cinq victoires pour douze défaites, le General Manager Joe Douglas a lui aussi sauté, laissant désormais la main à l’ancien assistant GM des Broncos, Darren Mougey, et à l’ancien coordinateur défensif des Detroit Lions, Aaron Glenn. Objectif : remettre un énième coup de balai dans une franchise en clair manque d’identité. Mais avec quels vrais soldats à disposition ? Eléments de réponse.

Les tauliers

  1. Quinnen Williams (DT)
  2. Sauce Gardner (CB)
  3. Garrett Wilson (WR)

La décevante saison 2024 n’a pas vraiment bouleversé la hiérarchie des tauliers au sein de la franchise new-yorkaise. Pire, si Quinnen Williams a tenté de surnager, Sauce Gardner a quelque peu régressé statistiquement, surtout au lendemain du licenciement de Robert Saleh.

En attaque, Garrett Wilson a semblé faire état d’un malaise au sein du vestiaire mais d’un point de vue purement sportif, il reste une boussole offensive dont les Jets ont encore besoin pour s’inscrire dans l’avenir, avec trois saisons à plus de 1 000 yards depuis son arrivée dans la ligue.

Les indésirables

  1. Davante Adams (WR)
  2. Allen Lazard (WR)
  3. Greg Zuerlein (K)

D’autres profils pourraient bien sûr s’ajouter à cette équation, en attendant de connaître les véritables plans du nouveau duo en place, Darren Mougey et Aaron Glenn. Nul ne semble vraiment savoir à quel point Aaron Rodgers est dans les papiers de ce nouvel organigramme, mais vu la marge de manœuvre financière de l’équipe, il est possible qu’un dernier “sursis” lui soit accordé.

Tout dépendra de son envie de s’inscrire dans le projet local, surtout si le nouveau régime entend terminer la politique des copains. En effet, l’ancien coordinateur offensif – Nathaniel Hackett – n’a pas été conservé, et la situation floue autour de deux de ses receveurs préférentiels pourrait inciter les Jets à mettre les choses au clair dès le début sur leur vision future.

Avec 7 millions d’économies en le coupant, Allen Lazard semble voué à aller voir ailleurs au printemps. Pour Davante Adams, la discussion pourrait être ouverte, surtout car la franchise a investi un troisième tour de draft en octobre dernier (sous Joe Douglas) pour l’attirer. Avec un contrat de 38 millions de dollars la saison, l’ancien Raider pèse trop lourd dans les finances, et à moins d’une restructuration salariale, son aventure dans la Grosse Pomme pourrait être de très courte durée.

Concernant Greg Zuerlein, qui a désormais 38 ans, l’inefficacité sur ses quelques apparitions en 2024 pourrait mener à son départ, bien que l’économie réalisée ne soit pas colossale (environ 2 millions de dollars).

Aaron Rodgers et Davante Adams, pour qui l’heure des adieux ?

L’homme de l’été

Aaron Rodgers (QB)

Il l’était déjà l’an passé. Aaron Rodgers aime faire l’actualité et sera à coup sûr celui qui va déterminer la suite des événements pour Aaron Glenn et sa bande.

Avec le départ de son coordinateur offensif – et confident obscur – Nathaniel Hackett, Rodgers ne semble plus en position de force vis-à-vis de son nouveau staff, et le possible cut d’Allen Lazard et Davante Adams pourraient un peu plus annoncer un vent tournant. Charge donc de savoir si l’ancien Packer mettra de l’eau dans son vin à maintenant à 41 ans ou s’il clamera des envies d’ailleurs. Ou de retraite.

Factuellement, avec lui, les Jets ont une possibilité d’avoir tout de même un quarterback décent et une reconstruction moins périlleuse à amorcer à court terme, au vu d’un marché des agents libres pas très excitant sur la position. Mougey et Glenn ont-ils déjà décidé de laisser filer “A-Rod” ? Sont-ils prêts à faire l’impasse sur la prochaine saison, quitte à s’en débarrasser ? Une question centrale et fondamentale qui va agiter l’intersaison des hommes en vert.

Les principaux free agents des New York Jets

  1. DJ Reed (CB)
  2. Tyron Smith (OT)
  3. Jamien Sherwood (LB)
  4. Tyler Conklin (TE)
  5. Haason Reddick (EDGE)

Les autres : Kenny Yeboah (TE), Morgan Moses (OT), Jake Hanson (OL), Solomon Thomas (DL), Javon Kinlaw (DL), Chazz Surratt (LB), Tony Adams (S), Jalen Mills (S), Chuck Clark (S), Ashtyn Davis (S), Isaiah Oliver (DB), Brandin Echols (DB).

Si l’attaque reste encore en chantier, cette intersaison risque de donner pas mal de travail aussi en défense, de par la baisse de régime collective, et surtout le nombre de titulaires ou joueurs de rotation défensifs en fin de contrat. Symbole de ces potentiels maux de tête : DJ Reed, un des meilleurs cornerbacks numéro 2 depuis son arrivée à New York, mais qui semble avoir plongé lors du dernier exercice, au point de ne plus forcément mériter un contrat flirtant avec les 9 ou 10 millions. Son départ semble inéluctable, de même que celui de Haason Reddick, arrivé à contre-cœur et jamais pleinement investi dans le projet, pas plus après le marasme du départ Douglas-Saleh.

Le cas des autres têtes d’affiche peut s’analyser : avant sa blessure, Tyron Smith avait comme souvent fait le travail et reste un leader affirmé sur la ligne offensive. La même chose peut être dite sur Morgan Moses, et si un retour des deux hommes semble plus qu’incertain, le retour d’un des deux cadres, à un bon prix, est envisageable. Toujours en attaque, Tyler Conklin n’est pas le tight end le plus constant de la ligue mais a su rendre service, pour offrir des solutions dans les zones intermédiaires à Aaron Rodgers. Là encore, le prix demandé par son agent devrait conditionner pas mal de choses, mais avec une classe de tight ends molassonne sur le marché, les Jets pourraient tenter de le conserver. Dernier cas important : celui de Jamien Sherwood. Appelé à remplacer un CJ Mosley (encore et toujours) blessé, l’ancien safety d’Auburn a été très actif sur le run stop, malgré une ligne défensive pas très coopérative dans ce domaine. Il devrait réclamer beaucoup plus que le million qu’il percevait encore en 2024, mais les Jets auraient tout intérêt à négocier, avant d’exfiltrer CJ Mosley dans un avenir proche.

Le top 5 des besoins des New York Jets

  1. Defensive Back
  2. Defensive Tackle
  3. Quarterback
  4. Offensive Tackle
  5. Cible

Sans forcément miser sur des vedettes, les Jets vont devoir repeupler leur escouade défensive, au vu du changement d’ère et des nombreux joueurs en fin de bail. Les postes de safety et de defensive tackle sont tributaires de cette situation contractuelle, mais la position de cornerback n’est pas à oublier avec la fin de contrat de DJ Reed et certains autres backups.

En attaque, Aaron Rodgers ou pas, le choix d’un quarterback va sans doute devoir se faire dès cette intersaison. Un choix risqué, avec un marché pas très emballant et une cuvée de draft qui s’appuie plus sur des projets que sur des futurs joueurs affirmés. Le chantier offensif reste massif, avec les contrats terminants pour les vétérans Tyron Smith et Morgan Moses sur la O-Line, ou avec les contrats très (trop ?) lourds de Davante Adams et Allen Lazard sur les postes de receveur.

Andre Cisco, sujet à se relancer à New York ?

La cible

Andre Cisco (S) 

Sans avoir établi une défense élite à Detroit, Aaron Glenn a fait de son escouade un groupe dissuasif et opportuniste dans le Michigan. Une ligne défensive harrassante, un deuxième rideau polyvalent et un backfield défensif aimant à turnovers. Le rôle des safeties Brian Branch et Kerby Joseph a notamment été prépondérant pour les Lions, et il ne serait pas étonnant de voir Glenn installer une patte similaire à New York, surtout avec un groupe à restructurer dans ce secteur.

Parmi les options possibles sur le marché, Andre Cisco représente une alternative intéressante. Originaire du Queens, pensionnaire de l’université de Syracuse, le Jaguar retournerait sur des terres qu’il connaît bien. Le tout avec la faculté d’être utile sur la couverture en homme à homme, ce que Glenn exige souvent de ses joueurs du dernier rideau.

Auteur de sept interceptions cumulées en 2022 et 2023, Cisco est rentré dans le rang au cours de la dernière saison, avec un seul pick, mais au sein d’un backfield défensif en perdition totale. A New York, il pourrait compter sur un des cornerbacks vedettes de la ligue et sur un coach qui est lui-même un ancien defensive back pour apporter un soutien précieux sur la profondeur et potentiellement punir un peu plus les quarterbacks (une seule interception pour les Jets cette année).

Le sang neuf

Jaxson Dart (QB)

C’est un des quarterbacks dont la cote grimpe depuis le Senior Bowl. C’est aussi sans doute celui qui représenterait un risque relatif pour les New York Jets dans leur optique de nouveau départ. Sur le papier, Jaxson Dart a pas mal de similitudes avec Aaron Rodgers : grand espoir venu de la côte ouest, passé par la Californie et par la case transfert, adepte d’un système très aérien bien que pénalisé aux yeux de certains par sa taille relative pour la position.

Ce qui plait avec Dart, c’est qu’il peut être vu comme un projet séduisant à moyen terme. Pas mal de fondamentaux sont présents : sang-froid dans la poche, bras solide, lancers en mouvement, mobilité et prolongation des jeux … Pourtant, c’est bien sa lecture et son côté “forceur” qui doivent être poli et contenu lors de son arrivée chez les pros. Avec les vétérans qui composent actuellement la “QB room” new-yorkaise, les conseils ne seront pas de trop pour l’aider à se perfectionner dans ce domaine et devenir un profil plus intrigant encore dès la saison 2026. Le natif de l’Utah n’arrivera pas non plus en terre inconnue, retrouvant dans la Grosse Pomme Alijah Vera-Tucker, avec qui il a un temps évolué à l’université d’USC.

Autres choix : Tete McMillan (WR), Tyler Warren (TE), Will Johnson (CB), Xavier Watts (S).

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