Ravens – Commanders (30-23) : La vie c’est simple comme Derrick Henry

Baltimore Ravens (4-2) – Washington Commanders (4-2) : 30-23

Il ne faut pas se voiler la face. Contre les Commanders, les Ravens ont construit une belle performance, complète et efficace. La défense a contenu une des meilleure attaque de la ligue, Lamar Jackson a été très bon, Zay Flowers sort un gros match. Rien a dire. Mais il est clair que l’âme, le pilier de cette équipe, c’est avant tout Derrick Henry. Le puissant running back a été partout à la conclusion. Il a grignoter le terrain constamment, a marqué deux touchdowns et surtout a su enterrer la rencontre dans les dernières minutes. Parfois le football c’est simple.

En face Washington n’a jamais vraiment été aux commandes. Hormis une interception précoce, ils ont toujours joué derrière leur adversaire. Ils ont perdu le défi de l’horloge (24 minutes à 36), perdu la confrontation défensive, et perdu les troisièmes tentatives. Forcés de jouer sur une corde raide, ils n’ont pas su montrer les forces qui avaient fait d’eux des gagnants les semaines précédentes. Et pourtant les statistiques globales sont plutôt bonnes. Bref, un match trop court et insuffisant pour remporter le derby du Maryland.

Il n’y a pas que Derrick Henry dans la vie…

Si on a l’impression que la partie s’engage bien pour Baltimore avec une passe longue de Lamar Jackson (QB, 20/26, 323, 1 TD, 1 INT) vers Zay Flowers (WR, 132 yards) d’entrée de jeu, la défense de Washington s’interpose pour la première interception de l’escouade cette l’année. Une erreur qui coûte 3 points mais qui n’arrête pas la meilleure attaque au sol de la ligue. Insistant sur Derrick Henry (RB, 132 yards, 2 TD), les locaux reviennent immédiatement à la marque, et accaparent le ballon.

A l’entame du second quart temps, les Ravens équilibrent leur jeu, avec l’implication de Flowers et Rashod Bateman (WR, 71 yards), mais toujours une bonne dose de Henry. Une application qui paie puisque le puissant running back passe la ligne après un splendide drive de 93 yards pour donner l’avantage aux corneilles. Un premier touchdown qui réveille enfin les Commanders. Jayden Daniels (QB, 24/35, 269 yards, 2 TD) dirige ses troupes directement vers l’en-but, et trouve Terry McLaurin (WR, 53 yards, 2 TD) dans le fond de la peinture pour la conclusion. Mais les dernières minutes sont de nouveau accaparées par les violets. Une longue série de 78 yards se termine par une joli score de Mark Andrews (TE, 66 yards, 1 TD) et laisse à peine le temps aux Commanders de tenter (et rater) un coup de pied longue distance. Les deux formations rentrent au vestiaire sur une marque de 17 à 10.

…Mais bon quand même un peu

Washington se rattrape en ouverture de troisième quart. Un petit drive de 33 yards, et 3 points réduisent l’écart. Pourtant la défense ne trouve pas la clef. Un Henry qui pilonne, un Jackson insaisissable au sol, seule une pénalité réduit Baltimore à un field goal une fois arrivé en zone rouge. Puis un Andrews esseulé traverse la moitié du terrain pour placer parfaitement Henry pour un nouveau touchdown. Simple, efficace, implacable, les corneilles s’envolent.

Les Commanders essaient de redresser la barre à l’amorce du dernier quart. Zach Ertz (TE, 68 yards) perce, McLaurin fait sacrifice de son corps dans le backfield, puis le receveur est au bout d’une passe dans l’angle de l’en-but sur une quatrième tentative de la dernière chance. Pourtant il reste du travail. La défense continue de souffrir face aux attaques constantes des playmakers de Baltimore. Un échange de field goal laisse 7 points d’avance aux Ravens alors qu’il ne reste que 3 minutes à jouer. Il est donc temps de faire place à Derrick Henry. Quelques percussions du coureur, un enroulement de Jackson, et les corneilles n’ont plus qu’à poser le genou au sol pour l’emporter. Un match complet qui offre la quatrième victoire d’affilée aux hommes de John Harbaugh.