New-Orleans Saints (2-4) – Tampa Bay Buccaneers (4-2) : 27-51
Qui dit match de division dit match intense. Et celui du jour entre les Saints et les Buccaneers n’aura pas dérogé à la règle : 19 pénalités et 897 yards en attaque au total.
Ce sont les Buccaneers qui entament le match de la meilleure des manières. Baker Mayfield (QB) trouve Chris Godwin (WR) pour le premier touchdown du match et conclut une première possession impressionnante. La défense s’inspire de leurs collègues de l’attaque. Titularisé pour la première fois, Spencer Rattler (QB) a à peine le temps de compléter sa première passe que Chris Olave (WR) perd la balle. Sonné sur un choc violent, le receveur laisse l’opportunité à Antoine Winfield (S) d’inscrire un touchdown défensif. Les Saints sont sous le choc : Tampa Bay mène 14-0 après 6 minutes de jeu.
Et puis le match s’emballe dans le second quart-temps. Les Buccaneers sont pénalisés par trois fois et se retrouvent à devoir punter depuis leur propre end zone. Rasheed Shaheed (WR/PR) prend alors un malin plaisir à se faufiler dans la zone d’en-but. Baker Mayfield est intercepté dans la foulée. La défense assure bien derrière et limite la casse à 3 points mais l’ancien Brown est de nouveau intercepté après une faute de main de son receveur. Cette fois-ci, Spencer Rattler ne s’y trompe pas et trouve Bub Means (WR) pour son premier touchdown. 20-17 Saints tout est à refaire pour Tampa Bay. Et la réaction ne se fait pas attendre. La défense de New Orleans est pénalisée et Mayfield trouve Sean Tucker (RB) pour son premier touchdown en carrière. Le rythme ne faiblit pas. Après deux gros lancers de Rattler, les Saints se retrouvent en position de scorer et Alvin Kamara (RB) ne se fait pas prier (3ème changement à la mène en 6 minutes). Cam Jordan détourne ensuite une passe de Mayfield pour une nouvelle interception. Les deux équipes rentrent au vestiaire sur le score de 27-24 en faveur des Saints.
La seconde mi-temps est une vraie boucherie. Les Saints bégaient leur football à l’image du rookie Spencer Rattler, intercepté deux fois. Chris Godwin est intenable et inscrit son deuxième touchdown du match. Cade Otton (TE) profite de la bonne série de Mayfield et c’est au tour du jeu au sol de martyriser la défense de la Nouvelle-Orléans. Bucky Irving et Sean Tucker font parler leurs jambes et combinent 217 yards et 2 tocuhdowns en 28 portés. La déroute est totale pour les Saints qui s’inclinent 51-27.
Spencer Rattler alterne le très bon et le catastrophique, à l’image de son équipe
Pas évident de débuter sa carrière dans un duel de division, toujours intense. Notamment entre les Saints et les Buccaneers. Mais le rookie n’a pas démérité. Loin de là. Quelque peu stressé et sous pression sur les premières possessions, l’ancien d’Oklahoma (dans son duel d’ancien Sooner avec Mayfield) s’est ensuite relâché. Sa première mi-temps est même très bonne puisqu’il rentre au vestiaire à 11/17 pour 140 yards et un touchdown.
Les choses ont tourné au cauchemar en seconde mi-temps. La perte de Chris Olave (WR) au début du match n’a sûrement pas aidé. Nul doute qu’avoir un receveur du niveau de Chris Godwin aujourd’hui aurait permis d’enlever de la pression des épaules du jeune quarterback. Il finit à 22/40, 243 yards, 1 touchdown, 2 interceptions et 27 yards au sol. Mais il était trop seul en attaque et la défense n’était pas au rendez-vous malgré trois interceptions.
L’appel des jeux et le coaching en général était proche du scandaleux en deuxième mi-temps. Dans un jour où la redoutable défense des Buccaneers n’était pas dans sa meilleure forme, n’inscrire aucun point en seconde mi-temps est inadmissible. Et la faute ne peut pas retomber sur un Spencer Rattler qui débutait seulement son premier match. Le nombre de pénalités (7 pour 70 yards) est beaucoup trop important.
Denis Allen (HC) va vite devoir faire mieux s’il ne veut pas être le prochain à rejoindre Robert Saleh à Pôle Emploi.
Mayfield fait du Mayfield, Chris Godwin assurance tout risque
Baker Mayfield a joué comme il joue depuis le début de saison. Tout n’est pas parfait mais il y met du cœur. Malgré trois interceptions, il n’a pas baissé les bras et a continué de trouver des solutions pour faire avancer l’équipe. En témoigne sa feuille de stats à 24/36, 325 yards, 4 touchdowns, 3 interceptions, 29 yards au sol.
Il faut dire qu’il était bien secondé par un Chris Godwin proche de la perfection avec 11 réceptions (ciblé 13 fois), 125 yards et deux touchdowns. Godwin s’est montré particulièrement important lorsque les Buccaneers étaient malmenés et son deuxième touchdown a permis de donner de l’air à son équipe. Mais il n’a pas été le seul fer de lance en attaque, le jeu au sol s’est montré très dominant également.
La défense n’a pas été irréprochable en première mi-temps mais s’est bien ressaisie en seconde période, n’autorisant aucun points à l’attaque adverse. Le gros point noir reste les pénalités : 12 pour 86 yards.
Mais l’essentiel est là pour les Buccaneers. Ils sortent victorieux de ce duel de division et prennent une bonne option pour la suite de la saison. La situation se complique en revanche pour les Saints qui ont besoin d’un rapide électrochoc s’ils veulent encore espérer quelque chose de la saison.