Power Tanking – Semaine 6 : NFC (L)east

La NFC Est repousse chaque semaine les limites du ridicule

Ezekiel Elliott

Après un ballon d’essai en 2019, le power tanking est de retour. Ici, pas de courses à la victoire, mais un seul objectif : le premier choix de draft. Et après seulement deux semaines, de nombreuses franchises de NFL rivalisent d’ingéniosité pour obtenir le précieux sésame, qui permettra selon toute vraisemblance d’obtenir un quarterback chevelu de Clemson, future égérie des marques de shampoing.

Attention, un deuxième degré est requis pour lire cet article.

MVP : La NFC Est

Performance exceptionnelle, structure d’article exceptionnelle. Plutôt que de mettre en lumière les pires équipes de la ligue, c’est une division entière qui est à l’honneur. À eux quatre, les équipes de la NFC Est cumulent un bilan abyssal de 5 victoires pour 18 défaites et un match nul. Hors division, le bilan est de 2-15-1, soit 11% de victoires.

Oubliez les champions de division à 7-9 ou 7-8-1, nous sommes maintenant dans une autre dimension, proche d’un exploit historique : une de ces quatre équipes va certainement aller en playoffs avec moins de 7 victoires. Et chacun à sa stratégie :

– Cowboys : prendre 36 points par matchs et savonner les mains du running back ;

– Eagles : faire en sorte de battre le record du nombre de titulaires blessés en attaque, avec 9 pour le moment ;

– Giants : Mettre son quarterback sous pression pour capitaliser sur ses pertes de balles ;

– Washington : rentrer sur le terrain sans nom, sans quarterback et si cela ne suffit pas, jouer une conversion à 2 points pour perdre le match.

On pourrait parler des blessures, mais un tel niveau de nullité nécessite un talent indéniable, car perdre chaque semaine en NFL est loin d’être facile. La semaine prochaine s’annonce passionnante, avec 2 matches de division. Malheur au vaincu.

Profitez du couvre-feu, il vous permettra de vous délecter d’un Eagles-Giants dans la nuit de jeudi à vendredi. Se lever à 2h du matin pour voir Daniel Jones lancer des pick six et les Eagles planter des tentes bleues, voilà la vie que nous avons choisie.

1- New York Jets (0-6)

Point faible : trop fort. Les Jets sont seuls sur leur île, celle du premier choix de draft. Quelle semaine incroyable encore pour les hommes d’Adam Gase. Ils ont tout d’abord viré un des meilleurs joueurs, en lui envoyant un sms disant «Je te quitte, c’est pas toi, c’est moi». Bell en a profité pour rejoindre les Chiefs, l’équivalent de sortir avec la cheerleader en chef après avoir passé 2 ans avec cette fille gothique bizarre qui reste au fond de la classe.

New York n’a pas de limites, et même les entraîneurs commencent à s’envoyer des politesses. Même Frank Gore, qui est dans la ligue depuis 1614, en a marre. C’est tout simplement fascinant.

2- Washington Football Team (1-5)

Personne ne voulait voir une prolongation entre Washington et les Giants, Ron Rivera l’a bien compris. En choisissant la conversion à deux points, l’ancien entraîneur des Panthers a préféré perdre tout de suite que de risquer la victoire en prolongations sur un pile ou face.

Exécution parfaite des Kyle Allen, qui plutôt que de courir sur le côté a préféré reculé pour s’assurer de manquer sa passe. Washington à payer un 5e tour de draft pour ce joueur, nous comprenons maintenant pourquoi.

https://twitter.com/Giants/status/1317918807336386573

3- New York Giants (1-5)

Au jeu du plus malin, New York a perdu. Daniel Jones et sa ligne ont été mauvais, mais pas suffisamment. Et que dire de cette défense qui commence à arrêter les attaques adverses.

Attention, l’affrontement contre les Eagles a tout du match piège, contre une équipe qui doit parcourir les rues de la ville pour trouver des receveurs. Si les Giants veulent rester sur le podium, il va falloir rester concentré et ouvrir les portes et les fenêtres.

4- Jacksonville Jaguars (1-5)

Bien sûr, Jacksonville a perdu à domicile contre les Lions, ce qui en soit est suffisant pour postuler au top 5. Mais c’est bien la performance de la semaine 5 qui a attiré notre attention.

Pour la troisième semaine d’affilée, les Jaguars ont perdu contre une équipe sans victoires. Miami, Cincinnati et Houston, tous ont marché sur une équipe des Jaguars qui ressemblent enfin à celle attendue. Il était temps, et il va falloir encore faire le travail contre une autre équipe à 1 victoire, les Chargers de Justin Herbert.

L’avantage, c’est que les Jaguars peuvent compter sur les receveurs pour transformer une passe attrapable en interception.

5- Cincinnati Bengals (1-4-1)

Stratégie impressionnante des Bengals : laissez les jeunes titulaires prendre confiance et s’amuser jusqu’à prendre 21 points d’avance. Ensuite, Zac Taylor signe la fin de la récréation et reprend les choses sérieuses.

Une défense en bois et un kicker avec un pied qui tremble, les félins ont réalisé la deuxième mi-temps parfaite, pour perdre 31-27 et pouvoir parler de « victoire encourageante ». La devise des losers.

Voyage en terre inconnue : Aaron Rodgers

Il y a des joueurs que nous ne voyons pas souvent par ici, mais Aaron Rodgers avait apparemment autre chose en tête que la victoire. Alors que son équipe avait le match en main, il a profité d’un affrontement contre Tampa Bay pour rendre hommage à Jameis Winston.

Un pick six propre et sans bavure, une lourde défaite, Rodgers ne cesse de rajouter des cordes à son arc chaque année. Reviens quand tu veux Aaron, la porte est ouverte.

Mentions :

Déception pour les Falcons (1-5), qui ont perdu leurs repères et le chemin de la défaite en même temps que Dan Quinn.

Les Texans (1-5) et les Vikings (1-5) sont en embuscade, mais Minnesota dispose d’un maître à jouer que les texans n’ont pas : Kirk Cousins. Deuxième match à trois interceptions pour kirkounet, devenu un personnage incontournable ici.

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