L’heure du conseil de classe a sonné ! Après la Draft, voici l’évaluation de chaque équipe, division par division. Les évaluations, dans l’ordre de qualité : félicitations, compliments, encouragements, passable, redoublement.
Pour clôturer ces évaluations, direction la toujours homogène NFC Est. Alors que Cowboys ont réussi une draft quasi-parfaite, les Eagles interrogent fortement.
Dallas Cowboys: félicitations
Choix : CeeDee Lamb (WR, N° 17); Trevon Diggs (CB, N° 51) ; Neville Gallimore (DL, N°82) ; Reggie Robinson (CB, N°123) ; Tyler Biadasz (C, N°146), Bradlee Anae (DE, N°179), Ben DiNucci (QB, N°231)
Mis à part les Vikings et les Ravens, personne ne peut rivaliser avec la cuvée 2020 des Cowboys sur le papier. Si la draft est un processus toujours incertain, Dallas a réussi des très gros coups. Le premier : avoir réussi à récupérer CeeDee Lamb, pour certains le meilleur receveur de la draft, en 17e position. Joueur aux mains sures et à la technique propre, il est le complément parfait de l’explosif Amari Cooper.
Le seul risque de cette draft ? La sélection de Trevon Diggs au second tour, joueur talentueux, mais dont la qualité de plaquage et la capacité à rester concentré sont fluctuantes. Le recrutement de Neville Gallimore avec le choix 82 est également un gros coup, les Cowboys choisissent un joueur dont la valeur est sûrement plus haute en troisième tour, comblant ce qui est peut-être le plus gros besoin de l’équipe.
Reggie Robinson, peut-être un contributeur immédiat, tout comme Tyler Biadasz si les blessures l’épargnent en 2020. En fin de draft les dirigeants se sont même permis de faire le pari Bradlee Anae, dont la prodigieuse chute a été stoppée en 179e position.
New-York Giants : compliments
Choix : Andrew Thomas (OT, N°4); Xavier McKinney (S, N°36); Matt Peart (OT, N°99) . Darnay Holmes (CB, N°110) ; Shane Lemieux (OG, N°150) ; Cam Brown (LB, N° 183) ; Carter Coughlin (LB, N°218) ; T.J. Brunson (LB, N°238) ; Chris Williamson (CB, N°247) ; Tae Crowder (LB, N°255)
Pour la deuxième année de la reconstruction, les Giants se devaient d’entourer Daniel Jones. Mission accomplie. Dès le quatrième choix New-York a choisi Andrew Thomas, l’excellent tackle de Georgia qui devra néanmoins surement commencer sa carrière en NFL à droite, ce qui n’est pas son poste naturel.
Mais Thomas n’est pas le seul renfort sur la ligne. Matt Peart et Shane Lemieux ont également été choisis en milieu de draft, ce qui prouve la volonté des Giants de renforcer la profondeur d’effectif dans un premier temps avant de devenir potentiellement titulaire dans un second temps.
Mais la défense n’a pas été oubliée, avec notamment la bonne affaire du second tour avec Xavier McKinney. Safety le plus attendu de la draft, il a été victime comme Delpit de la dévaluation de la position chez les franchises. Autre bonne affaire, le cornerback de UCLA Darnay Holmes pourra dès cette année contribuer dans le slot, et l’idée de le voir associer à James Bradberry et Deandre Baker rend le comité de cornerbacks beaucoup plus séduisant que la saison dernière. Le reste de la draft a été tourné vers la défense, les Giants recherchant la bonne affaire sur toutes les lignes pour étoffer un effectif qui en avait besoin.
Washington Redskins : encouragements
Choix : Chase Young (EDGE, N°2) ; Antonio Gibson (RB, N°66) ; Saahdiq Charles (OT, N°108) ; Antonio Gandy-Golden (WR, N°142) ; Keith Ismael (C, N°156) ; Khaleke Hudson (LB, N° 162) ; Kamren Curl (S, N°216) ; James Smith-Williams (DE, N°229)
Sans grande surprise, les Redskins ont recruté le plus gros potential de cette draft, l’EDGE Chase Young. Avec une ligne composé de Young, Montez Sweat, Jonathan Allen ou encore Ryan Kerrigan, les Redskins ont, sur le papier, une des lignes défensives les plus redoutables de la ligue. Un bon début pour une défense en construction.
Sans sélection en second tour, les Redskins ont pu surprendre en investissant le choix 66 sur le coureur de Memphis Antonio Gibson, qui était projeté plus bas. Ils ont ensuite renforcé l’attaque avec deux profils tendance avant la draft, le tackle Saahdiq Charles et le receveur Antonio Gandy-Golden. Nul doute que les deux seront un renfort bienvenu pour Dwayne Haskins, le jeune quarterback qui ne pourra pas compter sur le soutien de Trent Williams.
Dans les autres sélections, le centre/guard Keith Ismael vient renforcer une ligne qui était en recherche de profondeur, alors que le linebacker Khaleke Hudson pourra contribuer en équipe spéciales et dépanner en équipe première si besoin.
Philadelphia Eagles : passable
Choix : Jalen Reagor (WR, N°21) ; Jalen Hurts (QB, N°53) ; Davion Taylor (LB, N°103) ; K’Von Wallace (No. 127) ; Jack Driscoll (OL, N°145) ; John Hightower (WR, N°168) ; Shaun Bradley (LB, N°196) ; Quez Watkins (WR, N°200) ; Prince Tega Wanogho (OT, N°210) ; Casey Toohill (DE, N°233)
La draft avait commencé difficilement pour les Eagles, incapable de trade up en 16 pour récupérer CeeDee Lamb, et devant se « contenter » du receveur Jalen Reagor. Si ce dernier est loin d’être un mauvais joueur, il représente un pari risqué tant l’ancien de TCU est loin d’être le plus aguerri pour la NFL, et devra travailler sur ses problèmes de drops.
Mais le choc est intervenu au moment du second choix. Alors que les Eagles ont prolongé Carson Wentz pour 5 ans et plus de 100 millions de dollars, le general manager Howie Roseman a choisi Jalen Hurts, le quarterback d’Oklahoma, invoquant la culture d’ « usine à quarterback » des Eagles. En plus d’éventuellement discréditer Carson Wentz auprès de son vestiaire, les Eagles sont passés à côté de joueurs pouvant combler des réels besoins, comme A.J. Epenesa, Kristian Fulton ou encore Jeremy Chinn. Pour parachever cette journée hallucinante, le champion sortant de NFC Est a choisi Davion Taylor au troisième tour, un linebacker athlétique mais qui n’est pas encore prêt à contribuer immédiatement. Incompréhensible.
Paradoxalement, les Eagles ont réalisé une excellente dernière journée, cela ne permettant pas cependant de faire oublier le désastre du deuxième jour.K’Von Wallace aura la lourde tâche de remplacer Malcolm Jenkins, mais son profil polyvalent va l’aider à s’adapter rapidement. Prince Wanogho a été choisi au 6e tour alors qu’il était projeté beaucoup plus haut, et si son genou le laisse tranquille il peut devenir un remplaçant de luxe. Les Eagles ont clairement fait le pari du physique plutôt que la production universitaire, une direction opposé à celles des années précédentes.