[Fiches Draft] Andrew Thomas (OT), un colosse mobile

Andrew Thomas, une force brute. Mais quelle marge de progression ?

Andrew Thomas – Tackle – 20 ans – Junior – Georgia

Taille : 1m96

Poids : 145 Kg

Position estimée dans la draft : 1er tour

Comparaison NFL : Duane Brown

Points forts

– Puissance et mobilité
– Réactivité
– Mains violentes

Il est le pion essentiel de l’attaque de Georgia ces dernières années. Tackle gauche indiscutable depuis son arrivée sur le campus d’Athens, Andrew Thomas n’a pas tardé à confirmer ce qui avait fait de lui une recrue phare en sortie de lycée : une force brute jumelée à une incroyable fluidité de déplacement. Une recette qui a fait mouche dans une attaque des Bulldogs portée sur le jeu au sol : Nick Chubb, Sony Michel ou plus récemment D’Andre Swift, premier tour en puissance de la prochaine draft, se sont délectés de sa capacité à se montrer actif sur le bloc et à décrocher pour ouvrir d’importantes brèches.

Mais ce qui le rend injouable en un contre un, c’est son aptitude à se montrer déroutant sur le premier contact. Son gabarit imposant est en soi un avantage non négligeable, mais Thomas se distingue par une solide technique et des mains extrêmement violentes quand il s’agit d’offrir du temps et des espaces à ses camarades du backfield. Le Géorgien sait exploiter ses forces en sachant se situer par rapport à son vis-à-vis. Cela lui offre souvent une bonne amplitude sur la protection de passe pour pouvoir répondre aux rushers, qu’ils soient massifs ou plus explosifs.

Points faibles

– Bas du corps
– Finition des actions

A dire vrai, la saison 2019 a été à double tranchant pour Thomas. Car l’opposition a été de taille pour pouvoir jauger son possible niveau à l’échelon supérieur. Il a notamment croisé la route de Julian Okwara (Notre Dame), Terrell Lewis (Alabama), K’Lavon Chaisson (LSU) et Marlon Davidson (Auburn). Sa prestation en demi-teinte face à ce dernier et des appels de jeu pour le moins suspects contre Louisiana State l’ont exposé, au point d’interroger sur son aptitude à devenir un bon tackle côté aveugle.

Son autre gros péché, c’est l’excès de facilité. Malgré un sens du placement, le lineman néglige son jeu de jambe et peut se retrouver exposé, d’un point de vue équilibre, face à des rushers plus aguerris. Il tend aussi à être plus « puncher » que réellement bloqueur, ce qui interroge sur sa résistance au contact.

Destinations possibles

Washington Redskins, New York Giants, Miami Dolphins, Cleveland Browns, New York Jets

Le fantasme du tackle gauche pur le dessert dans ce processus draft, mais ne vous-y trompez pas : Andrew Thomas a plus d’une corde à son arc. Impressionnant sur le jeu au sol, de par sa saine agressivité et son sens du décrochement, le Géorgien a payé les errements d’une attaque aérienne aux abois en 2019. Pourtant, avec un quarterback pas vraiment réputé pour sa rapidité de lancer, le numéro 71 n’a quasiment subi aucune pression lors du dernier exercice, et ses défauts techniques restent largement perfectibles pour briller chez les pros. Sans soucis de santé, « AT » a tout d’un futur solide titulaire en NFL mais devra rassurer sur sa capacité à être un atout côté gauche.

Tags →  
Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires