L’homme le plus important d’une équipe NFL n’est peut-être pas le quarterback. Le point commun d’une bonne partie des équipes de haut de tableau est souvent le même : un coach de talent, qui travaille généralement sur la durée.
Dans le cadre de notre semaine des Power Ranking, voici donc le classement des 32 techniciens NFL en poste.
1. Bill Belichick, New England Patriots (261 victoires – 123 défaites en saison régulière en carrière)
Aucun doute sur sa place de numéro 1 à l’heure actuelle. Son parcours est sans égal : 6 Super Bowls gagnés en tant qu’entraineur en chef de l’équipe en 9 participations, 10 titres de division consécutifs et les 8 dernières finales AFC.
Les playoffs sont son terrain de prédilection (30 victoires, 10 défaites). Génie défensif. Capable de toujours bien s’entourer pour faire tourner l’attaque. Son point faible ? Un manque de transmission envers ses assistants. Ses anciens protégés ont du mal à performer dans un rôle de numéro 1 sous d’autres couleurs.
2. Sean Payton, New Orleans Saints (118-74)
Ses trois campagnes à 7 victoires – 9 défaites, estampillées du sceau « Jeff Fisher », entre 2014 et 2016 semblent être une aberration, étant donné ce que Sean Payton a fait avec la franchise ces dernières saisons. Il possède une force d’innovation constante et a su réinventer une nouvelle fois l’attaque des Saints pour s’adapter au dernier chapitre de la carrière de Drew Brees. Pour la première fois sur les 13 dernières années, le quarterback n’a pas franchi la barre des 4 000 yards dans les airs.
Avec seulement deux victoires en playoffs sur les cinq dernières années, il doit vite oublier les deux dernières éliminations cruelles et retrouver un visage conquérant en janvier afin de participer à un nouveau Super Bowl, 10 ans après.
3. Pete Carroll, Seattle Seahawks (121-85)
Papy fait de la résistance. Mais il sait surtout former et diriger une équipe.
Bien qu’il soit le coach le plus âgé de la ligue (67 ans), il a toujours cette énergie débordante qui le caractérise. L’an dernier, il s’est appliqué à maintenir une atmosphère positive au sein de son groupe, et à remotiver ses deux coordinateurs, qui n’avaient guère eu de réussite jusqu’alors. Résultat, 10 victoires et une qualification en playoffs méritée, alors que personne ne s’attendait à les voir.
Gagner les matchs à enjeu, il connaît. Un Super Bowl remporté, au moins une victoire en playoffs chaque année entre 2012 et 2016, et deux fois champion national au niveau universitaire. Exploit rare, seulement deux autres personnes peuvent se vanter d’avoir réaliser le doublé NFL – NCAA avant lui.
4. Sean McVay, Los Angeles Rams (24-8)
Une réussite fulgurante. Il est l’entraineur du moment, chaque propriétaire veut son Sean McVay pour diriger son équipe. Si une personne a déjà fait partie de son staff, elle est potentiellement candidate à un poste de numéro 1.
Cela en dit long sur l’influence que le trentenaire a développé en un laps de temps aussi court dans la ligue. Cela témoigne surtout de son immersion totale dans le monde du football. Ses forces ? Une mémoire prodigieuse, un mental en acier, et il pousse chaque semaine pour que son équipe soit mieux préparée que l’adversaire. Il sait aussi rester à sa place. Wade Phillips dirige la défense, lui s’occupe de l’attaque en mettant ses joueurs dans les meilleures conditions possibles. Jared Goff en est la parfaite illustration.
5. Andy Reid, Kansas City Chiefs (195-124)
14/20. En 20 saisons sous sa très grande casquette d’entraineur en chef, Andy Reid a emmené son équipe 14 fois en playoffs, soit 70% de réussite. Avec un tel pourcentage, pas de doute, il fait les choses bien.
Au cours de son premier mandat à Philadelphie, il a façonné Donovan McNabb. À Kansas City, il est tombé sur une perle, Patrick Mahomes. Couvé pendant une petite année, le petit a explosé l’an dernier grâce au système mis en place par Reid, en lui permettant de devenir MVP et d’utiliser des concepts de football universitaire.
Seul bémol, il a la réputation d’être un excellent entraineur…de saison régulière. En séries éliminatoires, les choses se compliquent (1 victoire en 6 finales de conférence, 1 Super Bowl perdu) avec une gestion du chronomètre hasardeuse.
6. Doug Pederson, Philadelphia Eagles (29-19)
Quarterback remplaçant de longue date, Doug Pederson n’a pas attendu très longtemps avant de faire bonne impression en tant que head coach. Trois saisons exactement. Dès sa seconde année, il a conduit les Eagles à la victoire finale, la première de la franchise dans l’ère Super Bowl. Malgré une nouvelle blessure de Carson Wentz en 2018, il a de nouveau permis à Philadelphie de retourner en playoffs avec son quarterback remplaçant, et de remporter une victoire à Chicago.
Pederson est réputé pour sa connaissance aiguë de l’attaque, mais il ne faut pas négliger ses capacités de leadership indéniable. Il a aussi contribué avec le front office pour développer l’un des meilleurs effectifs de la ligue. En 2019, il n’aura plus la carte Nick Foles dans sa poche arrière si la santé de Wentz se détériore.
7. John Harbaugh, Baltimore Ravens (104-72)
John Harbaugh est le parfait exemple de la rapidité avec laquelle les choses changent en NFL. Il y a un an, il était sur la sellette. Aujourd’hui, il a vu son contrat prolongé après avoir remporté sa division.
Expert dans la gestion de l’horloge et la connaissance des règles, il sait prendre les bonnes décisions au moment opportun. La nomination de Lamar Jackson au poste de quarterback titulaire en cours de saison l’an dernier en est le dernier exemple.
Depuis le début de son mandat dans le Maryland, il est le grand instigateur du succès des Ravens, notamment en playoffs : 7 apparitions en 11 saisons, 10 victoires, et un Super Bowl remporté en 2012.
8. Mike Tomlin, Pittsburgh Steelers (125-66-1)
Mike Tomlin est l’un des entraineurs les plus difficiles à évaluer. Il n’a jamais connu une saison négative en 12 ans, plus de 65% de victoires en saison régulière, 8 participations aux séries éliminatoires, deux Super Bowls et un titre. Beaucoup de fans aimeraient se vanter d’une telle régularité pour leur franchise.
Le problème est plus mental et relationnel. Chaque année, il laisse filer des rencontres à sa portée et son bilan en playoffs et tout juste positif (8 victoires, 7 défaites). L’an dernier, les querelles de vestiaire impliquant son trio offensif vedette ont démantelé son équipe, qui a terminé sa saison fin décembre. Maintenant que le calme est revenu, il doit retrouver son mojo pour ramener les Steelers tout en haut de la division.
9. Anthony Lynn, Los Angeles Chargers (20-12)
Anthony Lynn n’a pas vraiment pris le meilleur départ en tant qu’entraineur en chef des Chargers en 2017, perdant ses quatre premières rencontres. Mais il a rapidement inversé la situation pour enregistrer une fiche de 21 victoires sur les 28 rencontres de saison régulière suivantes.
Sous sa houlette, les progrès des Chargers sont impressionnants. Il a été frappant de voir comment l’équipe s’est ralliée autour de son leadership et la façon dont il a géré le tout nouveau marché de Los Angeles. Il s’est entouré de deux coordinateurs expérimentés pour l’aider, et les résultats sont présents. La défaite à New England en séries de division, n’est pas une fausse note; elle fait partie de son apprentissage sur le tas.
10. Dan Quinn, Atlanta Falcons (36-28)
7 victoires – 9 défaites, Dan Quinn a connu sa pire saison l’an dernier à la tête des Falcons. En 2015, il a hérité d’une équipe en perte de vitesse et en quatre saisons, il a poussé ses protégés à deux apparitions en playoffs, dont une défaite cruelle au Super Bowl lors de son deuxième exercice.
Depuis, le volatile a perdu de sa superbe et quelques plumes au passage. La saison dernière s’est arrêtée aussi vite qu’elle avait commencé avec de graves blessures dès la première rencontre. Des errements défensifs récurrents ont fini d’achever les espoirs de la franchise.
Quinn a pris ses responsabilités et fait le ménage chez ses assistants. En plus de son poste, il sera désormais en charge de la défense. Autant dire qu’il sera en première ligne si les résultats ne suivent pas cette saison.
11. Frank Reich, Indianapolis Colts (10-6)
« Ce n’est pas fini, tant que ce n’est fini », telle doit être la devise de Frank Reich. Et pourtant, tout n’aurait jamais pu commencer sans la défection au dernier moment de Josh McDaniels.
Arrivé en catastrophe, Reich a connu des moments peu conventionnels pour un entraineur rookie, mais son impact a été indéniable lors du changement d’Indianapolis la saison dernière. Il a transformé une équipe sans gouvernail en une solide formation capable de chatouiller les meilleurs.
Après un départ lamentable (1 victoire en 6 matchs), les Colts n’ont goûté qu’une seule fois à la défaite sur les 10 dernières rencontres, pour décrocher une place en wild card inespérée. Une victoire à Houston, avant de sortir à Kansas City, la saison ne s’est pas terminée comme il le souhaitait, mais Reich a montré qu’il avait les atouts pour être un bon numéro 1 dans la ligue. Avec la retraite d’Andrew Luck, la tâche s’annonce plus difficile, mais il a du potentiel et il est à l’écoute de son vestiaire. Il a peut-être été le choix de secours, mais il s’est rapidement révélé être le bon choix pour les Colts.
12. Mike Zimmer, Minnesota Vikings (47-32-1)
Disciple de Bill Parcells, peu commode, motivateur hors pair, Mike Zimmer est de la vielle école et a mis du temps avant d’obtenir la casquette de numéro 1. Solide esprit défensif, le sexagénaire entame sa sixième saison chez les violets, dont deux titres de division et une finale NFC en 2017.
La saison dernière a été difficile, marquée par une incompatibilité avec son coordinateur offensif de l’époque John DeFilippo; et malgré un nouveau quarterback qui devait leur faire franchir la dernière marche. Tandis que les autres franchises sont à la recherche de modernité, lui a préféré rappeler un vieux briscard, Gary Kubiak, pour le seconder en 2019.
Gagner en saison régulière, il sait faire. En playoffs, un peu moins. Il va falloir qu’il apprenne et vite, sinon son siège risque de chauffer rapidement. Au contact de l’expert en la matière, Marvin Lewis, dont il a été le coordinateur défensif pendant des années, il sait pourtant tout ce qu’il ne faut pas faire s’il veut avoir une chance d’avancer loin en janvier.
13. Matt Nagy, Chicago Bears (12-4)
Pour mettre les travaux de Matt Nagy en perspective, certains observateurs pensent que Mitchell Trubisky est candidat au titre de MVP en 2019. Ce n’est peut-être pas encore son heure, mais il n’y aucun doute sur ce que l’entraineur a apporté à l’attaque des Bears. Le séjour de cinq ans en tant qu’assistant d’Andy Reid à Kansas City l’a préparé à cette opportunité, et il en a profité.
Esprit offensif innovant, formateur de quarterback, il n’a pas oublié les paroles et a fait progresser son maitre à jouer, ainsi que l’attaque de Chicago, avec des formations peu conventionnelles. La seconde année est la plus dure, celle où il doit confirmer, et il ne pourra plus compter sur son ancien coordinateur défensif, Vic Fangio, pour cela. Cette perte fait aussi mal que le raté de Cody Parkey face aux Eagles en wild card.
14. Ron Rivera, Carolina Panthers (71-56-1)
Les Panthers sous Rivera sont adeptes du yo-yo et ne font pas les choses à moitié. Ils sont surtout dépendants de leur vedette Cam Newton.
Lorsque l’entraineur en chef est bon, son équipe est vraiment bonne. En huit ans, il a guidé Carolina vers trois saisons à 11 victoires ou plus, une place au Super Bowl, et deux titres d’entraineur de l’année. Mais quand il est mauvais, c’est une horreur. Il a plus de saisons négatives que positives, bien que son bilan reste au-dessus des 50% de victoires.
Rivera est en partie responsable de cet effondrement, et n’a pas été en mesure de mettre en place des saisons positives consécutives. « Riverboat Ron » a acquis une réputation de joueur, en prenant des risques pas toujours justifiés. Sa capacité à gérer l’horloge est également pointée du doigt. Plus de cohérence et les playoffs en janvier, sinon il peut parier qu’il ne sera plus à la tête de la franchise l’an prochain.
15. Bruce Arians, Tampa Bay Buccaneers (49-30-1)
Le troisième entraineur le plus âgé de la NFL est de retour aux affaires après un an passé loin des bancs de touche à soigner une maladie, mais pas trop loin du football avec un rôle de consultant pour CBS.
En reconstruction, Tampa Bay a sauté sur l’occasion. En six saisons en tant qu’entraineur en chef, Bruce Arians n’a enregistré qu’une saison négative, et a raflé deux fois le titre d’entraineur de l’année avec deux équipes différentes. Dans une division relevée, la tâche s’annonce ardue et son objectif à court terme sera de (re)mettre Jameis Winston sur de bons rails. Et s’il y a bien une personne qui peut y arriver, c’est bien lui. Il a été celui qui a permis l’éclosion de Ben Roethlisberger ou Andrew Luck, et a su redonner une deuxième jeunesse à Carson Palmer en Arizona, qu’il a propulsé jusqu’en finale NFC.
16. Jason Garrett, Dallas Cowboys (77-59)
Regardons les choses en face : Jason Garrett sera classé entre la 12ème et la 18ème position de ce power ranking jusqu’à la fin des temps. 10 ans à la tête des cowboys et toujours pas de finale NFC. Pour l’instant, il a le soutien du propriétaire Jerry Jones, mais jusqu’à quand ? Le talent est présent, si ce n’est pas cette année, il peut dire au revoir à son poste.
Il est vrai que diriger « America’s Team » et supporter Jones font de la position de Garrett l’une des plus stressantes du sport. Mais il continue de se présenter avec le sourire presque toutes les semaines, refoulant sa colère intérieure en applaudissant constamment sur le bord de touche.
Sans charisme, ni mauvais, ni bon, il est à sa juste place en milieu de classement.
17. Bill O’Brien, Houston Texans (42-38)
Bill O’Brien peut être un bon entraineur. A quel point ? Ses détracteurs diront qu’il est assez bon pour se faire battre en playoffs. Encore. Une preuve supplémentaire que l’arbre de coaching de Bill Belichick s’est arrêté à la racine. Comme Al Groh, Charlie Weis, Romeo Crennel, Eric Mangini, Josh McDaniels, et Jim Schwartz avant lui, il hurle la médiocrité une fois le pas de la maison-mère franchi.
Le gros problème avec O’Brien est qu’il n’a pas été en mesure de démontrer qu’il pouvait remporter les gros matchs, où sa gestion des rencontres est défaillante. L’an dernier il a bénéficié d’un calendrier favorable et d’un retour de Deshaun Watson pour remporter sa division, puis les Texans ont perdu à domicile.
Dernièrement, il a remporté plusieurs luttes internes pour marquer de son empreinte l’équipe. En cas d’échec, pas de pitié. Il sera lancé sous les roues du bus.
18. Jon Gruden, Oakland Raiders (98-93)
Chucky is back ! Serpent de mer pendant 10 ans, Jon Gruden a enfin replongé dans le grand bain l’an dernier auprès de son premier amour. À la clé, un contrat exorbitant de 100 millions de dollars sur 10 ans. C’est sûr qu’à ce tarif, il a vite quitté son siège de commentateur.
Il reste l’un des sept entraineurs en activité à avoir remporté une bague, et le temps passé auprès d’ESPN lui a permis de voir le jeu dans une perspective globale. Il a toujours cette même passion et ce leadership qui le caractérisent. La connaissance du jeu est intacte.
Problème, il fait ce qu’il veut dans la franchise en matière de personnel et les ajouts sont explosifs. Mais est-ce que cela se traduira par plus de quatre victoires en 2019 ?
19. Sean McDermott, Buffalo Bills (15-17)
Pas le plus flashy, mais besogneux dans la tâche. Sean McDermott colle parfaitement à l’étiquette de la région. Avant tout cerveau défensif, il a fait ses armes chez les Eagles et les Panthers dans divers rôles d’entraineur ou coordinateur défensif avant de se voir proposer le poste à Buffalo en 2017.
Pour sa première année, il a réussi le miracle de qualifier les Bills pour les playoffs, une première depuis 1999, mettant fin à la plus longue disette de la NFL. En terme de bilan, ils ont régressé l’an dernier, avec un énième coup de balai dans l’effectif pour se débarrasser des joueurs à problèmes. Mais une bonne fin de saison (4 victoires, 3 défaites), l’an 2 de l’ère Josh Allen, des mouvements intéressants lors de l’intersaison, laissent penser que Buffalo ne sera pas facile à manier cette saison. Reculer pour mieux sauter ?
20. Mike Vrabel, Tennessee Titans (9-7)
L’ancien triple champion a connu une ascension rapide. Fin de carrière en 2010, entraineur des linebackers des Texans pendant trois saisons à partir de 2014, une en tant que coordinateur défensif et le voilà propulsé dans le fauteuil de numéro 1.
Et pour une première, on a vu pire, effectuant un travail solide et ratant de peu les playoffs. Toujours proche de ses joueurs, il a bâti une équipe sans strass ni paillette, qui a rendu la tâche difficile à quelques grosses cylindrées. À confirmer.
21. Jay Gruden, Washington Redskins (35-44-1)
Washington a rarement eu de la patience avec ses entraineurs, mais a néanmoins octroyé à Jay Gruden une autre chance pour le travail effectué depuis sa prise de fonction.
Bien qu’il ait raté les playoffs trois années de suite, il a quand même réussi à construire une équipe intéressante, difficile à manœuvrer, malgré le roulement constant au poste de quarterback et de nombreux problèmes de blessures. Le futur de Dwayne Haskins est étroitement lié au sort de son entraineur : ça passe ou ça casse.
22. Kyle Shanahan, San Francisco 49ers (10-22)
Coordinateur offensif respecté, Kyle Shanahan n’a pour le moment pas le même impact sur la franchise californienne depuis son intronisation en 2017. Il faut dire que San Francisco n’a pas été épargnée par les blessures ces deux dernières années, l’obligeant sans cesse à jongler entre plusieurs quarterbacks. Mais il a tiré le meilleur parti de ce qu’il possédait.
L’intersaison a été prolifique et les nouveaux arrivants devraient lui permettre d’enfin exploiter son système. Bon communicant et confiant, il est l’homme idéal pour développer Jimmy Garoppolo. Il y est presque arrivé avec Nick Mullens.
23. Doug Marrone, Jacksonville Jaguars (31-35)
Va-t-il se relever de la chute ? Une équipe renvoie l’image de son entraineur, et à Jacksonville le portrait de famille n’est pas très beau à voir. Les Jaguars ont été aussi mauvais en 2018 que bon en 2017, où ils sont passés à un bon quarterback (et de bons appels offensifs) de rejoindre le Super Bowl.
Il travaille toujours de manière solide et mérite du crédit pour avoir rendu son équipe potable. Mais il affiche encore un bilan négatif en saison régulière pour espérer se hisser plus haut.
24. Adam Gase, New York Jets (23-25)
La vie est belle pour Adam Gase et l’AFC Est semble être sa came. Viré après deux saisons soporifiques avec Miami, il avait déjà des prétendants au pas de sa porte pour l’accueillir. Pourquoi ? Ceux qui parlent de Gase parlent de son éthique de travail et de son esprit footballistique incroyable. Il serait alors intéressant qu’il les montre.
La position de quarterback s’est avérée être son talon d’Achille en Floride avec les expériences Ryan Tannehill, Matt Moore, Brock Osweiler et Jay Cutler. Rien que ça. Il devrait avoir meilleure matière à New York avec Sam Darnold et quelques éléments intéressants à ses côtés. Encore faut-il qu’il arrive à cohabiter avec tout ce petit monde, la communication n’étant pas son fort. Le moindre esclandre, passé jusqu’ici inaperçu à Miami, fera les gros titres des journaux new-yorkais.
25. Matt Patricia, Detroit Lions (6-10)
La lune de miel n’a pas duré très longtemps. Écrasé en première semaine à domicile par les Jets, Matt Patricia a eu du mal à rentrer dans le costume de numéro 1. Il a bien guidé l’équipe pour triompher de son ancien patron, Bill Belichick, et Green Bay par deux fois, mais il a terminé l’année en roue libre avec trois piteuses victoires en 10 matchs, et cinq défaites à domicile.
Ce n’était que sa première année, mais il a semblé patauger. Pas très ponctuel aux réunions ou entrainements, les fans attendent plus de cohérence de sa part. Du changement au sein de son staff et des arrivées doivent lui permettre de combler quelques lacunes.
26. Pat Shurmur, New York Giants (15-34)
Tout le monde a le droit à une autre chance. Mais pour une deuxième expérience en NFL, il aurait pu trouver plus calme. 5 victoires, une grande lessive orchestrée par son manager général et le voilà au volant d’une attaque anémique pour sa seconde année. Secteur qu’il était pourtant censé consolider, mais qui a été incohérent toute la saison.
2019 ne s’annonce pas de tout repos. Remplacer Odell Beckham Jr., trancher entre Eli Manning et Daniel Jones, espérer que Saquon Barkley n’explose pas en plein vol. De quoi s’arracher les cheveux.
27. Vic Fangio, Denver Broncos (0-0)
À 61 ans, Vic Fangio va enfin avoir la chance de coacher une équipe NFL. Au cours des deux dernières décennies, il a acquis la réputation d’être l’un des meilleurs esprits défensifs, chef d’orchestre d’une symphonie de destruction. Dans les rocheuses, il hérite de la paire Von Miller – Bradley Chubb, nul doute qu’il laissera son ADN sur ce secteur.
Le point d’interrogation sera de l’autre côté de la balle. Sa principale mission étant de faire avancer le cuir et de gérer la situation du quarterback titulaire entre Joe Flacco et Drew Lock si la situation se détériore. Niveau management, pas de problème. Il sait prendre les décisions quand il le faut et a mis en place ses préceptes dès les premiers entrainements. Pas de musique, pas de coupe de cheveux ridicule pour les rookies.
28. Freddie Kitchens, Cleveland Browns (0-0)
Peut-être l’entraineur rookie le mieux placé pour réussir en 2019. Mais aussi celui-ci qui aura le plus de pression. Passé d’entraineur des running backs à coordinateur offensif l’an dernier, il s’est vu remettre les clés de la boutique à l’intersaison. Sa bonne entente avec Baker Mayfield et la hausse du niveau offensif de la franchise de l’Ohio y sont aussi pour quelque chose.
Son plus grand défi sera d’apprendre rapidement en tant que leader d’une organisation et de gérer toutes les personnalités qui font maintenant partie de l’équipe. Les joueurs semblent en tout cas s’être ralliés autour de lui.
29. Matt LaFleur, Green Bay Packers (0-0)
La nomination de Matt LaFleur est la parfaite illustration de ce qui se passe actuellement dans la ligue en matière de recherche de head coach. Jeune, esprit offensif, et toute collaboration avec Sean McVay est un plus. Le jeune homme coche les trois cases, et il a rapidement grimpé les échelons aux cours des 10 dernières années en travaillant également aux côtés de Kyle Shanahan.
Pour un premier poste, il dispose d’une situation plutôt décente. À l’image du jeune prodige californien, il s’est attaché à conserver un coordinateur défensif vétéran (Mike Pettine) pour se laisser le champs libre sur l’attaque. Mais, il y a un mais, et de taille, il aura à gérer le prochain chapitre de la carrière d’Aaron Rodgers, la personne qu’il ne doit pas froisser. Mike McCarthy en a fait l’expérience.
30. Brian Flores, Miami Dolphins (0-0)
Travailler 15 ans sous les ordres de Bill Belichick donne à Brian Flores la formation nécessaire pour devenir head coach en NFL. Mais saura-t-il en faire bon usage ? La branche de l’arbre Patriots ne donne pas beaucoup des fruits loin du climat de Boston.
Cinquième entraineur de la décennie, Flores ne risque pas de décevoir, Miami ayant admis être au début d’une reconstruction qui consiste dans un premier temps à liquider ses meilleurs actifs.
31. Zac Taylor, Cincinnati Bengals (0-0)
Après plus d’une décennie de marasme et de défaites en playoffs, l’ère Marvin Lewis est enfin terminée. Un petit coup de rafraichissement, et la boutique est désormais gérée par Zac Taylor, 36 ans, dernier disciple en date de McVay. Il devrait apporter un peu de créativité dans une franchise en quête de renouveau.
Les Bengals ont quelques rares talents des deux côtés du ballon, il sera intéressant de voir comment il se débrouillera avec compte tenu de son inexpérience, seulement deux ans en tant que coordinateur offensif.
32. Kliff Kingsbury, Arizona Cardinals (0-0)
Amateur de sensations fortes, Arizona sera la franchise à suivre en 2019. Le projet Kliff Kinsbury se soldera soit par un succès retentissant que personne n’aura vu venir, soit par un fiasco monumental. Mais n’avoir aucune expérience au niveau professionnel, une fiche de 35 victoires – 40 défaites en tant qu’entraineur en chef universitaire et se faire licencier n’est pas vraiment un signe encourageant.
Réputé pour son esprit brillant et son schéma offensif, il faut lui laisser le bénéfice du doute et du temps pour développer l’autre pari des Cardinals, le numéro 1 de la Draft Kyler Murray. En attendant, il clôture logiquement le classement.