À quatre jours du Super Bowl, la tension monte pour les deux équipes et tous les fans de NFL. Pour vous faire patienter jusqu’au grand match, on continue de vous présenter ce grand rendez-vous. Aujourd’hui, on rentre doucement dans le vif du sujet avec cinq éléments qui pourraient faire basculer la partie d’un côté comme de l’autre.
Todd Gurley
C’est la grosse interrogation de ce Super Bowl : comment sera Todd Gurley ? Incontestablement, il est la star offensive de cette équipe des Rams. Sans lui, l’attaque n’est plus la même. Certes, C.J. Anderson assure parfaitement l’intérim depuis qu’il a signé, mais il n’est pas aussi polyvalent qu’un Gurley. Il offre moins de possibilités, car quand Todd Gurley est en pleine forme, c’est une machine de guerre capable de créer du danger sur n’importe quelle action qu’elle soit à la course ou dans les airs. Le problème est qu’on ne sait pas s’il est en pleine forme. En fin de saison régulière, le coureur était blessé et a été mis au repos. Il est ensuite revenu petit à petit, mais n’a jamais vraiment semblé être à 100 %.
Pour Sean McVay, C.J. Anderson était même devenu l’option prioritaire. Puis il y a eu cette finale de conférence. Un match durant lequel le joueur drafté 10e en 2015 n’a couru qu’à 4 reprises pour 10 petits yards. On a donc pensé que le running back était touché physiquement, mais la franchise a assuré que ce choix n’avait pas été pris à cause de pépins physiques. Sean McVay a donc décidé volontairement de laisser sa star sur le banc. On ne sait donc pas vraiment ce qu’il se passe à Los Angeles avec Todd Gurley. En tout cas, le coureur va jouer le match le plus important de sa carrière et une grosse performance aiderait beaucoup son équipe.
La pression sur Tom Brady
On ne va pas vous mentir, on avait utilisé exactement la même clé du match pour le Super Bowl de l’an dernier (et l’année d’avant aussi). En même temps, c’est tellement important quand on rencontre les Patriots. C’est probablement le seul moyen pour la défense adverse de ne pas être dépassée par les événements. Ça tombe bien pour Los Angeles, c’est justement dans ce secteur que les Rams ont d’énormes qualités à faire valoir. On a l’impression qu’il n’y a que des stars qui évoluent sur cette ligne défensive. D’Aaron Donald a Ndamukong Suh en passant par Dante Fowler Jr. ou Michael Brockers tous sont capables de faire basculer un match.
La pression est donc sur la ligne offensive des Patriots. Pour l’instant, elle la gère parfaitement bien. À chaque fois que l’adversité élève son niveau, elle en fait de même. Elle a d’abord affronté le duo Joey Bosa – Melvin Ingram lors du Divisional Round, sans jamais être dominé. Elle s’est ensuite frottée à l’équipe qui a le plus de sack en NFL, les Chiefs. Face à Justin Houston, Dee Ford ou Chris Jones, elle a su protéger son quarterback à la perfection. C’est simple, en deux matchs, Tom Brady, n’a jamais été sacké. Le numéro 12 a même posté une photo de son maillot après la finale de conférence pour montrer à quel point il était intact. Contre Los Angeles, l’opposition va encore monter d’un cran. La pression devrait venir majoritairement de l’intérieur de la ligne avec Suh et Donald. À voir comment ils vont la gérer.
Le premier drive et la fatigue
Le premier drive est souvent un bon baromètre. Si pendant le match, les entraîneurs font de nombreux ajustements, la première série offensive donne souvent des indications précieuses, surtout, elle peut donner un avantage psychologique à l’une ou l’autre des deux équipes. Le premier drive des Patriots a par exemple sapé le moral de leurs adversaires lors des deux derniers matchs. Face aux Chargers, puis face aux Chiefs, New England a inscrit un touchdown dès ses premières offensives avec des drives qui ont duré respectivement 7 et 8 minutes. Autant dire que quand l’équipe passe la moitié du quart-temps à défendre un seul drive pour en plus terminer par encaisser 7 points à l’arrivée, il faut être costaud dans la tête pour résister.
Au Divisional Round, Los Angeles ne s’en était jamais remis. Les Chiefs eux ont su remonter la pente, mais ils ont payé en fin de match, car la défense était à bout de souffle après avoir défendu pas moins de 94 snaps. C’est aussi ça qui pourra faire la différence. Depuis quelques années, les Patriots jouent beaucoup de snaps en playoffs et quand arrivent les fins de matchs, la défense est exténuée. Cela ne leur avait pas réussi l’an dernier, mais c’est certainement ce qui leur a permis de revenir dans le match il y a deux ans face à Atlanta. Les Rams doivent donc s’y préparer.
Rob Gronkowski
Pour Rob Gronkowski, la dynamique est un peu l’extrême opposé de celle de Todd Gurley. Lui a commencé la saison très timidement avant de monter en puissance au fur et à mesure. Mieux, il a livré ses deux meilleurs matchs lors des playoffs. D’abord face aux Chargers lors du Divisional Round avec notamment de nombreux blocks très efficaces pour le jeu au sol. Puis face aux Chiefs en finale de conférence avec notamment deux réceptions décisives dans les derniers instants du match. On le sait, quand le tight end est en forme, il est quasiment inarrêtable.
Il est un cauchemar pour les entraîneurs adverses et surtout un énorme atout pour Tom Brady. C’est simple, le quarterback n’a jamais été aussi bon que quand il peut s’appuyer sur son numéro 87. Que ce soit dans la end zone, ou sur 3e tentative, il est souvent l’option prioritaire. Encore faut-il qu’il soit à son niveau. La semaine dernière Eric Berry n’a pas su prendre le dessus. On observera dimanche pour quelle tactique optera Wade Phillips face à lui. Surtout que c’est peut-être le dernier match de sa carrière…
La défense contre la course des Rams
Durant la saison, Los Angeles n’a jamais vraiment su contenir le jeu au sol adverse. Les Rams possèdent la 23e défense contre la course en termes de yards encaissés par match (122,3) et la pire en termes de yards autorisés par course (5,1). Ça tombe mal, car face à eux durant le Super Bowl, ils vont affronter une équipe qui semble désormais faire du jeu au sol sa priorité. Depuis deux matchs, les Patriots ont couru à 82 reprises pour 331 yards au total, soit des moyennes de 41 tentatives par match pour 165,5 yards par rencontre. Pour ralentir cette attaque, il faut donc mettre les barbelés au sol.
Mais malgré leur mauvaise saison régulière dans ce secteur, les Rams ont su élever leur niveau de jeu en playoffs. Quand on voit les running backs qu’ils ont affrontés (Ezekiel Elliott, Alvin Kamara et Mark Ingram), on pouvait imaginer qu’ils auraient souffert. Finalement, ce sont eux qui ont su dominer leur adversaire. En deux matchs, Los Angeles n’a autorisé que 98 yards en 43 portés, soit une toute petite moyenne de 2,3 yards par course. Si la défense de Wade Phillips et Sean McVay réussit à garder cette moyenne aussi basse, il y a des chances que la franchise remporte le titre.