Cleveland Browns (2-6-1) – Kansas City Chiefs (8-1) : 21-37
Jamais inquiétés, jamais menacés, les Chiefs ont finalement passé un bon après midi. Sur le papier le match n’apparait pas emballant tant la confrontation semble déséquilibrée. La meilleure équipe de l’AFC et son attaque dynamite rencontrent une franchise en crise qui vient de licencier son entraineur. C’est donc presque avec un brin de surprise qu’on constate que la partie est équilibrée au score à la mi-temps, 15 à 21. Les Browns sont et restent dans le match. Pourtant les Chiefs déroulent en deuxième mi-temps. Quatre séries offensives, trois touchdowns et une interception, mais cette dernière arrive dans les dernières secondes de la période, sur le dernier jeu, alors que Patrick Mahomes s’échappe pour forcer une dernière passe.
Le plus affolant n’est pas le score. Le plus impressionnant c’est la puissance de feu de ces Chiefs. Sans forcer, presque sans effort, les hommes d’Andy Reid trouvent toujours le block ou l’intervalle pour avaler le terrain. Sur leur premier drive, il ne leur faut que 7 jeux pour remonter 95 yards. Pas un seul appel au sol, Mahomes (23/32, 375 yards, 3TD, 1 int) allume Tracis Kelce (7 rec, 99 yards, 2 TD) pour 21 yards, puis place une petite screen sur Kareem Hunt (17 courses ,91 yards, 2 TD / 1 rec, 50 yards, 1 TD) pour un touchdown surprise de 50 yards (0-7). Rien ne les arrête. Pas même une 3e&20 sur la seconde série. Spencer Ware (4 rec, 69 yards) est alerté et cela se passe tout seul pour 25 yards. Mahomes conclut par une balle de 11 yards pour Kelce (3-14). Le troisième drive abouti de la même manière grâce à une course de Kareem Hunt pour 3 yards (10-21).
Les Browns se sont accrochés
Quant aux Browns, ils s’accrochent. En comparaison, ils ont l’air laborieux, mais il faut reconnaitre que malgré les imprécisions et quelques ballons relâchés par Jarvis Landry (6 rec, 50 yards) et Damion Ratley (2 rec, 16 yards), Nick Chubb (22 courses, 85 yards, 1 TD) progresse au sol, bien aidé par Doug Johnson (9 rec, 98 yards, 2 TD), et les appels sont agressifs. Trois quatrièmes tentatives tentées, deux conversions à 2 points, Cleveland ne lâche rien. Cela leur permet de rentrer aux vestiaires avec seulement un touchdown de retard. Eux aussi ont marqué trois fois. Un field goal, et deux touchdowns (non convertis à deux points) inscrits par Chubb au sol et Johnson à la passe.
Au retour de la pause les Chiefs ne ralentissent pas. Un nouveau long drive qui abouti dans la peinture grâce à Kelce (15-28), puis un punt bloqué qui donne la balle à Kansas City à l’entrée de la zone rouge de Cleveland. Superbe cadeau. Deux jeux de Hunt, un nouveau touchdown et les Chiefs s’envolent 34 à 15. Le drive des Browns en réponse s’éternise 15 jeux mais finit par aboutir grâce à Duke Johnson (21-34). La conversion à 2 points échoue encore une fois. A la relance, la défense brune réussi enfin à stopper l’attaque du Missouri, qui doit se contenter de trois points.
Le début du retour en dernier quart temps ? Pas vraiment. Un second stop grâce à un sack de Myles Garrett (2 plaquages, 1 sack), l’offensive passe en attaque accélérée mais Baker Mayfield (29/42, 297 yards, 2 TD, 1 int) se fait intercepter par Steven Nelson. L’horloge s’égrène, les Chiefs jouent le ball controll, les espoirs s’évaporent avec les dernières secondes. Sans aucun mal et avec toute la facilité anticipée, Kansas City s’impose et conforte son statut de favori de la saison. Les Browns de leur côté s’enfoncent dans la déprime. Ils ont des qualités, mais ont joué petit trop longtemps contre plus fort qu’eux.