La présentation équipe par équipe de la saison 2018 continue ! Au programme aujourd’hui : les Miami Dolphins.Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.
Avec deux participations en playoffs (et autant d’éliminations au premier tour) en seize saisons, les Dolphins ne font plus vraiment rêver. Après une nouvelle saison insipide que même Jay Cutler a eu du mal à rendre plus drôle, revoilà Ryan Tannehill, de retour après une saison blanche pour cause de blessure au genou.
À l’image de son quarterback, le millésime 2018 des Dolphins s’annonce très incertain.
La saison dernière : 6 victoires – 10 défaites, pas de playoffs.
Mouvements à l’intersaison
On s’est bousculé dans le sens des départs à Miami. Ndamukong Suh, Mike Pouncey, Jarvis Landry… Quelques gros noms des derniers effectifs ont quitté la ville. Le mot d’ordre était visiblement de calmer l’ambiance. Mais les Dolphins ont probablement perdu en talent pur.
Robert Quinn est le recrutement le plus notable. En 2013, le pass rusher avait cumulé 19 sacks pour les Rams ! Pas à l’aise dans l’attaque 3-4 de Los Angeles l’an dernier, il a tout de même cumulé 8,5 sacks. De retour dans un schéma 4-3, il devrait être un excellent apport pour la défense. Le reste de la free agency a surtout amené des vétérans, avec Danny Amendola (WR), Josh Sitton (OG) et Frank Gore (RB), des joueurs respectables mais en fin de parcours, qui ont tous passé les 32 ans.
À la Draft, on a d’abord sélectionné le meilleur joueur disponible avec le 11e choix, le safety Minkah Fitzpatrick, un nouveau joueur de qualité en provenance d’Alabama, qui va découvrir la NFL en se coltinant Rob Gronkowski deux fois par an. Ensuite, les dirigeants ont comblé intelligemment des trous, avec un tight end (Mike Gesicki) et un linebacker (Jerome Baker). Un deuxième tight end a même été sélectionné, histoire de blinder le poste.
Arrivées notables : Albert Wilson (WR), Danny Amendola (WR), Josh Sitton (OG), Brock Osweiler (QB), Frank Gore (RB), Robert Quinn (DE), Daniel Kilgore (C)
Re-signatures : Walt Aikens (DB), David Fales (QB), William Hayes (DE)
Draft : Minkah Fitzpatrick (S), Mike Gesicki (TE), Jerome Baker (LB), Durham Smythe (TE), Kalen Ballage (RB).
Pertes notables : Lawrence Timmons (LB), Julius Thomas (TE), Ndamukong Suh (DT), Mike Pouncey (C), Jay Cutler (QB), Matt Moore (QB), Jarvis Landry (WR), Nate Allen (S).
Le(s) point(s) fort(s)
C’est en défense qu’il faut chercher des motifs d’espoirs. Des espoirs très localisés. Si le milieu de la ligne sera plutôt quelconque etorphelin de Suh, les extrémités seront une menace pour les quarterbacks adverses. En plus de l’arrivée de Quinn, Cameron Wake (10,5 sacks) est toujours là. S’il baisse un peu de rythme, le jeune Charles Harris, sélectionné au premier tour en 2017, pourrait doucement venir prendre la place. William Hayes est aussi là pour aider la rotation.
À l’arrière de la défense, Reshad Jones est un des meilleurs safeties de la ligue. Minkah Fitzpatrick, le premier choix de Miami en mai dernier, devrait former un excellent duo avec lui s’il confirme les grands espoirs placés en lui. Avec T.J. McDonald, les coordinateurs ont même un trio solide. Pour rester dans l’optimisme, Xavien Howard (16 matchs, 48 plaquages, 13 passes défendues, 4 interceptions) a eu des bons passages lors de sa première saison, Cordrea Tankersley est aussi un jeune joueur qui peut progresser, et Bobby McCain a fait son boulot dans le slot.
Le(s) point(s) faible(s)
Kiko Alonso est devenu un nom reconnu en NFL. Pourtant, entre blessures et erreurs en couverture, il est loin d’être une assurance au milieu de la défense. Stephone Anthony non plus. Le retour de blessure de Raekwon McMillan pourrait être un espoir, mais il n’a pas encore joué le moindre match en NFL. En plus de la couverture, le groupe de linebackers pourrait aussi souffrir contre le sol maintenant que Ndamukong Suh ne sera plus sur le premier rideau pour jouer le rôle de mur.
En attaque, les Dolphins ont beaucoup de receveurs. Mais ont-ils vraiment un numéro un ? Pas vraiment. Devante Parker (57 rec, 670 yards, 1 TD) est un bon joueur qui n’arrive pas totalement à passer au top niveau, et il est déjà blessé. Kenny Stills (58 rec, 847 yards, 6 TDs) ? Bon, mais en complément. Danny Amendola (61 rec, 659 yards, 2 TDs) ? Solide dans le jeu, moins physiquement. Albert Wilson (42 rec, 554 yards, 3 TDs) ? Du potentiel aussi, mais tout à prouver dans un rôle important. Du côté des tight ends, deux rookies. Au final, le jeu aérien a, à la fois, beaucoup d’armes, peu de certitudes et pas de numéro un.
Facteur(s) X
Ryan Tannehill, vous vous souvenez de lui ? La saison dernière devait être la sienne. Un peu comme celle d’avant. Et la plupart de celles qui ont suivi sa Draft. Résultat, l’ancien choix du premier tour a fêté ses 30 ans en juillet, et on ne sait toujours pas ce qu’il vaut. Ou plutôt si, on sait qu’il est parfois bon, parfois moins. En 2016, il était précis (67,1%), mais sans affoler non plus les défenses (20 TDs, 12 int). Voilà. À son arrivée il y a deux ans, Adam Gase avait promis une attaque rapide. Il a abandonné la première année parce que ses joueurs ne tenaient pas le rythme. Il a abandonné l’an dernier parce que Tannehill s’est blessé. Excuse ou pas, il va falloir faire mieux que 24e sur les yards gagnés en 2016 et 25e en 2017. Tannehill peut-il emballer la machine ? Pas sûr.
Au fait, savez vous qui se trouve sur le banc s’il arrive quelque chose à Tannehill ? Car Matt Moore n’a pas été re-signé. Place à Brock Osweiler, Bryce Petty et David Fales. Sans surprise, le dernier a déjà pris le dessus sur les deux autres. Miami devrait emballer Tannehill dans du papier bulle. Au cas où.
Pour que tout se passe bien pour Tannehill, la ligne sera probablement le facteur X le plus important de la saison. Elle a autorisé 33 sacks l’an dernier, le 11e meilleur total en NFL. Josh Sitton va apporter de la qualité sur le poste de guard. Ja’Wuan James devrait encore être solide sur l’extrémité droite. À Laremy Tunsil, Daniel Kilgore et Jesse Davis de suivre le rythme. Au passage, une bonne ligne aiderait à Kenyan Drake à confirmer la hype qui monte cet été, avec l’aide de Frank Gore. Et un jeu au sol de qualité, cela change évidemment tout.
Calendrier : Titans, @Jets, Raiders, @Patriots, @Bengals, Bears, Lions, @Texans, Jets, @Packers, Repos, @Colts, Bills, Patriots, @Vikings, Jaguars, @Bills.
En résumé
La dernière année du duo Adam Gase – Ryan Tannehill ? Sur le papier, ça y ressemble fortement. Il y a trois ans, le propriétaire de la franchise assurait que Gase pouvait être le nouveau Bill Belichick. C’était déjà drôle sur le moment, cela risque de sembler encore plus tiré par les cheveux si Miami reste au fond du classement. En tout cas, s’il arrive à mettre dans le bon sens son attaque et toutes les incertitudes de son effectif, le coach aura bien mérité de rester.
Miami a nettoyé son vestiaire mais manque cruellement de talent et de profondeur. Des équipes ont déjà surpris dans cette configuration, comme, dans une certaine mesure, les Bills de l’an dernier. Mais le défi semble trop difficile pour ces Dolphins, qui risquent de lutter dans le dernier tiers de la NFL.
Le pronostic : 3 victoires – 13 défaites. Pas de playoffs.